Augustin-Gabriel d'Aboville
Augustin-Gabriel d'Aboville, 2nd comte d’Aboville et de l’Empire, né le à La Fère, mort le à Paris, est un général français.
Pour les autres membres de la famille, voir famille d'Aboville.
Augustin-Gabriel d'Aboville | ||
Naissance | La Fère (Aisne) |
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Décès | (à 46 ans) Paris |
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Origine | Royaume de France | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1789 – 1820 | |
Commandement | 1er régiment d'artillerie à pied | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 4e colonne)"DABOVILLE" | |
Autres fonctions | Pair de France | |
Famille | Famille d'Aboville | |
Biographie
Augustin-Gabriel d'Aboville est le fils aîné du général-comte François Marie d'Aboville.
Guerres de la Révolution
Sous-lieutenant à la suite le , dans le 7e Régiment d'Artillerie à Pied, il entre le 1er septembre suivant, en qualité d'élève, à l'école d'artillerie de La Fère, en sort le , en qualité de lieutenant et devient capitaine le 1er novembre de la même année. Il se trouve à la bataille de Courtrai, aux combats devant Trèves, au passage de la Sarre, et se signale de 1793 à l'an III, au passage du Rhin, à Steisliegen et à Stockach.
Sa brillante conduite aux armées du Nord, de la Moselle et de Sambre-et-Meuse, lui vaut en l'an VIII le grade de chef de bataillon et la sous-direction d'artillerie de la Forteresse de Mayence. Après avoir commandé l'artillerie de la division Oudinot, au passage du mont Saint-Bernard et s'être fait remarquer au passage du Mincio, etc., il vient remplir à Paris les fonctions de sous-directeur et de membre du Comité central d'artillerie.
Au commencement de l'an IX, il est envoyé à Flessingue pour mettre cette île et la Zélande en état de défense. Major du 2e Régiment d'Artillerie à Pied, le 3 prairial. Il devient membre de la Légion d'honneur le 4 germinal an XII. Colonel directeur d'artillerie à Turin, officier de la Légion d'honneur. Colonel du 1er Régiment d'Artillerie à Pied en l'an XIII, il reste attaché au 2e corps de la Grande Armée jusqu'en 1807.
Guerres napoléoniennes
Envoyé à l'Armée du Portugal, il y fait preuve d'une grande valeur au passage du Tage, à la prise d'Evora et à la bataille de Vimeiro.
Rentré en France en 1808, après la capitulation de Cintra, il ne tarde pas à rejoindre l'armée d'Espagne. Prend part au combat de Betanzos, à la bataille de la Corogne et à la défense de Tuy, qu'il conserve avec une poignée d'hommes recrutés dans les hôpitaux. Un ordre du jour fait connaître à l'armée qu'elle doit au colonel d'Aboville la conservation de 1 200 malades, du grand parc et de tous les équipages. Lors de la seconde évacuation du Portugal, il détruit le pont d'Oporto et fait sauter lui-même, au moment où l'ennemi va s'en emparer, le parc général et tous les bagages de l'armée.
Général de brigade le , il reçoit une dotation de 4 000 francs de rente en Westphalie. Son nom se mêle glorieusement aux souvenirs du combat de Santo Domingo, de la Bataille de Talavera et du siège de Cadix, pendant lequel il s'empare du fort de Matagorda.
Commandeur de la Légion d'honneur le , il remplace, à la tête de l'artillerie du siège de Cadix, le général de Senarmont, tué d'un coup de feu qui atteint aussi d'Aboville. À la bataille de Chiclana, d'Aboville arrête une division anglaise qui va s'emparer d'une position et de quatre pièces sans attelage. Au siège de Tarifa, une brèche praticable se montre à l'ardeur des colonnes d'attaque, lorsque des torrents de pluie inondent les tranchées et interrompent les communications entre la première parallèle et le corps de la place. Après des tentatives inutiles pour sauver l'artillerie de la batterie de brèche abandonnée par l'infanterie, le général d'Aboville y rentre précipitamment avec quelques officiers et parvient à mettre hors de service les pièces et les affûts.
Il est fait Baron de l'Empire le , et directeur général de l'artillerie des armées d'Espagne et de Portugal le . À la fatale journée de Vitoria, il voit avec douleur tomber entre les mains de l'ennemi un parc d'artillerie considérable que son zèle a conservé à l'armée, 69 canons de bronze sont les seules pièces qui échappent aux désastres de cette bataille.
Rentré en France, il fait mettre en état de défense les places fortes situées sur le Rhin et la Meuse et celles du département du Nord, et prend le commandement supérieur de l'artillerie à Lille.
Restauration
Le général d'Aboville fait partie de la députation du Nord qui va recevoir Louis XVIII à Calais. Le roi lui dit avec bonté :
- « Je sais que Monsieur votre père a combattu à Fontenoy et à Lansfeld : c'était un brave ! bon chien chasse de race. Cette expression populaire rend bien ma pensée, et je suis persuadé, général, que vous ne la prendrez pas en mauvaise part. »
D'Aboville reprend à cette époque les fonctions de commissaire près la régie générale des poudres qu'il a déjà exercées, est nommé chevalier de Saint-Louis, et le , succède à son père dans les titres de comte et pair de France.
Appelé le au comité spécial et consultatif de l'artillerie, il meurt en activité le suivant. Il est enterré dans la 25e division du cimetière du Père-Lachaise[1].
Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe, côté nord.
De son mariage le à Orléans, avec Nathalie de Drouin de Rocheplatte (1796-1831), fille du comte Drouin de Rocheplatte, maire d'Orléans et député du Loiret sous la Restauration, il a eu :
- Alphonse Gabriel d'Aboville (1818-1898), sans union, ni postérité ;
- Auguste Ernest d'Aboville (1819-1902), maire de Glux-en-Glenne, (Nièvre), député du Loiret.
Source
- « Augustin-Gabriel d'Aboville », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Notes et références
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 40
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