Audouville-la-Hubert
Audouville-la-Hubert (prononcer /oduvil:laybɛʁ/) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 75 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Hubert.
Audouville-la-Hubert | |
L'église Sainte-Honorine. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
Dominique Mesnil 2020-2026 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50021 |
Démographie | |
Population municipale |
75 hab. (2019 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 38″ nord, 1° 14′ 30″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 22 m |
Superficie | 6,40 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Carentan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Marie du Mont », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 913,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 38 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Audouville-la-Hubert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (35,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Aldulfivilla vers 1040[24].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale dont le premier élément Audou- représente un anthroponyme[24],[25].
C'est peut-être le nom de personne scandinave AldulfR[26], anglo-saxon ou germanique continental Aldulfus[24],[25] (comprendre Aldulf, la désinence -us est destinée à latiniser dans des textes rédigés en latin médiéval), d'où le sens global de « domaine rural d’Aldulf ».
Remarque : un Aldulfi curtis est mentionné en 843 en Picardie (Tessier, Actes de Charles le Chauve)[24], peut-être Audecourt à Viry-Noureuil. Il s'agit dans ce cas du nom de personne germanique continental[24]
Le déterminant -la-Hubert est un ajout postérieur, évoquant le nom du seigneur local. Il apparaît au XIVe siècle. Il a servi à distinguer cette paroisse de celle d’Audouville-Haveron, aujourd'hui Saint-Martin-d'Audouville[24].
Histoire
Cette commune a été lourdement touchée par les combats de la bataille de Normandie. Jouxtant Saint-Martin-de-Varreville abritant de puissantes fortifications de la Wehrmacht et garnison du Ost-Bataillon 795 composé entre autres de Hiwi géorgiens, elle a reçu 3 000 bombes dans la nuit du au . Des unités de la 101e division aéroportée américaine dans le cadre des opérations Albany et Boston y ont livré des combats soutenus. Le , au matin, trente prisonniers allemands de la 709e division d'infanterie allemande sont hâtivement exécutés par des parachutistes américains[27] à la ferme de la Herguerie.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 75 habitants[Note 8], en augmentation de 4,17 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Manoir de Pierreville du XVIIe siècle.
- Église romane Sainte-Honorine du XIe siècle avec retable du XVIIe en bois.
- Ses plages du débarquement (Utah Beach).
- La Vierge qui veille sur le carrefour.
- Manoir de la Cour d'Audouville : des XVIe et XIXe siècles[36] avec armoiries sur la porte charretière.
- Ferme-manoir de Pierreville XVIIe siècle.
- Ferme-manoir d'Aigremont XVIIe siècle.
- Ferme manoir de Plat-Marais.
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique d'Audouville-la-Hubert sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
The Horror of D-Day : A New Openness to Discussing Allied War Crimes in WWII [archive] - Der Spiegel, 4 mai 2010 (part 1)
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Audouville-la-Hubert et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Audouville-la-Hubert et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 71.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de commune en Normandie, Presse Universitaire de Caen, 1993.
- AldulfR sur le site de Nordic Names (lire en anglais)
- (en) The Horror of D-Day : A New Openness to Discussing Allied War Crimes in WWII - Der Spiegel, 4 mai 2010 (part 1).
- « Bernard Leconte, maire, ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Pascal Leconte, nouveau maire de la commune », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- « Dominique Mesnil, nouveau maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 63.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 159.
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