Paul Landowski
Paul Landowski[1], né dans le 9e arrondissement de Paris le [2] et mort à Boulogne-Billancourt le , est un sculpteur français.
Pour les articles homonymes, voir Landowski.
Directeur de l'Académie de France à Rome (d) | |
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Paul Maximilien Landowski |
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Alice Cruppi (d) |
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Henri Vieuxtemps (grand-père maternel) Paul Landowski (oncle paternel) |
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Les Fils de Caïn (d) (), statue équestre d'Édouard VII (), statue du Christ Rédempteur () |
Biographie
Famille d'artistes et formation humaniste (1875-1913)
Paul est le fils de d'Édouard Landowski, docteur en médecine d'origine polonaise, et de Julie Henriette Vieuxtemps. Paul Landowski est le petit-fils, par sa mère, du célèbre violoniste et compositeur Henri Vieuxtemps[3]. Il perd successivement sa mère le , puis son père le , morts des suites d'une maladie à Alger. Il est dès lors, avec ses frères et sœurs, pris en charge à Paris par son oncle paternel, Paul Landowski. Il épouse en premières noces Geneviève Nénot[2] (1888-1911), fille d’Henri-Paul Nénot, dont il a deux enfants, la peintre Nadine Landowski (1908-1943) et Jean Max Landowski (1911-1943), mort pour la France. Veuf, il épouse Amélie Cruppi[2], fille de l'homme politique Jean Cruppi et de la femme de lettres Louise Cruppi. Il est aussi le père du compositeur Marcel Landowski (1915-1999), qui réforma l'enseignement musical en France, et de la pianiste et artiste peintre Françoise Landowski-Caillet (1917-2007).
Après des études secondaires à Paris au collège Rollin, il se destine à la versification dramatique. En hypokhâgne, il découvre durant l'année 1898 auprès d'Henri Barbusse la philosophie humaniste, laquelle marquera toute son œuvre. L'année suivante, il suit, parallèlement à ses études, les cours du portraitiste Jules Lefebvre à l'Académie Julian. Il devient un expert en anatomie en suivant quotidiennement les dissections de l'École de médecine et en dessinant les planches pédagogiques du professeur Louis Hubert Farabeuf. Il se passionne pour la boxe.
Admis en 1895 aux Beaux-arts, il y devient l'élève de Louis-Ernest Barrias. Il en sort en 1900 lauréat du prix de Rome pour son David combattant Goliath[3] et séjourne à la villa Médicis. En 1903, il participe à son premier Salon des artistes français ; il y exposera durant toute sa carrière, pendant plus de trente années[4]. En 1906, bientôt suivi par tout un milieu d'architectes, d'artistes et de mécènes, il s'installe à Boulogne-Billancourt, rue Moisson-Desroches, aujourd'hui rue Max Blondat. Il ne reste de son atelier qu'un petit musée construit après sa mort dans un coin du jardin et légué à la ville en 1982. Il accède à la célébrité dès 1909 avec une sculpture installée cinq ans plus tard sous la coupole du Panthéon, Aux artistes dont le nom s'est perdu.
En 1927, Paul Landowski s'installe au Brusc, hameau de la commune de Six-Fours-les-Plages dans le Var, où il installe un atelier dans lequel il créera la plupart de ses œuvres[réf. nécessaire].
La sculpture comme instrument civilisateur (1914-1938)
En 1916, durant la Première Guerre mondiale[3], il participe à la bataille de la Somme et reçoit la croix de guerre. En 1917, il livre avec Bouchard à la ville de Genève les statues du Monument de la Réformation. Il réalise dans l'après-guerre plus de quatre-vingts monuments aux morts, dont :
- en 1921, le Monument à la gloire des internes des hôpitaux de Paris dans l'enceinte de Hôtel Dieu[5] ;
- en 1924, le Monument de la Victoire à Casablanca ;
- en 1928, Le Pavois à Alger ;
- en 1935, Les Fantômes[6] sur le champ de Chalmont, où se scella le sort de la seconde bataille de la Marne.
