Autels tauroboliques de Lectoure
Les autels tauroboliques de Lectoure sont une collection de vingt autels commémorant des sacrifices, appelés tauroboles, à la déesse Cybèle et à son parèdre Attis. Découverts, pour tous ceux qui sont conservés, lors de la reconstruction du chœur de la cathédrale de Lectoure (Gers), ces autels furent aussitôt constitués en « collection publique ». S’ils ne représentent pas la moitié des autels tauroboliques actuellement conservés en France, comme cela a été longtemps affirmé[1], c’est du moins la collection la plus importante au monde par la quantité, la cohérence et l’état de conservation (Rome en conserverait une quinzaine). Ils se trouvent au Musée Eugène-Camoreyt de Lectoure.
Destination initiale |
Autels liés au culte de Cybèle |
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Construction | |
Propriétaire |
Commune de Lectoure |
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune | |
Adresse |
Musée Eugène-Camoreyt Hôtel de ville, 32700 Lectoure |
Découverte
Lectoure, l’ancienne Lactora, est considérée comme une des « villes saintes » de la Gaule. La partie la plus élevée de la ville a connu une occupation permanente depuis la Préhistoire. Les Gaulois y ont laissé des puits funéraires. Lors de la période gallo-romaine, la ville descend dans la plaine, au pied de sa colline originelle, pour s’étendre selon l’urbanisme romain. Cependant les temples et les sites religieux seraient demeurés sur la hauteur. Deux temples au moins sont attestés par l'épigraphie mais non localisés, un à Jupiter et un à Cybèle[2]. Après les grandes invasions et au Moyen Âge, la ville revient sur la hauteur, plus facile à fortifier.
En 1540, à l’occasion des grands travaux dans le chœur de la cathédrale et à côté, dans les ruines de l’église primitive dédiée à saint Thomas, on met au jour vingt ou vingt-deux autels tauroboliques. Leur nombre était probablement supérieur, si l’on s’en tient à divers témoignages le plus souvent indirects. On ignore si lors de leur découverte les autels se trouvaient déjà en remploi dans les murs de la cathédrale primitive, dans le rempart dit gallo-romain, ou dans le sol naturel.
Cette découverte a de grandes répercussions, car ces monuments sont cités dans l’ouvrage de Guillaume du Choul, en 1556[3], qui dit que l’autel dédié à l’empereur Gordien servait de base à l’autel de l’église : Et en la dicte vile de Lectore, en vn petit temple ruiné de Saint Thomas, se voit en vne colonne, qui soustient l'autel, l'epitaphe cy apres mis: par lequel est congneu, que l'ordre des Decurions (que nous pourrons appeller Escheuins) feit pour la santé de Gordian l'Empereur, & de Sabina Trãquillina sa femme, & pour l'estat de la cité de Lectore, le sacrifice, nommé Tauropolium, à la Mere des Dieux. Cette collection a été immédiatement déclarée collection publique, vraisemblablement un des premiers musées de France, et les consuls de la ville se la transmettent scrupuleusement à chacune de leurs mutations.
On a longtemps considéré que la cathédrale et l’église Saint-Thomas avaient été édifiées sur les temples, ce qui correspond à la tradition et justifie la découverte des autels. Cependant, Georges Fabre et Pierre Sillières[4] émettent l’hypothèse que les autels se seraient trouvés en remploi dans le premier rempart de la ville, qui passe précisément au niveau du chœur de la cathédrale. Pour appuyer cette proposition, l’absence de découverte de tout artefact de cette époque sur la partie sommitale de la colline lectouroise, ce qui laisse supposer qu’elle était alors inoccupée et que les temples se trouvaient plus bas, dans la partie haute du forum, qui se serait situé au nord-est de la cité antique, et les autels auraient donc été remployés pour la construction du rempart. La base du rempart médiéval, visible dans sa partie nord, près de la tour du Bourreau, est constituée de blocs de remploi antiques.
En 1591, on construit la maison commune (sur l’emplacement de l’actuelle halle aux grains). Les autels tauroboliques et d’autres stèles y sont encastrés, accolés deux par deux, dans la partie haute des piliers. Ils y restent jusqu’en 1840, où l’édifice est détruit par un incendie. On reconstruira quelque temps après une nouvelle halle, et les autels sont entreposés dans une salle[5] de l’ancien palais épiscopal, devenu hôtel de ville depuis 1819. En 1874, Eugène Camoreyt, modeste professeur de dessin et érudit amateur, les installe dans l’ancienne chapelle des évêques, comme pièces maîtresses du musée qu’il va peu à peu constituer.
