Paul Bigot
Paul Bigot, né à Orbec le et mort à Paris le , est un architecte français, connu pour son Plan de Rome au IVe siècle, grande maquette en plâtre réalisée en quatre exemplaires entre 1908 et 1942.
Pour les articles homonymes, voir Bigot.
Paul Bigot | |
Paul Bigot sur la côte normande. | |
Présentation | |
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Naissance | Orbec |
Décès | Paris |
Nationalité | France |
Activités | Architecte, enseignant à l'ENSBA |
Formation | École nationale supérieure des beaux-arts, ateliers André et Laloux |
Œuvre | |
Réalisations | Institut d'art et d'archéologie |
Distinctions | Premier grand prix de Rome (1900) Académie des beaux-arts (1931) |
Biographie
Paul-Marie-Arsène Bigot étudie l’architecture à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Louis-Jules André et de Victor Laloux. Il obtient le premier grand prix de Rome en 1900 pour un projet de thermes et de casino. Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1931.
À la suite d'une étude réalisée lors de son séjour à la Villa Médicis, il réalise entre 1908 et 1942 plusieurs exemplaires d'une maquette en plâtre du Plan de Rome au IVe siècle dont un exemplaire a été déposé à l’université de Caen lors de la reconstruction de celle-ci. Paul Bigot a en effet été le maître de l'architecte de la nouvelle université, Henry Bernard.
Il est chargé à partir de 1919 de la reconstruction puis du plan d’extension et d’embellissement de Fargniers près de Tergnier et de Saint-Quentin où il reconstruit le quartier de la gare. Il se spécialise par ailleurs dans la réalisation de monuments commémoratifs notamment liés à la Grande Guerre. Il reste en permanence en rupture avec le mouvement moderne. Il enseigne à l’École nationale supérieure des beaux-arts à partir de 1923, où il est nommé chef d’atelier en 1925 et ce jusqu'en 1940.Il aura comme élève Alexandre COURTOIS qui deviendra sous sa direction Premier Grand Prix de Rome, et qui assurera la direction de la suite de l'atelier Bigot à l(Ecole Nationale des Beaux Arts à Paris. Il est par ailleurs élu à l'Académie des beaux-arts en 1931.
Principales réalisations
- 1922-1928 : Place Carnegie de Fargniers, actuelle commune de Tergnier (Aisne) en collaboration avec Henri-Paul Nénot (ensemble comprenant la mairie, un bureau de poste, un poste de police, une pompe, une halle, une salle d'assemblée, le foyer Carnegie, un établissement de bains, des écoles, des espaces verts et de jeux). La place fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
- 1925-1928 : Institut d'art et d'archéologie (ancienne Bibliothèque Jacques Doucet) 6 avenue de l'Observatoire et 3 rue Michelet, dans le 6e arrondissement de Paris (classé aux Monuments Historiques depuis 1996)[2]
- 1927 : monument aux morts, place Foch, à Caen, en collaboration avec les sculpteurs Alphonse Saladin, Raymond Bigot (bas-reliefs) et Henri Bouchard (statue)
- 1927 : musée Antoine Lécuyer à Saint-Quentin (Aisne)
- 1927 : monument aux enfants de Saint-Quentin (Aisne) en collaboration avec les sculpteurs Paul Landowski et Henri Bouchard
- 1930-1938 : monument commémoratif de la première victoire de la Marne, Mondement-Montgivroux (Marne) en collaboration avec le sculpteur Henri Bouchard (inscrit MH)[3].
- 1938 : le Monument aux Mères françaises réalisé avec les sculpteurs Henri Bouchard et Alexandre Descatoire pour le jardin du Monument-aux-Mères-Françaises à Paris.
Références
- « Place Carnegie de Fargniers », notice no PA02000018, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Simon Texier (dir.), L'Institut d'art et d'archéologie : Paris 1932, éd. Picard, 2005.
- Voir le site du CRDP de Reims sur le monument, ou bien l'article sur le site de l'Association Mondement 1914
Annexes
Bibliographie
- Manuel Royo, "Cent ans de recherches au Palatin, ou Paul Bigot est-il moderne?", Rome an 2000. Ville, maquette et modèle virtuel (éd. F. Lecocq), Cahiers de la MRSH-Caen no 33, 2003, p. 327-356.
- François Hinard & Manuel Royo (éd.), Rome, l'espace urbain et ses représentations, Actes du colloque international de Caen consacré à la Rome antique. Paris, Presses universitaires de la Sorbonne, 1991 (articles de Manuel Royo, "Rome en représentation", p. 19-28, et " La mémoire de l'architecte", p. 201-222 ; articles d'Henry Bernard, "Paul Bigot, mon Patron", p. 165-256). (ISBN 2904315896)
- Charles Lemaresquier, Notice sur la vie et les travaux de Paul Bigot, Publications de l'Institut de France, n°6bis, 1952, no 6.
- Maurice Denis, "Funérailles de Paul Bigot", Publications de l'Institut de France, no 5, 1942.
- Moreau-Vauthier (P.), "L'art monumental de Paul Bigot", L'Art et les Artistes, .
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Museum of Modern Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives à la recherche :
- UniCaen Cireve, « De la maquette de P. Bigot à la maquette virtuelle » [63 minutes], Les Nocturnes du Plan de Rome, Université Caen-Normandie, Cireve & Équipe de Recherche sur les Littératures, les Imaginaires et les Sociétés, .
- Notice biographique, présentation du fonds et inventaire illustré dans ArchiWebture, base de données du Centre d'archives de l'Institut français d'architecture (Cité de l'architecture et du patrimoine)
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