Henri-Paul Nénot

Biographie

Très tôt intéressé par l'architecture, Henri-Paul Nénot entre aux Beaux-Arts à quinze ans. Il y étudie jusqu'au déclenchement de la guerre de 1870[1]. Il s'y distingue par sa bravoure et gagne une médaille militaire[1]. Après une première formation dans un atelier d'architecture privé, Henri-Paul Nénot entre dans l'atelier de Charles-Auguste Questel à l'École nationale supérieure des beaux-arts puis dans celui de Jean-Louis Pascal son successeur à partir de 1872. Il commence rapidement à travailler dans des ateliers d'architectes en parallèle, notamment dans celui de Charles Garnier, qui le soutiendra au début de sa carrière. Cela ne l'empêche pas de remporter le grand prix de Rome en 1877 pour le sujet : Un athénée pour une grande capitale. Il réside à la villa Médicis à Rome du au .

Il entame alors une carrière d'architecte officielle  architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux , répondant à de nombreuses commandes prestigieuses. Il est nommé architecte de la Sorbonne qui reste sa grande œuvre. Théobald Chartran l'a d'ailleurs représenté dans sa grande fresque de l'histoire des sciences dans le grand escalier de la Sorbonne. Nénot réalise aussi d'autres bâtiments universitaires à Paris. Il a réalisé par ailleurs un certain nombre de bâtiments privés, administratifs ou résidentiels.

En 1885, il est classé premier du concours pour l'édification du monument à Victor-Emmanuel II à Rome mais, comme il n'est pas italien, il est éliminé et c'est finalement le projet de Giuseppe Sacconi qui est choisi[2].

Il est élu en 1895 à l’Académie des beaux-arts, au 5e fauteuil de la section architecture.

En 1904, il est choisi par la Fondation Rothschild, Gaston Griolet, Henri Monod et Jules Siegfried pour mener à bien la construction d'un premier ensemble de bâtiments d'habitations destiné aux ouvriers, rue de Prague à Paris[3].

Il préside la Société des architectes français[4] et la Société nationale des médaillés militaires[5] et fut membre de la Société des artistes français, de la Société centrale des architectes et de l'Académie des Beaux-Arts[6].

Il est enfin choisi pour réaliser le palais de la Société des Nations à Genève, et est nommé directeur général des travaux et président du comité des architectes. Il meurt dans un accident de voiture avant la fin du chantier sur la route entre Genève et Paris, à Viriat, près de Bourg-en-Bresse[7]. Il est inhumé à Gassin, dans le Var, où il a fait construire la villa Cap Myrte[8].

Famille et vie privée

Domicile parisien.

Henri-Paul Nénot a eu quatre filles. Deux d'entre elles meurent au début des années 1910. Sa fille Geneviève, qui a épousé le sculpteur Paul Landowski, meurt en 1911. Sa fille cadette Madeleine meurt à 24 ans dans un accident de la route[9],[4].

Il est le grand-père de la peintre Nadine Landowski.

À son décès, son domicile parisien se situe 26, rue Guynemer, dans le 6e arrondissement[10].

Principales réalisations

Monument aux morts, Chartres, Eure-et-Loir (1901).


Notes et références

  1. « The Chicago tribune and the Daily news, New York », sur Gallica, (consulté le )
  2. 1893, l'Europe des peintres, exposition à Paris, musée d'Orsay, -, Paris : Réunion des musées nationaux, 1993, p. 356 (ISBN 9782711826803).
  3. [PDF] Les HBM : un patrimoine multiple (1894-1949), Mairie de Paris, DHAAP / DAC, 2019, p. 24.
  4. « https://www.retronews.fr/journal/excelsior/10-septembre-1912/353/2775127/6/0c838c4f9f898da88714cdf999c9dd76 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  5. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  7. Lieu-dit Les Vareys, 1935, Décès, 06, Archives départementales de Paris, 6D238.
  8. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  9. « https://www.retronews.fr/journal/le-petit-parisien/10-septembre-1912/2/79190/1/56528fbd4a302df9cbcabb8be2223564 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  10. « L’architecte Paul Nénot se tue dans un accident d’auto », Excelsior, 14 décembre 1934, sur RetroNews.
  11. Voir Dossier sur la base Mérimée.
  12. « Hotel Blumenthal-Montmorency, Paris », sur blogspot.com (consulté le ).
  13. Descriptif sur le site Insecula.
  14. Jean-Pierre Camilleri, Jean Coursaget, Pionniers de la radiothérapie, EDP Sciences Éditions, 2005, p. 82-83 [lire en ligne].
  15. Plateforme de données de la recherche de l'Institut national d'histoire de l'art, « Nénot, Paul », sur AGORHA - Institut national d'histoire de l'art (consulté le )
  16. Jean-Claude Pallas, Histoire et architecture du Palais des Nations (1924-2001), Publications des Nations unies, 2001 [Lire en ligne sur Googlebooks].

Annexes

Bibliographie

  • A. Louvet, « Paul-Henri Nénot (1853-1934) », L'Architecture, 1935, no 7, p. 241-244.
  • Jean Favier, « Le Palais de la Société des Nations à Genève », La Construction moderne, no 2, , p. 26-36.
  • Jean Favier, « La rétrospective Paul-Henri Nénot (1853-1934) », La Construction moderne, no 32, , p. 527-531.
  • (en) Golda L. Goldman, « Who's who Abroad : Henri-Paul Nénot », The Chicago tribune and the Daily news, , p. 8 (lire en ligne)

Liens externes

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