Les tauroboles
Le taurobole est un sacrifice de sang, où l’on égorge un animal pour obtenir l’intercession de la déesse Cybèle : en général un taureau, d’où le nom. Il peut s’agir d’un bélier, auquel cas le sacrifice est un criobole, pratiqué en l’honneur d’Attis, parèdre de Cybèle, et les sacrifices (taurobole et criobole) étaient souvent réalisés ensemble, mais le mot criobole n’apparaît pas dans les inscriptions. Les tauroboles font l’objet de grandes cérémonies, peu fréquentes, et réunissant de grandes quantités de prêtres et de fidèles. On a recensé à Lactora trois grandes cérémonies aux IIe et IIIe siècles : le (sous Marc Aurèle), le et le (sous Gordien III) : outre un sacrifice au profit de l’empereur et de son épouse, les autels de sept femmes et d’un homme sont conservés pour ce jour[6]. Ces dates précises n’ont pas trouvé d’explication, ne correspondant à aucun événement particulier ; seule la cérémonie de 239, le , correspond au jour du sang dans le calendrier romain et la liturgie métroaque exige des effusions de sang de la part de ses fidèles[7]. On ne peut pas exclure que des tauroboles aient été accomplis à d’autres dates, certains autels n’ayant pas de datation exacte.
Collection
Des vingt autels conservés à Lectoure, dix-huit sont en marbre blanc de Saint-Béat et deux en calcaire dolomitique local. Deux autels, dont on possède la description et les inscriptions par les recueils épigraphiques, sont mentionnés comme « perdus ». Les dimensions et proportions, quoique variables, sont relativement homogènes : de 48 cm à 96 cm de hauteur (les autels tauroboliques de Lyon vont de 1,10 m à 2,05 m de hauteur). Tous sont d’une facture soignée et ils sont dans un bon état de conservation, du moins quant aux inscriptions : les symboles liturgiques latéraux (bucranes, patères, couteaux, urceus), pris pour des symboles héraldiques, furent martelés à la Révolution[8]. Les autels se trouvant groupés par deux sur les piliers, les faces latérales jointives furent épargnées. La plupart des autels ont donc une face latérale martelée, l’autre intacte, ou à peu près. Les inscriptions sont, pour une grande partie des autels, dans un cadre à double moulure de conception sensiblement identique ; parfois l’inscription se prolonge en dessus du cadre et sur la base de l’autel. L’autel de Severus présente un encadrement à rinceaux. Pour les autres, l’inscription seule occupe la surface de la face avant.
Toutes les inscriptions portent le mot tauropolium, et non taurobolium comme l’autel taurobolique de Lyon. Référence au culte d’Artémis taurique (honorée en Tauride) auquel le culte de Cybèle a succédé[9] ? Il est possible qu’un temple ait existé, dédié à Diane, forme romaine d’Artémis, dans le même secteur de la ville où se trouve la fontaine Diane, encore que ce soit en l’état actuel des connaissances purement hypothétique.
Un autel de 176, commémorant à la fois un taurobole et un criobole, est offert au profit de la famille impériale par la république des Lactorates[10]. Le plus grand autel (93 centimètres de haut), celui qui servait de base à l’autel de l’église Saint-Thomas, a été offert en 241 pour l’empereur Gordien, sa femme Tranquillina, toute la famille impériale, et pour la civitas des Lactorates[11]. Sur les 20 autels et hormis ces deux précédents, trois mentionnent le nom d’un homme comme récipiendaire du taurobole. Tous les autres indiquent que c’est une femme (parfois deux ensemble) qui a offert le sacrifice et fourni les animaux immolés (hostiis suis).
Trois autels font état de la consécration des vires (« forces », probablement les testicules du taureau) après que le taurobole a eu lieu[12]. Les vires étaient enterrés au pied des autels, à proximité du temple, parfois dans un lieu appelé mons vaticanus dont on ne retrouve pas de mention à Lactora.
