Romain Rolland

Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le et mort à Vézelay le , est un écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature de 1915.

Pour les articles homonymes, voir Rolland.

Romain Rolland
Romain Rolland en 1914.
Naissance
Clamecy (France)
Décès
Vézelay (France)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement Pacifisme
Genres
roman, essai

Œuvres principales

Compléments

Rédacteur de la Déclaration de l'indépendance de l'Esprit, 1919
Créateur de la notion de sentiment océanique

D’une culture forgée par la passion de l’art et de la musique (opéra, Michel-Ange, Scarlatti, Lully, Beethoven, amitié avec Richard Strauss) et le culte des héros, il chercha sa vie durant un moyen de communion entre les hommes. Son exigence de justice le poussa à souhaiter la paix « au-dessus de la mêlée » pendant et après la Première Guerre mondiale. Il est animé par un idéal humaniste et la quête d’un monde non violent, par son admiration pour Léon Tolstoï, grande figure de la non-violence, par les philosophies de l’Inde (conversations avec Rabindranath Tagore et Gandhi), l’enseignement de Râmakrishna et Vivekananda, par sa fascination pour ʿAbd-al-Bahāʾ (il y fait référence dans Clerambault), puis par le « monde nouveau » qu'il espérait voir se construire en Union soviétique.

Biographie

Issu d’une famille de notaires, Romain Rolland compte dans son ascendance des paysans et des bourgeois aisés. Il fréquente le collège de Clamecy de 1873 à 1880, date à laquelle sa famille s'installe à Paris[1]. Il suit alors les cours du lycée Saint-Louis puis du lycée Louis-le-Grand. En 1886, il est reçu à l’École normale supérieure, où il se lie avec André Suarès et Paul Claudel. Il est agrégé d’histoire en 1889.

Il passe ensuite deux ans à Rome, de 1889 à 1891, comme membre de l’École française de Rome, où sa rencontre avec Malwida von Meysenbug – qui avait été l’amie de Nietzsche et de Wagner – ainsi que la découverte des chefs-d’œuvre de l’art italien, sont décisives pour la construction de sa pensée. À son retour en France en 1892, il s’installe à Paris, épouse Clotilde Bréal et rassemble de la documentation pour ses thèses de doctorat. Les années suivantes, il enseigne l’histoire aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand. En 1895, il obtient son doctorat de lettres en soutenant une thèse sur « Les origines du théâtre lyrique moderne. Histoire de l’opéra en Europe avant Lulli et Scarlatti »[2]. Il est chargé de cours d’histoire de l’art à l’École normale supérieure. En 1900, il organise à Paris le premier congrès d’histoire de la musique[3].

En 1901, il divorce et s’installe seul au 162, boulevard du Montparnasse à Paris (sur l'immeuble à cette adresse est aujourd'hui apposée une plaque commémorative). À partir de 1904, il enseigne l’histoire de la musique à la Sorbonne et dirige brièvement en 1911 la section musicale de l'Institut français de Florence[4]. Son roman-fleuve Jean-Christophe, publié de 1904 à 1912, lui apporte la notoriété. En 1912, il démissionne de la Sorbonne pour se consacrer uniquement à son œuvre littéraire.

Romain Rolland pendant la Grande Guerre

Romain Rolland en 1921.

Romain Rolland est en Suisse lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Un bref instant il se déclare en faveur de la guerre contre l'Allemagne[5], mais il comprend très vite qu’elle est un « suicide » de l’Europe. Bouleversé à l’idée du déclin de l’Europe et n’étant pas mobilisable du fait de son âge (48 ans), il décide de ne pas quitter la Suisse. Outre son engagement au sein de la Croix-Rouge, domiciliée à Genève, il y demeure aussi afin de pouvoir librement diffuser ses œuvres. La plus célèbre est son appel pacifiste de 1914, Au-dessus de la mêlée, paru dans le Journal de Genève. Romain Rolland y condamne la violence. Restant « au-dessus de la mêlée », Rolland veut agir aussi bien vis-à-vis de la France que de l’Allemagne. En raison de ses idées, il est considéré par certains (fervents nationalistes ou non) comme un traître à son pays. Outre-Rhin en revanche, il passe presque inaperçu.

Cependant, la publication de ses articles, à Paris, a eu un large écho pendant la seconde moitié de la guerre : ils sont traduits en plusieurs langues — sauf en allemand. En , l'Académie suédoise décide de décerner à Romain Rolland le Prix Nobel de littérature de 1915, « comme un hommage à l’idéalisme de sa production littéraire et à la sympathie et l’amour de la vérité avec laquelle il a décrit les différents types d’êtres humains. »

Pour avoir critiqué les deux camps à propos de leur désir de poursuivre la guerre, de leur volonté d’obtenir une victoire destructrice, Rolland devient une figure non seulement du mouvement pacifiste international, mais aussi du mouvement de la Troisième internationale, aux côtés entre autres d'Henri Guilbeaux. En , il adresse aux Russes un salut et une mise en garde :

« Que votre Révolution soit celle d’un grand peuple, sain, fraternel, humain, évitant les excès où nous sommes tombés[6] ! »

En 1919, il rédige un manifeste et invite tous les travailleurs de l'esprit à le signer. Ce texte, la Déclaration de l'indépendance de l'Esprit, cherche à tirer les leçons de la guerre, en définissant une voie libre au-delà des nations et des classes.

Engagement politique

En , Romain Rolland s’installe en Suisse, à Villeneuve, au bord du Léman. Quoique de santé fragile, il continue à travailler à son œuvre littéraire, voyage en Europe, et entretient un très vaste réseau de correspondance avec des intellectuels du monde entier. Depuis 1906, et jusqu’à sa mort, il est en relations épistolaires et amicales avec Alphonse de Châteaubriant, malgré d'importantes divergences politiques. Il entretient également une correspondance avec Louis Aragon, Hermann Hesse, Richard Strauss, André Suarès, Stefan Zweig, Alain (Émile-Auguste Chartier), René Arcos, Paul Claudel et Jean Guéhenno jusqu’à sa mort, en 1944.

À compter de 1923, et jusqu’en 1936, il entretient une discussion avec Sigmund Freud sur le concept de sentiment océanique que Romain Rolland puise dans la tradition indienne qu’il étudie alors avec ferveur[7]. La même année, il préside à la fondation de la revue Europe, avec des membres du groupe de l'Abbaye, notamment René Arcos[N 1].

En 1924, son livre sur Gandhi contribue beaucoup à faire connaître ce dernier (qu’il rencontrera à Villeneuve en 1931), et son engagement pour la non-violence. Par l’entremise du poète hondurien Froylán Turcios, il entretient des relations avec Augusto Sandino, qui dirigeait alors une guérilla contre l'occupation du Nicaragua par les États-Unis[8].

Maison où Romain Rolland a vécu à Vézelay de 1938 à 1944.

Cependant, Romain Rolland finit par se détourner de la non-violence, qui n’apporte pas de remède à la montée des fascismes en Europe (fascisme en Italie, NSDAP en Allemagne, franquisme en Espagne…). À partir de 1930, il s’engage en faveur de la défense de l’URSS, et d’autant plus lorsqu’Hitler arrive au pouvoir en Allemagne (30 janvier 1933). En 1934, Romain Rolland épouse Maria Cuvilier (ru) (citoyenne russe de mère suisse, devenue Koudacheva après son mariage en 1916 avec le comte Koudachev, mort en 1919). Il accomplit avec elle un voyage à Moscou en 1935, à l’invitation de Gorki. Au cours de ce périple, il rencontre Staline. Il est l’un des fondateurs du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel. Il est aussi un compagnon de route des débuts du Front populaire : une grande fête est organisée à la Mutualité pour fêter ses soixante-dix ans, le . Michel Winock fait de cet événement « l'acte de naissance du Front populaire » ; ensuite, sa pièce de théâtre Le est rejouée au Théâtre de l'Alhambra à Paris, dans ce contexte, en . Sa participation aux articles de presse et comités antifascistes est remarquablement active dans la période.

Cependant, les procès de Moscou ( - ), puis le pacte germano-soviétique en , le convainquent peu à peu de s’éloigner de l’action politique. En mai 1938, il a quitté la Suisse pour aller s’établir à Vézelay, en 1939 il préside le Comité mondial contre la guerre et le fascisme avec Paul Langevin. Sa maison de Vézelay se situe en zone occupée en 1940. Pendant l’Occupation, Romain Rolland garde le silence et poursuit son travail. Il reçoit en février- Jean-Richard et Marguerite Bloch, en le jeune juif résistant Elie Walach, Paul Éluard et sa femme, Nusch, en février- ou encore Charles Vildrac et René Arcos. Il tient son Journal, publié en 2012, et termine en 1940 ses Mémoires. Il met également une touche finale à ses recherches musicales sur Beethoven. Enfin, il écrit Péguy, paru en 1945, dans lequel ses souvenirs personnels éclairent la réflexion d’une vie sur la religion et le socialisme.

Romain Rolland et Stefan Zweig

Stefan Zweig en 1912.

Les deux hommes ont quinze ans de différence. Stefan Zweig s'intéresse aux lettres européennes et il a déjà traduit quelques œuvres d'auteurs anglais, français et belges. La découverte en 1907 des premiers volumes de Jean-Christophe sera décisive dans sa rencontre avec l'auteur. Il est séduit par la portée universelle de l’œuvre de Romain Rolland et plus encore par l’homme auquel il rend visite, pour la première fois en , dans son appartement du 162, boulevard du Montparnasse. Les deux hommes partagent un amour pour la musique, une même foi en l'humanité et le sentiment d'appartenir à une civilisation, une culture commune, dont Romain Rolland esquisse les contours dans « la chevauchée européenne de Jean-Christophe »[9]. Les deux écrivains entretiendront une correspondance suivie et intense entre 1910 et 1940 : 945 lettres ont été retrouvées (509 de Stefan Zweig dont une centaine en allemand, et 436 pour Romain Rolland)[10]. Cette correspondance est d'une importance capitale pour l'histoire des intellectuels du début du XXe siècle[N 2].

Le , à l'occasion de la publication du dernier volume de Jean-Christophe, Stefan Zweig publie une lettre ouverte dans le Berliner Tageblatt, lettre dans laquelle il rendait hommage à l'action de Romain Rolland pour son œuvre de rapprochement entre les jeunesses de France et d'Allemagne (« Jean-Christophe est un événement éthique plus encore que littéraire »).

Ils sont atterrés par la guerre qui commence. Le , Romain Rolland écrit dans son journal intime[11] :

« Je suis accablé. Je voudrais être mort. Il est horrible de vivre au milieu de cette humanité démente et d’assister, impuissant, à la faillite de la civilisation. »

Fidèle à son idéal pacifiste et internationaliste, l'écrivain affiche clairement sa position, publiant en l’un de ses textes les plus célèbres : Au-dessus de la mêlée. Déstabilisé par l'élan mystique qui traverse alors la société autrichienne, Stefan Zweig affiche au début de la guerre un patriotisme en phase avec l'Allemagne. L’opiniâtreté de Romain Rolland dans sa lutte contre la guerre et l'amitié que se portent mutuellement les deux hommes permettra à Stefan Zweig de surmonter cette épreuve. L'admiration que l'écrivain autrichien voue désormais à celui qu’il considère comme son maître s'exprimera dans la biographie qu'il lui consacre en 1921, qualifiant Romain Rolland de « Conscience de l'Europe »[12].

La paix revenue suscite l'espoir en un monde nouveau, qui saurait tirer les enseignements de la catastrophe que vient de connaître le continent européen. Comment pourrait-il en être autrement après ces 9 millions de victimes dues aux combats et toutes les misères et souffrances induites ? Ce sentiment, partagé par les deux écrivains, se heurtera à la réalité des événements politiques. Difficultés pour les ennemis d'hier, France et Allemagne, de s'engager sur la voie de la réconciliation, révoltes en Europe centrale, résurgence du nationalisme et apparition des premiers mouvements paramilitaires fascistes. Cela ne nuit en rien à la grande amitié qui unit Rolland et Zweig et qui se traduit par une collaboration littéraire féconde. Stefan Zweig fait connaître Romain Rolland en Allemagne, travaillant inlassablement à sa renommée. Il fait représenter son Théâtre de la Révolution et Romain Rolland lui dédie la pièce qu’il termine en 1924 intitulée Le Jeu de l’amour et de la mort avec ces mots : « À Stefan Zweig, je dédie affectueusement ce drame, qui lui doit d’être écrit. »

Durant cette période, ils se voient souvent, chaque fois qu’ils en ont l’occasion :

  • en 1922, Stefan Zweig est à Paris et l’année suivante, c’est Romain Rolland qui passe deux semaines au Kapuzinerberg ;
  • en 1924, ils sont à Vienne pour le soixantième anniversaire de Richard Strauss. À cette occasion, Stefan Zweig lui présente Sigmund Freud, que Rolland désirait rencontrer depuis longtemps ;
  • en 1925, ils se retrouvent à Leipzig pour le festival Haendel puis ils partent pour Weimar visiter la maison de Goethe et consulter les archives de Nietzsche ;
  • en 1926, pour les soixante ans de Romain Rolland, paraît son livre jubilaire conçu en grande partie par Stefan Zweig qui va donner dans toute l’Allemagne de nombreuses conférences sur l’œuvre de son ami à propos de qui il a cette phrase magnifique : « La conscience parlante de l’Europe est aussi notre conscience » ;
  • en 1927, c’est à Vienne qu’ils commémorent ensemble le centenaire de la mort de Beethoven. À l’initiative de Stefan Zweig, Romain Rolland fait partie des personnalités invitées aux festivités et ses articles, son hommage à Beethoven paraissent dans nombre de journaux.
Plaque sur la maison où Romain Rolland a vécu à Vézelay de 1938 à 1944.

Mais cette grande amitié va peu à peu buter sur des divergences à propos de la situation internationale. En 1933, Romain Rolland écrit sur Stefan Zweig :

« Il est trop clair que nos chemins se sont séparés. Il ménage étrangement le fascisme hitlérien qui cependant ne le ménagera pas… »

Zweig de son côté, éprouve les mêmes sentiments. En 1935, il écrit à sa femme Friderike :

« La visite à Rolland, décevante hélas, il a l’air vieilli et fatigué. »

Adolf Hitler accède au pouvoir en . Pressentant la tragédie qui s'annonce, Stefan Zweig quitte l'Autriche en . Il se suicide en 1942 au Brésil. Romain Rolland meurt à Vézelay le .