En 1928, il participe au concours d'art des IXe Jeux olympiques d'Amsterdam et obtient la médaille d'or au concours de sculpture pour Le Boxeur[7],[8]. Officier de la Légion d'Honneur depuis le , il est promu commandeur[3] le [9]. Reconnu comme un héros aux préoccupations humanistes, il devient dans la France pacifiste de l'après-guerre le sculpteur qui obtient le plus de commandes monumentales, à Paris ou à l'étranger :
- en 1928, la statue de Sainte Geneviève protégeant Paris, érigée sur le pont de la Tournelle ;
- inauguré en 1929 : Le Bouclier aux morts, mairie du 16e arrondissement de Paris[10] ;
- en 1930, le Mausolée de Sun Yat Sen à Nankin ;
- en 1931, le Christ de Corcovado à Rio de Janeiro ;
- en 1933, Montaigne méditant face à la Sorbonne, rue des Écoles à Paris ;
- en 1936, les fontaines de la place de la Porte-de-Saint-Cloud à Paris ;
- en 1937, le tombeau du maréchal Foch aux Invalides à Paris ;
- inauguré en 1956 : À la gloire de l’Armée française 1914-1918, place du Trocadéro à Paris[11],[12].
Il est invité à la 24e exposition de la Société des artistes rouennais à Rouen en 1933.
Théoricien instrumentalisé puis relégué (1939-1962)
Directeur de la villa Médicis de 1933 à 1937[13], il est nommé ensuite directeur de l'École des beaux-arts de Paris où il travaille à une réforme mettant en œuvre ses conceptions de l'enseignement de l'art comme synthèse de l'architecture, de la sculpture et de la peinture.
En , il fait avec Paul Belmondo et André Derain le fameux « voyage à Berlin », en réalité une tournée à travers toute l'Allemagne jusqu'à Weimar. Il répond ainsi comme de nombreux autres artistes français à l'invitation d'Otto Abetz à collaborer sur le plan intellectuel au projet de Goebbels de faire émerger une nouvelle Europe[14]. En tant que directeur des Beaux Arts et en tant qu'ancien ami proche d'un Otto Abetz, lequel ne s'était, à l'époque de cette amitié, pas encore engagé pour le nazisme, il est en effet pressé d'agir pour ses élèves retenus prisonniers en Allemagne depuis la débâcle.
Au cours de son procès d'épuration, dont il sort comme la plupart des hauts fonctionnaires sans condamnation, il se défend en expliquant avoir reversé son cachet au Pécule des prisonniers. Il affirme avoir agi dans le but de contribuer par sa fonction au secours des prisonniers français et avoir été mû par l'espoir de faire libérer de jeunes artistes. Dans l'intimité de son journal, il confie regretter son attitude, ce que tous ne font pas, s'accusant de lâcheté et reconnaissant sa culpabilité[15].
Son projet ambitieux d'un Temple de l'Homme ne se réalisera pas mais un des éléments est réutilisé en 1953 pour faire la monumentale Porte de la Faculté de Médecine qui se voit rue des Saints-Pères à Paris. En 1954, six ans avant sa mort, Le Retour éternel qui orne le colombarium du Père-Lachaise à Paris réaffirme comme un testament nietzschéen ses préoccupations humanistes. À sa mort, il laisse également deux œuvres littéraires, l'une publiée de son vivant, Peut-on enseigner les Beaux-Arts ?[16], et l'autre qui ne le sera, partiellement, qu'après sa mort, son Journal, témoignage personnel et fascinant sur le métier de sculpteur qu'il a rédigé depuis avant la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin de sa vie.
Œuvres
Le projet d'un Temple de l'Homme
Le Temple de l'Homme[17], auquel Paul Valéry a donné son nom, est le projet « océanique », au sens de Romain Rolland, d'un lieu de méditation accueillant manifestations publiques, spectacles et congrès internationaux. Comprenant bibliothèque et cinéma, il a été élaboré en collaboration avec les architectes Jean Taillens, Paul Bigot et Albert Laprade et n'a pas été réalisé. Présenté en 1925 à l'Exposition des Arts décoratifs de Paris, il a été envisagé en 1932 pour prolonger l'axe des Champs-Élysées entre la porte Maillot et La Défense. Le projet sera constamment travaillé jusqu'en 1950[18],[19].