Premier taurobole lectourois
Taurobole d’Aurelia Oppidana
Taurobole-criobole d’Antonia Prima
- Marbre, . H. 0,78. Face gauche, tête de taureau (dégradée). Face droite, tête de bélier. CIL XIII, 505
- SACRUM
- M.M
- ANT.PRIMA
- TAVROPO
- LIVM.FEC
- HOST.SVIS
- SACERDOTIB.ZM
- INTHIO.PROCLIANIET
- PACO.AGRIPPAE
- {…}O.UII.COS.XV.K.NOVEMB
- À la Grande Mère. Antonia Prima a fait un taurobole avec ses propres victimes. Zminthius (affranchi) de Proculianus et Pacius (affranchi) d’Agrippa étant prêtres, sous le deuxième consulat de Pollio et d’Aper, le quinzième jour avant les calendes de novembre.
Taurobole de Iulia Valentina et Hygia Silna
- Marbre, . H. 0,69 m. Face gauche, tête de taureau. CIL XIII, 507
- M.DEVM
- IVL.VALENTINA
- ET.HYGIA.SILNAE
- <T>AVROPOLVM;FE
- CERVNT.XVKNOV
- POLL.ET.APROCOS
- SACERDOTEZMVN
- THIOPROCULIANI
- À la mère des dieux, Iulia Valentina et Hygia (esclave ou affranchie) de Silna, ont fait un taurobole le quinzième jour avant les calendes de novembre, sous le (deuxième) consulat de Pollio et d’Aper, Zminthius (affranchi) de Proculianus étant prêtre.
Taurobole d’Aelia Nicea
- Marbre, vers 176. H. 0,74 m. Face droite, tête de bélier. Face gauche, tête de taureau. CIL XIII, 508
- SACRVM
- M.M
- AEL.NICE
- TAVROPO
- LIVMFE
- CITHOS
- TISSVIS
- SACERDOTZMINTIO PROCLIANI
- À la Grande Mère, Aelia Nicea fait un taurobole avec ses propres victimes. Zminthius, (affranchi) de Proclianus, étant prêtre.
Taurobole-criobole de Marciana
- Marbre, vers 176. H. 0,83 m. Face gauche, tête de taureau. Face droite, tête de bélier. CIL XIII, 509
- SACRVM.M.M
- MARCIANA
- MARCIANI.F
- TAVROPOLIVM
- FECIT.HOSTIS
- SVIS.SACERDO
- TEZMINTIOPRO
- CVLIANILIB
- À la Grande Mère. Marciana, fille de Marcianus, a fait un taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Zminthius, affranchi de Proclianus.
Taurobole-criobole des Lactorates à la famille impériale
Taurobole d’Aprilis et Saturnina
- Marbre, 176-250 ? H. 0,69 m. Face gauche patère. Face droite, burette. CIL XIII, 521
- SACR
- M M
- APRILISREPENTI
- NI.FIL.ETSAVR
- NINA.TAVRINI
- FIL.TAVROPOLI
- VM.ACCEPERVNT
- SACERDOTE
- L.ACCIO.REM
- HOSTIIS
- SVIS
- À la Grande Mère, Aprilis, fils de Repentinus, et Saturnina, fille de Taurinus, ont reçu le taurobole, avec leurs victimes. Lucius Accius Remus étant prêtre.
Taurobole de Severus
- Calcaire, 150-200 ? Inscription dans un cadre orné de rinceaux. Mention de la consécration des vires. CIL XIII, 522.
- SEVERVS
- IVLLI-FIL
- VIRES.TAVRI
- QVOPROPRI
- PERTAVROPO
- LIVM.PVB.FAC
- TVM.FECERAT
- CONSACRAVIT
- Severus, fils de Iullus, a consacré les vires du taureau avec lequel il a fait personnellement un taurobole public.
Taurobole de Severa
Taurobole de Valentina
Taurobole de Viator
- Marbre, 176-200 ? H. 0,85m. Face gauche, glaive (dégradé). Face droite, glaive (dégradé). Mention de la consécration des vires. CIL XIII, 525
- VIATOR
- SABINI.FIL
- VIRES.TAVRI
- QVOPROPRIE
- PERTAVROPO
- LIVM.PVB.FACT
- FECERAT
- CONSACRAVIT
- Viator, fils de Sabinus, a consacré les vires du taureau avec lequel il avait fait personnellement un taurobole public.