Œuvres

Romain Rolland en 1914.
  • Amour d'enfants (1888).
  • Les Baglioni (1891). Rédaction. Pièce restée inédite du vivant de l'auteur.
  • Empédocle (1891). Rédaction. Pièce restée inédite du vivant de l'auteur.
  • Orsino (1891). Rédaction. Pièce restée inédite du vivant de l'auteur.
  • Le Dernier Procès de Louis Berquin (1892).
  • Les Origines du théâtre lyrique moderne (1895). Thèse érudite et un travail approfondi récompensé par un prix de l'Académie française.
  • Histoire de l'opéra avant Lully et Scarlatti (1895). Thèse de son doctorat ès lettres[2], prix Kastner-Boursault de l'Académie française en 1896.
  • Cur ars picturae apud Italos XVI saeculi deciderit (1895). Thèse latine sur le déclin de la peinture italienne au cours du XVIe siècle.
  • Saint-Louis (1897).
  • Aërt (1897). Drame historique et philosophique.
  • Les Loups (1898). Drame historique et philosophique.
  • Le Triomphe de la raison (1899). Drame historique et philosophique.
  • Danton (1899). Drame historique et philosophique.
  • Le Poison idéaliste (1900).
  • Les Fêtes de Beethoven à Mayence (1901).
  • Le Quatorze Juillet (1902). Drame historique et philosophique.
  • Jean-François Millet (1902).
  • Vie de Beethoven (1903).
  • Le temps viendra (1903).
  • Le Théâtre du peuple (1903).
  • La Montespan (1904). Drame historique et philosophique.
  • Jean-Christophe (1904-12). Cycle de dix volumes répartis en trois séries, Jean-Christophe, Jean-Christophe à Paris[13] et La Fin du voyage, publiés dans les Cahiers de la Quinzaine
  • L'Aube (1904). Premier volume de la série Jean-Christophe
  • Le Matin (1904). Deuxième volume de la série Jean-Christophe
  • L'Adolescent (1905). Troisième volume de la série Jean-Christophe
  • La Révolte (1906-1907). Quatrième volume de la série Jean-Christophe
  • Vie de Michel-Ange (1907). lire en ligne sur Gallica
  • Musiciens d'aujourd'hui (1908). Compilation d'articles et études sur la musique.
  • Musiciens d'autrefois (1908). Compilation d'articles et études sur la musique.
  • La Foire sur la place (1908). Premier volume de la série Jean-Christophe à Paris
  • Antoinette (1908). Deuxième volume de la série Jean-Christophe à Paris
  • Dans la maison (1908). Troisième volume de la série Jean-Christophe à Paris
  • Haendel (1910).
  • Les Amies (1910). Premier volume de la série La Fin du voyage
  • La Vie de Tolstoï (1911).
  • Le Buisson ardent (1910). Deuxième volume de la série La Fin du voyage
  • La Nouvelle Journée (1912). Troisième volume de la série La Fin du voyage
  • L'Humble Vie héroïque (1912).
  • Au-dessus de la mêlée (1915). Manifeste pacifiste. lire en ligne sur Gallica
  • Salut à la révolution russe (1917).
  • Pour l'internationale de l'Esprit (1918).
  • Empédocle ou L'Âge de la haine (1918).
  • Colas Breugnon (1919). Récit bourguignon. Inspira plus tard un opéra de Dmitri Kabalevski (1937, révisé 1967–1968).
  • Pour l'internationale de l'Esprit (1919)
  • Liluli (1919). Illustrée avec les bois originaux de Frans Masereel
  • Déclaration de l'indépendance de l'Esprit, manifeste (1919)
  • Les Précurseurs (1919).
  • Clerambault (1920).
  • Pierre et Luce (1920). lire en ligne sur Gallica
  • Pages choisies (1921).
  • La Révolte des machines (1921), copie de l'édition de 1947[14].
  • Annette et Sylvie (1922). Tome I de L'Âme enchantée.
  • Les Vaincus (1922).
  • L'Été (1923). Tome II de L'Âme enchantée.[15].
  • Gandhi (1924). lire en ligne sur Gallica
  • Le Jeu de l'amour et de la mort (1924).
  • Pâques fleuries (1926).
  • Mère et fils (1924). Tome III de L'Âme enchantée.
  • Léonides (1928).
  • De l'Héroïque à l'Appassionata (1928).
  • Essai sur la mystique de l'action (1929).
  • L'Inde vivante (1929).
  • Vie de Ramakrishna (1929).
  • Vie de Vivekananda (1930).
  • L'Évangile universel (1930).
  • Goethe et Beethoven (1930).
  • L'Annonciatrice (1933). Tome IV de L'Âme enchantée.
  • Quinze Ans de combat (1935).
  • Compagnons de route (1936).
  • Beethoven, Les grandes époques créatrices : Le Chant de la Résurrection (1937).
  • Valmy (1938). Traduit en allemand par Hilde Wertheim (Autriche), avec des illustrations d'après des dessins de Jean Trubert[16].
  • Les Pages immortelles de J.-J. Rousseau (1938).
  • Robespierre (1939). Drame historique et philosophique.
  • Le Voyage intérieur (1942).
  • La Cathédrale interrompue (1943-45). 3 volumes : 1. La Neuvième Symphonie (1943) ; 2. Les Derniers Quatuors (1943) ; 3. Finita Comœdia (1945, posthume)
  • Péguy (1945).
  • Inde : journal (1915-1943), Paris Lausanne Bâle, Éditions Vineta, 1951.
  • Journal des années de guerre, 1914-1919, Éditions Albin Michel, 1952[17].
  • Mémoires, Albin Michel, 1956.
  • Journal de Vézelay 1938-1944, Jean Lacoste (ed.), Éditions Bartillat, 2012[18].
  • Liluli, suivi de La Révolte des Machines (rééd.), illustrés avec les bois originaux de Frans Masereel, Montreuil, Le Temps des cerises, 2015, 253 p.
  • Romain Rolland-Stefan Zweig. Correspondance 1928-1940, Paris, Albin Michel, 2016. Prix Sévigné de la correspondance 2017, édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy. Traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat.
  • Romain Rolland-Stefan Zweig. Correspondance 1920-1927, Paris, Albin Michel, 2015, édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy. Traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat.
  • Correspondance entre Romain Rolland et Aragon (1932-1944), établie, annotée et présentée par Dominique Massonnaud, Annales SALAET, no 17, Paris, Éditions Aden, 2015.
  • Romain Rolland-Stefan Zweig. Correspondance 1910-1919, Paris, Albin Michel, 2014, édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy. Traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat.
  • Une amitié perdue et retrouvée : correspondance de Paul Claudel et Romain Rolland, édition établie, annotée et présentée par Gérald Antoine et Bernard Duchatelet, Paris, Gallimard, 2005, coll. « Les Cahiers de la NRF » (ISBN 2-07-077557-7).
  • Correspondance (1916-1944) entre Romain Rolland et Charles Baudouin, une si fidèle amitié, Blum A. (édit.), Lyon, Césura, 2000.
  • Correspondance (1894-1901) entre Romain Rolland et Lugné-Poe, Paris, L'Arche, 1957, édition présentée avec une introduction et des notes par Jacques Robichez, ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
  • Correspondance Richard Strauss et Romain Rolland, Paris, Albin Michel, 1951.
  • Correspondance avec Jean Guéhenno de 1919 à 1944, L'indépendance de l'esprit
  • Lettres inédites de Romain Rolland, présentées par Adrienne Lautère, in L'Âge nouveau, Idées, Lettres, Arts no 35, .
  • Correspondance Sigmund Freud et Romain Rolland, 1923-1936 par Henri Vermorel et Madeleine Vermorel, Paris, PUF, 1993.
  • Hermann Hesse et Romain Rolland, D'une rive à l'autre : correspondance, Paris, Albin Michel, 1972.
  • Chère Sofia : choix de lettres de Romain Rolland à Sofia Bertolini Guerrieri-Gonzaga, Paris, Albin Michel, 1960.

Hommages

De nombreux établissements ou bâtiments publics en France portent son nom :

En Ukraine avec sept localités[N 3] rendant hommage à l'écrivain :

Une rue à Pondichéry en Inde dans le Tamil Nadu.

(1269) Rollandia, astéroïde découvert en 1930 en Crimée.

Notes et références

Notes

  1. Interview de Jean-Baptiste Para, rédacteur en chef d'Europe en 2011 : « Romain Rolland ne fut pas le fondateur, au sens matériel et concret, de la revue Europe, mais il assura incontestablement son patronage intellectuel. Dès 1919, il notait dans ses Carnets : “Voici un an et plus que nous cherchons à fonder, à Paris, une grande revue d’esprit international (sans aucune tendance politique) : car tous ceux qui, comme moi, sont dégagés des préjugés nationaux, sont dispersés sans foyer ni lieu”. En réaction aux nationalismes étriqués qui prospéraient au lendemain de la Première Guerre mondiale, au moment aussi où l’on déployait un “cordon sanitaire” autour de la jeune Union soviétique, les fondateurs de la revue entendaient faire connaître l’activité intellectuelle et artistique des pays d’Europe et du monde. Les écrivains publiés au cours de l’année 1923 témoignent bien d’un souci d’ouverture qui, à travers les aléas de l’histoire, devait s’affirmer comme une constante de la revue : Charles Vildrac, Ivan Bounine, Elie Faure, Maxime Gorki, Ramon Gomez de la Serna, Rabindranath Tagore, Panaït Istrati, Knut Hamsun, Jules Supervielle, Max Jacob, Virginia Woolf… On remarque aussi diverses chroniques d’actualité, dont un feuilleton de Romain Rolland sur Gandhi. »
  2. « Je ne regrette rien tant, au moment où je rapporte ces souvenirs, que de n'avoir pas sous la main les lettres que Rolland m'écrivait au cours de ces années-là ; la pensée qu'elles pourraient être détruites ou se perdre dans ce nouveau déluge pèse sur moi comme une responsabilité. Si chère que me soit son œuvre, je crois possible que plus tard on les compte parmi les choses les plus belles et les plus humaines que son grand cœur et sa raison passionnée aient jamais imprimées. Nées de l'affliction sans mesure d'une âme compatissante, de toute la force d'une impuissante amertume, écrites à un ami d'au-delà de la frontière, donc à un “ennemi” officiel, elles représentent peut-être les documents moraux les plus émouvants d'une époque où la compréhension demandait une dépense de force prodigieuse et où la fidélité à ses propres convictions réclamait, à elle seule, un courage magnifique. » Stefan Zweig, Le Monde d'hier : souvenirs d'un Européen.
  3. Depuis 2014, quatre de ces localités sont dans les territoires occupés.

Références

  1. « Romain Rolland : repères biographiques », sur association-romainrolland.org.
  2. en ligne (Archive.org).
  3. Danièle Pistone : « Romain Rolland face à la musicologie de son temps »..
  4. Blaise Wilfert-Portal, Un grand cosmopolite ? Romain Rolland et l'Italie ou les contradictions d'un inter-nationaliste, Actes du colloque « Romain Rolland, une pensée transculturelle », université de la Sarre, octobre 2013.
  5. Georg Brandes, août 1914, in Verdenskrigen (La guerre mondiale), Copenhague, Gyldendalske Boghandel Nordisk Forlag, 1916, p. 45.
  6. Bernard Duchatelet, Romain Rolland tel qu'en lui-même, Paris, Albin Michel, , 447 p. (ISBN 978-2-226-13209-3), p. 204.
  7. Voir Michel Hulin, La Mystique sauvage, Paris, PUF [1993], coll. « Quadrige », 2008, chap. 1 : « Freud, Romain Rolland et le sentiment océanique », p. 29-44.
  8. Leslie Manigat, L’Amérique latine au XXe siècle, 1889-1929, , p. 397
  9. Georges Dupeyron, « La chevauchée européenne de Jean-Christophe », Europe, , p. 98-102
  10. Jean-Yves Brancy, Romain Rolland : Stefan Zweig. Correspondance 1910-1919, Paris, Albin Michel, , p. 23-26
  11. Romain Rolland, Journal des années de guerre 1914-1919, Albin Michel, , p. 32
  12. Stefan Zweig, Romain Rolland, Paris, Librairie générale française, , p. 292.
  13. En ligne.
  14. Voir sur archive.org.
  15. Wikisource
  16. Éditions Prométhée, Paris 5e, Imprimeur Coopérative Étoile, Paris 11e.
  17. Cf. article « Journal des années de guerre : Romain Rolland » dans Le Monde diplomatique, décembre 1971, p. 27, consulté le 28 janvier 2014 ; faire des recherches à l'intérieur du livre numérique ; et trouver la version papier du livre.
  18. Au sujet de cette œuvre, lire : Jean-François Bazin, Le journal de Vézelay (1938-1944) : un inédit majeur de Romain Rolland, revue « Pays de Bourgogne » n° 236, avril 2013, pp. 3-6.
  19. La Société des amis de Romain Rolland, Les Lettres françaises no 78, du samedi 20 octobre 1945, p. 4.
  20. Bibliothèque Romain Rolland
  21. « TRR - Accueil », sur trr.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Nazy Alaie Ahdieh, Romain Rolland, guerre et religion : Rencontre avec la foi baha’ie, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « L'Iran en transition », , 274 p. (ISBN 978-2-343-06369-0)
  • Charles Baudouin, Romain Rolland calomnié, Genève, Le Carmel, 1918.
  • Charles Baudouin, Hommage à Romain Rolland, Genève, Mont-Blanc, 1945.
  • Frédéric de Berthier de Grandry, La Famille d’Achille Tenaille de Vaulabelle (1799-1879), un ministre pionnier de l’Éducation nationale, préface de Jean-Pierre Soisson, Paris, 1998-2004 (ISBN 978-2-9513699-2-4)
  • Paul Langevin, Allocution pour le 70e anniversaire de Romain Rolland, 1936; Hommage à Romain Rolland, texte inclus dans La Pensée et l'Action, Éditeurs français réunis, 1950.
  • Paul Masson-Oursel, Romain Rolland, ami de l'Inde, Genève, 1945.
  • René Cheval, Romain Rolland. L’Allemagne et la Guerre, PUF, Paris 1963.
  • (de) Michael Klepsch, Romain Rolland im Ersten Weltkrieg. Ein Intellektueller auf verlorenem Posten, Kohlhammer, Stuttgart 2000 (ISBN 3-17-016587-9)
  • « L'Amitié Charles Péguy » no 94, . « Romain Rolland préparant son "Péguy" ». Dossier présenté par Bernard Duchatelet.
  • Stefan Zweig, Romain Rolland : sa vie, son œuvre, Belfond, Paris 2000 ; Le Livre de poche, Paris 2003.
  • Bernard Duchatelet, Romain Rolland tel qu'en lui-même, Paris, Éditions Albin Michel, 2002.
  • Guy Thuillier, Romain Rolland, de Jean-Christophe à Colas Breugnon, Nevers, bibliothèque municipale de Nevers et Société académique du Nivernais, - .
  • Guy Thuillier, Romain Rolland, de Lully à Péguy, Nevers, bibliothèque municipale de Nevers et Société académique du Nivernais, - .
  • Collectif, Romain Rolland, revue Europe, Paris, Num. 942, .
  • Jean-Pierre Brèthes, D'un auteur l'autre, L'Harmattan, 2009, Au-dessus de la haine, p. 117–124.
  • Chantal Meyer-Plantureux, Romain Rolland : Théâtre et engagement, Caen, Presses universitaires de Caen, 2012, 204 p.

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