Deux portes monumentales, la Porte de la Science et la Porte de Psyché, ouvrent sur les statues des Fils de Caïn au milieu d'un parvis encadré de deux cents mètres de Mur de Prométhée, Mur des Religions, Mur des Légendes, Mur des Hymnes, chacun haut de huit mètres et décoré de bas-reliefs représentant les grandes figures de la Science, de la Philosophie, de l’Héroïsme, de la Poésie[18],[19].
La Porte de la Science est aujourd'hui visible à l'entrée de la nouvelle faculté de médecine de Paris, no 45 rue des Saints-Pères, et le groupe des Fils de Caïn aux Tuileries. L'Hymne à l'Aurore, conservé au musée des Années Trente, était destiné au Mur des Hymnes[18],[19].
« L'idée centrale qui domine toute ma production, c'est l'influence du Temple vers lequel tout l'œuvre tend, et qui projette sur elle sa lueur. Toute idée, aussi abstraite soit-elle, est pensée sculpturalement. »
— Paul Landowski, 3 décembre 1931[20].
Sculptures
- David combattant (1900).
- Les Porteuses d’eau aveugles (1903), plâtre visible au musée des Années Trente.
- Les Fils de Caïn (1906), bronze placé en 1984 galerie du Bord de l'Eau aux Tuileries.
- Le premier architecte ou L'Architecture (1907), Reims, parc des Buttes Saint-Nicaise, face à la maison de Champagne Pommery (maquette en plâtre, datée de 1906, au musée des Années Trente à Boulogne-Billancourt[21]). Elle se présente sous la forme d’un homme visionnaire qui, selon son auteur, est « accroupi au milieu du plan de la ville future qu’il crée, il a relevé la tête et rêve ». Elle fait partie d’une commande de l’État, un groupe de statues initialement destiné à décorer le jardin du Carrousel du Louvre, sur décision d'Étienne Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts de l’époque[22]. Elle finit placée[Quand ?] à Paris dans le square Gambetta[Où ?]. Elle fut exposée à Paris, au salon de 1908. Cette statue a fait l’objet d’un don à la ville de Reims, où elle fut installée en 1933[23].
- Jabel, le berger portant un crâne de bovin marche, Jubal, le poète, à sa droite et Tubalcaïn, le forgeron, à sa gauche.
- L'Hymne à l'Aurore (1909), nu féminin en plâtre, grandeur nature, visible au Musée des Années Trente.
- Soun, danseuse sacrée (1912), visible au musée des Années Trente.
- Le Pugiliste, nu de Georges Carpentier qui fit scandale (1912), visible au musée-jardin Paul-Landowski.
- L’Industrie & l'Agriculture à l'entrée de la cour du palais gouvernemental Piratini à Porto Alegre (1912).
- Le Printemps, l’Été, l’Automne, l’Hiver, l’Abondance, la Fortune sur la façade d'un des bâtiments de l'Union et le Phoenix espagnol (es) à Madrid (1912).
- Hommage à Joseph-Marie Jacquard, génial mécanicien. Le monument relate la vie dure et pauvre de cet inventeur d'un métier à tisser révolutionnaire performant, en pierre et bronze, situé Place Jacquard à Saint-Étienne (1912)
- Aux artistes dont le nom s'est perdu, sculpture au Panthéon de Paris (1909-1913).
- Statue équestre d'Édouard VII (1914), bronze en extérieur exposé sur la place Édouard VII, à Paris (9e).
- Monument international de la Réformation (1909-1917).
- Mur de pierre sculpté en collaboration avec Henri Bouchard, situé à Genève et rendant hommage aux pères de la Réforme protestante.
- Monument "L'Envol" à Wilbur Wright, Le Mans (1920).
- Knock down, statue de boxeur se relevant (1921).
- À la Suisse consolatrice la France reconnaissante (1922) à Schaffhouse.
- Monument à la Victoire, ou Monument de la fraternité franco-marocaine, édifié initialement à Casablanca à partir de 1921, et inauguré le par le maréchal Hubert Lyautey, il a été rapatriée en 1961 et inaugurée de nouveau à Senlis (Oise) le .
- Concert champêtre et La Becquée, au bord du bassin du château de Voisins à Saint-Hilarion (1925).
- Monument au professeur Farabeuf, université de Paris VI Pierre et Marie Curie (1925).
- Coupe Gérard Montefiore : homme préhistorique (1926)[24].