Consécration à la Grande Mère par Valeria Gemina
- Marbre, . Consécration des vires reçues d’Eutyche (nom du galle ?). La même Valeria Gemina, deux ans plus tard, fait célébrer un autre taurobole. CIL XIII, 510
- S.M.D.
- VAL.GEMINA
- VIRES.ESCE
- PIT.EVTICHE
- TIS.VIII KAL
- APRIL.SACER
- DOTE.TRAIA
- NIONVNDI
- NIO.D.N.GORD
- IANO.ETAVIOLA.COS
- À la Mère des Dieux, Valeria Gemina a recueilli (escepit, pour excepit, prononciation locale ?) les vires d’Eutiches, le neuvième jour avant les calendes d’avril, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le consulat de notre seigneur Gordien et d’Aviola.
Taurobole à l’empereur et à la famille impériale
- Marbre, . H. 0,90 m. Face gauche, tête de taureau (dégradée). Face droite, patère ansée. Privé de son couronnement, peut-être lors de son remploi comme support d’autel de l’église Saint-Thomas. CIL XIII, 511
- PROSALUTEIMPM
- ANTONI.GORDIANI
- PII.FEL.AVG.ETSA
- BINIAE.TRANQVIL
- LINAEAVG.TOTI
- VUSQ.DOMVSDIVI
- NAE.PROQ.STATV
- CIVITAT.LACTOR
- TAVROPOLIVMFE
- CITORDOLACT
- D.N.GORDIANO
- AVGIIET.POMPEIANOCOS
- VIIDVSDEC.CVRANTIB
- M.EROTIO.FESTO.ET.M
- CARINIO.CAROSACERD
- TRAIANIO NVNDINIO
- Pour le salut de l’empereur Marcus Antonius Gordien, pieux, heureux, Auguste, et de Sabina Tranquillina, Auguste, et de toute la Maison divine, et pour le maintien de la cité des Lactorates, le conseil des Lactorates a fait un taurobole, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien, Auguste, et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre, à la charge de Marcus Erotius Festus et de Marcus Carinius Carus, le prêtre étant Traianius Nundinius.
Taurobole de Gaius Iulius Secundus
- Marbre, . Face gauche, burette. Face droite, patère ansée. CIL XIII, 512
- S M DEVM
- G.IVL.SECVN
- DVS.TAVROPO
- LIVM.ACCEPIT
- HOSTIS.SVIS
- SACERD.TRA
- IANIO.NVN
- DINIO.D.N
- GORDIANO.II
- ET.POMIANO
- COS. VIID.DEC
- À la Mère des Dieux, Gaius Iulius Secundus a reçu le taurobole avec ses propres victimes, Traianus Nundinius étant prêtre, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Iulia Clementiana
- Marbre, . H. 0,95 m. Face gauche, patère ansée. Face droite, burette (dégradée). CIL XIII, 513
- S.M.D
- IVL.CLEMENTIA
- NA.TAVROPOLI
- VM.ACCEPIT
- HOSTIS.SVIS
- SACERD.TRAIA
- NIO.D.N.GORDI
- ANO.II.ET.POM
- PEIANO.COS
- VI.IDVS.DEC
- À la Mère des Dieux, Iulia Clementiana a reçu le taurobole avec ses propres victimes, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneut Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Iulia Nice
- Marbre, . H. 0,84 m. Face gauche burette (dégradée). Face droite patère ansée. CIL XIII, 514
- S.M.D
- IVL.NICE.TAV
- ROPOLIVMAC
- CEPIT.HOSTIS
- SVIS.SACERD.
