Auguste Durand-Rosé

Auguste Durand-Rosé est un artiste peintre né le 19 février 1887 à Marseille, mort en décembre 1962 à Paris.

Auguste Durand-Rosé
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Nationalité
Française
Activité
Mouvement

Biographie

Fils d'un employé de chemin de fer marseillais, Auguste Durand-Rosé qui, « dès son enfance, manifeste un goût prononcé pour la peinture », a pour premier emploi, et ce pour satisfaire la volonté parentale, un poste d'employé de nuit à la compagnie du P.L.M., ce qui lui permet de consacrer ses journées à dessiner et à peindre[1].

« À force de volonté »[1], Auguste Durand-Rosé est à l'âge de trente ans professeur aux beaux-arts de Marseille. Installé ensuite au 5, rue Raymond-Losserand[2] à Paris où il expose dès 1922 au Salon d'automne et y présente la toile Bacchanale, il prend part en 1928 et 1929 au Salon des indépendants[3].

Il est reconnu comme un « maître du clair-obscur dans la tradition du Caravage, influencé également par Rembrandt »[4]. Ainsi, la correspondance datée des années 1932-1933 que lui adresse le peintre Émile Bernard, (dont il a été répertorié un portrait d'Auguste Durand-Rosé peint en 1923[5]) énonce une étroite amitié assortie d'une haute admiration: « Comme je voudrais aller chez vous dimanche pour voir ce que votre génie vous a de nouveau inspiré... » écrit Émile Bernard[6]. Auguste Durand-Rosé est également l'ami d'André Derain, Maurice Utrillo, Maurice de Vlaminck, Othon Friesz, Moïse Kisling et Albert Marquet[7].

Après le décès d'Ambroise Vollard (1866-1939) qui présentait des tableaux d'Auguste Durand-Rosé dans sa galerie et qui venait de le prendre en contrat quand la mort l'a surpris[7], Auguste Durand-Rosé se retire à Charols dans la Drôme : « il aimait y vivre en sage, dans l'univers paisible qu'il s'était créé. Il y a travaillé dans le calme, avec la fougue de son tempérament et dans la plénitude d'un style rarement atteint »[7].

Des œuvres d'Auguste Durand-Rosé ont été présentées dans des expositions à Amsterdam, Bruxelles, Vienne, Prague, Varsovie, New York, Philadelphie et Montréal[8],[4].

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Charpentier, Paris, expositions non datées.
  • Galerie Carmine, Paris, 1927.
  • Galerie Drouant, Paris, novembre-décembre 1945[9].
  • Rétrospective Auguste Durand-Rosé - cent œuvres, soixante ans de peinture, La Jansonne, Raphèle-lès-Arles, mars-mai 1964[7].
  • Guy Loudmer, commissaire-priseur à Paris, Vente de l'atelier Auguste Durand-Rosé, Hôtel Drouot, Paris, 1995.

Expositions collectives

Réception critique

  • « Il a du moins, dans la cohue, ce style, le mérite d'exister, truculent, capiteux, corsé, généreux, musclé, nerveux, puissamment charpenté, visant haut et loin pour émouvoir, à propos des plus humbles choses aussi bien que des plus mystérieusement sacrées, les sens d'abord, puis l'esprit et le cœur : un style d'homme. » - Maximilien Gauthier[10]
  • « La part austère du paysage provençal, dans une pâte lourde aux dominantes ocres. » - Gérald Schurr[11]
  • « Sa peinture est fondée sur la vieille tradition de l'enluminure. » - Dictionnaire Bénézit[8]
  • « Il a touché tous les sujets. Paysagiste, peintre de marines, de natures mortes et de nus, mais aussi de corridas et de manades. Il pratique le clair-obscur qui transfigure l'œuvre et lui confère relief et mystère. » - Jean-Pierre Delarge[12]

Prix et distinctions

  • Médaille d'or, Exposition universelle de 1937, Paris[4]
  • Prix de la Triennale de la Jansonne, mars 1958[1].

Collections publiques

Bibliographie

Références

  1. Pierre Imbourg, « La Triennale de la Jansonne - A. Durand-Rosé », Journal de l'amateur d'art, n°209, 10 avril 1958, pages 10-11.
  2. Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissement, juin 1951.
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 448
  4. Newman Galleries, Philadelphie, Biographie d'Auguste Durand-Rosé
  5. Piasa, n°92 du catalogue Tableaux, dessins et sculptures des XIXe et XXe siècles, Hôtel Drouot, 15 juin 2012 Le portrait de Durand-Rosé est décrit sous le n° 1088, page 172, dans le livre de Jean-Jacques Luthi Émile Bernard - Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Éditions Side, Paris, 1982.
  6. Maison Alde, Lettres d'Émile Bernard à Auguste Durand-Rosé, 1932-1933
  7. « A. Durand-Rosé », Connaissance des arts, n°145, mars 1964, pages 4 et 5.
  8. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 4, page 905.
  9. Patrick Reynolds, Emmanuel David marchand de tableaux - les peintres de la Galerie Drouant-David, Le musée privé
  10. Maximilien Gauthier, Durand-Rosé, un homme, une œuvre, Office du livre, 1945.
  11. Gérald Schurr, Auguste Durand-Rosé, in Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  12. Jean-Pierre Delarge, Durand-Rosé (ici orthographié par erreur Durand Roé), in Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains

Liens externes

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