- Monument à Paul Déroulède, avenue César-Caire à Paris (1927)[25].
- Bouclier aux morts (1928), dans les jardins de la mairie du 16e arrondissement à Paris.
- Sainte Geneviève, protectrice de Paris contre l'envahisseur (1928).
- Statue en pierre située à Paris (5e) face au chevet de Notre-Dame sur le pont de la Tournelle qui enjambe la Seine. Elle est inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO depuis 1991.
- Commémoration du premier kilomètre en circuit fermé par Henri Farman devant l'héliport d'Issy (1929).
- Le Pavois, dressé à Alger (1929).
- Monument à la fraternité franco-algérienne scellée par le sang versé dans la guerre, il a été recouvert d'un coffrage en ciment en 1978.
- Clément Ader à Muret (1930).
- Sun Yat-Sen trônant dans le mausolée Sun Yat-sen à Nankin (1930) (réplique en bronze au Musée Sun Yat-sen de Taïpei).
- Monument au maréchal Douglas Haig (1931), bronze en extérieur installé sur la place du Général de Gaulle à Montreuil[26],[27].
- Monument à l'amiral de Grasse, boulevard Delessert au bord des jardins du Trocadéro (1931).
- Offert à la ville de Paris par un Américain, Kingsley Macomber, il est constitué de la statue de l'amiral devant un bas-relief de bronze de trois mètres représentant une batterie de canon et ses servants à bord d'un bateau. Une réplique en bronze de la statue a été inaugurée à Virginia Beach pour le bicentenaire de la Révolution américaine.
- Le Christ rédempteur sur le Corcovado à Rio de Janeiro (1931).
- Réalisé en collaboration avec l'ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa. C'est une sculpture monumentale de 37 m de haut (statue) 700 m (colline) 8 m (piédestal) en tout 738 m, qui pèse 1 145 tonnes. La tête mesure 3,75 m, la main 3,20 m. La distance entre chaque main est de 28 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. Le poids approximatif de la tête est de 30 tonnes et celui de chaque main de 8 tonnes. L'aire du piédestal est de 100 m2. Cette statue a été réalisée pour célébrer le centenaire de l'indépendance au Brésil. Son inauguration eut lieu le .
- Tombeau de la famille Darracq au cimetière du Père-Lachaise.
- Gisant, Le Départ de la défunte (relief sur le sarcophage), La Forge (relief sur le tympan), Pieta, Bonté, Amour fraternel (reliefs décorant la niche).
- Deuxième coupe Gérard Montefiore : un homme et un grand aigle des montagnes (1932)[28].
- Les Sources de la Seine, bas-reliefs décorant les fontaines monumentales de la porte de Saint-Cloud à Paris (1928-1932).
- Montaigne, marbre (aujourd'hui une copie en bronze) du philosophe de prédilection de l'artiste, assis face à l'entrée d'honneur de la Sorbonne, rue des Écoles à Paris (1933).
- Monument au Docteur Armaingaud à Arcachon (1933).
- Tombeau du maréchal Foch aux Invalides à Paris (1937).
- PAX (1937), monument en l'honneur du prix Nobel de la paix Aristide Briand, devant le ministère des Affaires étrangères, quai d'Orsay à Paris.
- Monument à Paul Adam, contre le palais du Trocadéro, avenue Albert-de-Mun à Paris.
- Les Signes du zodiaque, relief en pierre situé au sous-sol du crématorium du cimetière du Père-Lachaise à Paris.
- Michel-Ange au travail (1946), autoportrait, musée des Années Trente à Boulogne-Billancourt.
- Danse de Parvati, Danse de la séduction, Danse de la pureté et Danse de l'arc (1947), inspirées de la danseuse cambodgienne Nyota Inyoka [Où ?].
- Porte de la nouvelle faculté de médecine de Paris, no 45 rue des Saints-Pères à Paris (1953).
- Monument à Georges Heuillard (1953), pierre et bronze, édifié à Neuf-Marché (Seine-Maritime). Inauguré le par Joseph Paul-Boncour.
- Le Retour éternel (1954), situé au sous-sol du crématorium du cimetière du Père-Lachaise à Paris.
- Œuvre testamentaire de l'artiste, c'est une sorte de piéta héroïque en pierre offrant le corps vertical d'un jeune défunt. Landowski a ici réitéré sa composition favorite par laquelle il associe une statue à un fond sculpté de bas reliefs.
- .Mise au tombeau du Christ, bas relief de l'autel de l'église saint Pierre du Brusc (Six-fours les Plages, Var)
- Monument à la gloire de l'armée française (1956) place du Trocadéro-et-du-11-Novembre à Paris.
- Monument à la victoire de Narvik, (vers 1950), haut-relief en bronze, place de Narvik à Paris.
Monuments aux morts
Ancien poilu, Paul Landowski a réalisé de nombreux monuments aux morts après la Première Guerre mondiale :
- 1920 :
- Le Neubourg, monument aux morts
- Paris, inspection des finances
- 1921 :
- Combs-la-Ville, monument aux morts
- Grand-Couronne, monument aux morts
- Paris, monument aux morts de l'Hôtel-Dieu
- 1922 :
- Annonay, monument aux morts
- Bagneux, monument aux morts
- Barcelonnette, monument aux morts
- Bordeaux, faculté de médecine
- Cepoy, monument aux morts
- Labarthe-Inard, monument aux morts
- Saint-Paul-sur-Ubaye, monument aux morts
- Varengeville-sur-Mer, monument aux morts
- 1923 :
- Buenos Aires, hôpital français
- Chézy-sur-Marne, monument aux morts
- Gallargues-le-Montueux, monument aux morts
- Paris, École normale supérieure, monument aux morts ; figurant un nu masculin blessé brandissant un flambeau (le bras a été plusieurs fois cassé, volé et remplacé)
- 1924 : Boulogne-Billancourt, monument aux morts
- 1926 : Fargniers, monument aux morts
- 1927 : Saint-Quentin, monument aux morts ; architecture de Paul Bigot, haut et bas reliefs du monument en collaboration avec Henri Bouchard
- 1928 : Alger, monument aux morts
- 1929 :
- Ault, monument aux morts
- Paris, mairie du 16e arrondissement, bouclier aux morts
- 1935 : Oulchy-le-Château, Les Fantômes ; groupe en pierre constitué de sept soldats, hauts de 8 mètres, chacun incarnant une arme et érigé sur la butte de Chalmont à l'endroit précis où se décida le sort de la seconde bataille de la Marne. Ce monument, propriété de l'État, est classé aux monuments historiques par un arrêté du .
Pendant la guerre, en 1916, Paul Landowski était affecté à une section de camouflage comme beaucoup d'artistes de la Société des Artistes Français. Il aurait un jour déclaré : « Ces morts, je les relèverai ! ». Cette mission prend corps avec Les Fantômes. Commande de L’État dès 1919, la maquette en plâtre de cette œuvre reçoit la médaille d'honneur au Salon des Artistes français de 1923[29].
Honneurs
Récompenses
- 1900 : prix de Rome de sculpture
- 1923 : médaille d'honneur au Salon des Artistes Français de 1923
- 1928 : médaille d'or au concours d'art des IXe Jeux olympiques d'Amsterdam avec une statue intitulée Le Boxeur[7],[8].
Distinctions
Paul Landowski est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , puis officier par décret du et commandeur par décret du . Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918[30].
Institutions établies en sa mémoire
- Le musée-jardin Paul-Landowski[31], situé au no 14 rue Max-Blondat à Boulogne-Billancourt, à l'emplacement de l'atelier du sculpteur qui y travailla jusqu'à sa mort en 1961.
- L'Espace multimédia Landowski, situé avenue André-Morizet à Boulogne-Billancourt, héberge notamment le musée des Années Trente.
- Le collège Paul-Landowski, situé au no 94 rue Escudier à Boulogne-Billancourt. Architecte : G. Merlet, 1981.
Élèves
- Joseph Andrau (1907-1987) à l'ENSBA
- René Babin (1919-1997) à l'ENSBA
- Louis Bate (1898-1948)
- Jean Bazaine (1904-2001) à l'ENSBA et à l'atelier
- André Bizette-Lindet (1906-1998) à la villa Médicis de 1931 à 1935
- Albert Bouquillon (1908-1997) à la villa Médicis de 1935 à 1939
- Claude Bouscau (1909-1985) à la villa Médicis de 1935 à 1939
- Simone Boutarel (1892-1987)
- Yves Brayer (1907-1990) (peintre) à la villa Médicis de 1931 à 1934
- Gaston Cadenat (1905-1966), deuxième et premier second grand prix de Rome en 1930 et 1935
- Gérard Choain (1906-1988) à l'ENSBA de 1926 à 1930
- Lucien Fontanarosa (1912-1975) à la villa Médicis de à
- Louis Leygue (1905-1992)
- Henri Lagriffoul (1907-1981)
- René Leleu (1911-1984)
- Émile Morlaix (1909-1990) à l'ENSBA
- Victor Nicolas (1906-1979) à l'ENSBA de 1926 à 1930
- André Tondu (1903-1980, peintre) à la villa Médicis de 1932 à 1936
Notes et références
- Né Paul Maximilien Landowski.
- Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 9/1107/1875 ; mariages : en 1907 avec Geneviève Nénot, puis en 1913 avec Amélie Cruppi (consulté le 8 mai 2012).
- « Paul Landowski, le statuaire de Douglas Haig » dans La Violette, publication des Compagnons de la Violette, n° 11, 1er semestre 2007, p. 28-31 (ISSN 1287-7670).
- Trente et un catalogues du Salon des artistes français de 1903 à 1960.
- memorial14-18.paris.fr.
- Les Fantômes.
- « Le Figaro », sur Gallica, .
- Pierre Lagrue, « Paul LANDOWSKI (1875-1961) | L'olympisme inattendu » (consulté le ).
- Brevet de la Légion d'honneur.
- memorial14-18.paris.fr.
- memorial14-18.paris.fr.
- memorial14-18.paris.fr.
- « Histoire de la Villa Médicis, Ancien directeurs, Paul-Maximilien Landowski », sur Villa Médicis.
- R. O. Paxton, O. Corpet, C. Paulhan, Archives de la vie littéraire sous l'Occupation, Taillandier, 2009.
- Laurence Bertrand Dorléac, L'Art de la défaite (1940-1944), Paris, Éditions du Seuil, 1993, p. 294.
- La Baudinière, 1948.
- Michèle Lefrançois, « Le Temple de l’Homme de Paul Landowski : un projet d’art total », Histoire de l'art, vol. 3, no 1, , p. 77–88 (DOI 10.3406/hista.1988.2274, lire en ligne, consulté le ).
- Michèle Lefrançois, « Le Temple de l’Homme de Paul Landowski : un projet d’art total », Histoire de l'art, vol. 3, no 1, , p. 77–88 (DOI 10.3406/hista.1988.2274, lire en ligne, consulté le ).
- « Le Temple de l'Homme - Paul Landowski », sur www.paul-landowski.com (consulté le ).
- Paul Landowski. Le Temple de l'homme, Paris, Paris musées, , 304 p. (ISBN 2-87900-450-0), p.56
- Image Flickr.
- Tony Verbicaro, « Le Premier Architecte de Landowski aurait dû être une première », lhebdoduvendredi.com, 26 juin 2014.
- « La statue L’Architecture à Reims, signée Paul Landowski, de 1933 à nos jours », lunion.fr, 5 juillet 2018.
- morez1900.net.
- kahnplus.com.
- pagesperso-orange.fr.
- Notice no PA62000138, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- morez1900.net.
- Catalogues Gallica. Univers des Arts, hors-série n°1, juin 1996. Catalogue du Salon des artistes français de 1923.
- « Dossier de Légion d'honneur de Paul Landowski », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Les amis du musée Paul-Landowski.
Annexes
Bibliographie
- Collectif, Paul Landowski, le temple de l'homme [catalogue de l'exposition du Petit Palais du au ], Éditions Paris-Musées, 1999.
- Thomas Compère-Morel, Paul Landowski, La pierre d'éternité [catalogue de l'exposition éponyme présentée à l'Historial de la Grande Guerre de Péronne], Éditions Somogy, 2004.
- Michèle Lefrançois, Paul Landowski - L'œuvre sculpté, Éditions Créaphis, , 528 p. (ISBN 978-2-35428-023-9)
Liens externes
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- Le mur des réformateurs à Genève. Play RTS : lire en ligne
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