- TRAIANIO
- NVNDINIO.D.N
- GORDIANO.II.ET
- POMPEIANO
- COS.VI.ID.DEC
.À la Grande Mère des Dieux, Iulia Nice a reçu un taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Iunia Domitia
- Marbre, 241. H. 0,88 m. Face gauche, tête de taureau. Face droite, patère ansée. CIL XIII, 515
- S M D
- IVNIADOMI
- TIATAVRO
- POLIVMACCE
- PITHOSTISSV
- ISSACERDOTE
- TRAIANIONV
- DINIODNGOR
- DIANOIIETPO
- MPEIANOCOCVIIDDE
- À la Mère des Dieux, Iunia Domitia a reçu le taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Pompeia Flora
- Marbre, 241. H. 0,75 m. Face gauche, patère ansée. CIL XIII, 516
- S M D
- POMPFLORA
- TAVROPOLIV
- MACCEPITH
- OSTISSVISSA
- CERDOTETRA
- IANIONUND
- INIODNGOR
- DIANOIIETPO
- MPEIANOCOS
- VIIDDEC
- À la Mère des Dieux, Pompeia Flora a reçu le taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Servilia Modesta
- Marbre, 241. H. 0,75 m. Face gauche, patère ansée. CIL XIII, 517
- S M D
- SERVILIAMO
- DESTATAV
- ROPOLIVMAC
- CEPITHOSTISS
- UISSACERDOTE
- TRAIANIONVND
- INIODNGORDI
- ANOIIETPOMPE
- IANOCOSVIIDDEC
- À la Mère des Dieux, Servilia Modesta a reçu le taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Valeria Gemina
- Calcaire, . H. 0,84 m. Valeria Gemina, deux ans auparavant, a reçu des vires. CIL XIII, 518
- VAL.GEMIN
- ATAVROPOLI
- VMACCEPIT
- HOSTISSVISSA
- CERDOTETRA
- IANONVND
- IODNGORD
- IANOIIETPO
- ( )PEIANICOS
- ( )DEC
- Valeria Gemina a reçu le taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Traianus Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Taurobole de Verinia Severa
- Marbre, . H. 0,95 m. Face gauche, patère ansée. Face droite, burette (dégradée). CIL XIII, 519
- (S) M D
- VERIN.SEVE
- RATAVROPO
- LIVMACCEP
- ITHOSTISSV
- ISSACERDOT
- ETRAIANION
- VNDINIODN
- GORDIANOII
- ETPOMPEIANO
- COS VI ID DEC
- À la Mère des Dieux, Verinia Severa a reçu le taurobole avec ses victimes, le prêtre étant Traianius Nundinius, sous le deuxième consulat de notre seigneur Gordien et celui de Pompeianus, le sixième jour avant les ides de décembre.
Notes
- « Sur 40 tauroboles conservés en France, nous en possédons 20 » (Mary Larrieu-Duler, Sites et monuments du Lectourois, Lectoure 1974). Le chiffre de 40 doit être largement réévalué.
- Françoise Prévot, G. Fabre et P. Sillières, Inscriptions latines d'Aquitaine (ILA), Revue archéologique du Centre de la France, 2001, vol. 40, n° 1, pp. 304-306
- Guillaume du Choul / Guillaume Rouillé, Discours de la religion des anciens romains, 1556
- Georges Fabre, Pierre Sillières, Inscriptions latines d'Aquitaine, p. 58-59
- Jean-François Bladé, Contes populaires de Gascogne, Paris, Maisonneuve, 1889, préface
- Robert Turcan, Les Religions d’Asie dans la vallée du Rhône, 1972
- Mary Larrieu-Duler, « Les Origines de Lectoure », in Histoire de Lectoure, 1972
- Charles Robert, Le musée épigraphique de Lectoure, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 16e année, 1872. pp. 473-477, persée.fr
- Franz Cumont, Le Taurobole et le culte de Bellone, in Revue d’Histoire et de Littérature religieuses, année et tome VI, 1901. [fr.wikisource.org/wiki/Le_Taurobole_et_le_culte_de_Bellone Wikisource]
- CIL XIII, 520
- CIL XIII, 511
- CIL XIII, 510, CIL XIII, 522, CIL XIII, 525
Bibliographie
- Georges Fabre, Pierre Sillières, Inscriptions latines d'Aquitaine (ILA), Ausonius, Bordeaux, 2000, 254 pages, (ISBN 2-910023-19-2)
- Histoire de Lectoure, sous la direction de Maurice Bordes, Lectoure, 1972
- Sites et monuments du Lectourois, sous la direction de Maurice Bordes, Lectoure, 1974.
- Deux siècles d'Histoire de Lectoure (1780-1980), Syndicat d'initiative, Lectoure, 1981.
- Mary Larrieu-Duler, Le Musée de Lectoure, