Astraeus hygrometricus

Astrée hygrométrique, Géastre hygrométrique

Astraeus hygrometricus
Astraeus hygrometricus, l'Astrée hygrométrique
Classification selon GBIF
Règne Fungi
Embranchement Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Ordre Boletales
Famille Diplocystidiaceae
Genre Astraeus

Espèce

Astraeus hygrometricus
(Pers.) Morgan, 1889

Astraeus hygrometricus , l'Astrée hygrométrique[1] ou le Géastre hygrométrique[2], est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Diplocystaceae. Il est morphologiquement proche des Gasteromycètes du genre Geastrum, mais il s'agit d'une convergence évolutive, ces deux groupes étant très éloignés d'un point de vue systématique.

Systématique

Geastrum hygrometricus

L'espèce est décrite pour la première fois par Christiaan Hendrik Persoon en 1801 sous le nom de Geastrum hygrometricus. Mais malgré une apparence générale similaire, A. hygrometricus n'est pas apparenté aux espèces du genre Geastrum. En 1885, Andrew P. Morgan justifie la création du genre distinct Astraeus par la plus grande taille des spores. Aujourd'hui, ce genre est classé dans les Boletales alors que Geastrum est rangé au sein des Geastrales, à proximité des Lycoperdales[3].

Le genre Astraeus est particulièrement commun dans les régions tempérées et tropicales. Originellement considérée comme cosmopolite, Astraeus hygrometricus a été scindée en plusieurs espèces et sa définition se limite aujourd'hui aux exemplaires Sud-européens de la France et la Turquie, avec A. telleriae présente sur sa bordure espagnole et grecque. Sur des bases phylogénétiques moléculaires, les populations asiatiques ont été nommées A. asiaticus et A. odoratus et les populations Nord-américaines ont été divisées en A. pteridis, A. morganii et A. smithii[4].

Description

Astraeus hygrometricus (primordium)

Lorsqu'ils ne sont pas ouvert, les jeunes spécimens ressemblent à des Vesse-de-loup. À maturité, le sporophore présente la forme étoilée caractéristique des genres Astraeus et Geastrum.

Astraeus hygrometricus

L'Astrée hygrométrique a pour capacité de s'ouvrir par temps humide afin d'expulser ses spores dans les conditions idéales et de refermer ses rayons lors de temps secs, afin de protéger son sporophore ; raison de sa dénomination. Les rayons ont une surface irrégulièrement fissurée, tandis que le sac à spores est brun pâle et lisse avec une fente ou une déchirure irrégulière au sommet. La gléba est blanche au départ, mais devient brune et poudreuse lorsque les spores arrivent à maturité. Les spores sont brun rougeâtre, grossièrement sphériques avec des verrues minuscules, mesurant 7,5 à 11 μm de diamètre[5].

Écologie

Astraeus hygrometricus

Il s'agit d'une espèce ectomycorhizienne qui pousse en association avec les Chênes et les Pins, surtout sur les sols pauvres et sablonneux. Dans cette association, le mycélium de l'Astrée hygrométrique extrait de l'eau et des nutriments particulièrement le phosphore et reçoit des hydrates de carbone issus de la photosynthèse des arbres[6].

Comestibilité

En Europe, l'Astrée hygrométrique est considérée comme non comestible[5] alors que les espèces asiatiques proches sont consommée au Népal[6] et en Inde, notamment au Bengale[7].

Taxonomie

Le nom scientifique complet (avec auteur) de ce taxon est Astraeus hygrometricus (Pers.) Morgan[8].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Geastrum sous le basionyme Geastrum hygrometricum Pers.[8].

Astraeus hygrometricus a pour synonymes[8] :

  • Astraeus hygrometricus f. decaryi (Pat.) Pat.
  • Astraeus hygrometricus f. ferrugineus V.J.Staněk
  • Astraeus hygrometricus var. anglicum Pers.
  • Astraeus stellatus (Scop.) E.Fisch.
  • Geastrum argentum Desvaux
  • Geastrum castaneum Desvaux
  • Geastrum commune Desvaux
  • Geastrum decaryi Pat.
  • Geastrum diderma Desvaux
  • Geastrum fibrillosum Schwein.
  • Geastrum hygrometricum Pers.
  • Geastrum hygrometricum subsp. anglicum Pers.
  • Geastrum hygrometricum var. paucilobatum Wettst.
  • Geastrum stellatum (Scop.) Wettst.
  • Geastrum vulgare Corda, 1842
  • Geastrum vulgaris Corda
  • Lycoperdon stellatum L., 1753
  • Lycoperdon stellatus Scop.

Références

  1. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 18 octobre 2021
  2. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 18 octobre 2021
  3. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 18 octobre 2021
  4. (en) Cherdchai Phosri, María P. Martín et Roy Watling, « Astraeus: hidden dimensions », IMA Fungus, vol. 4, no 2, , p. 347–356 (ISSN 2210-6359, PMID 24563840, PMCID PMC3905946, DOI 10.5598/imafungus.2013.04.02.13, lire en ligne, consulté le )
  5. Guillaume Eyssartier et Pierre Roux, Le guide des champignons : France et Europe, (ISBN 978-2-410-01042-8)
  6. (en) Debabrata Maiti, Krishnendu Chandra, Subhas Mondal et Arnab K. Ojha, « Isolation and characterization of a heteroglycan from the fruits of Astraeus hygrometricus », Carbohydrate Research, vol. 343, no 4, , p. 817–824 (DOI 10.1016/j.carres.2007.12.003)
  7. (en) Morten Christensen, Sanjeeb Bhattarai, Shiva Devkota et Helle O. Larsen, « Collection and Use of Wild Edible Fungi in Nepal », Economic Botany, vol. 62, no 1, , p. 12–23 (ISSN 0013-0001 et 1874-9364, DOI 10.1007/s12231-007-9000-9)
  8. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 18 octobre 2021

Liens externes

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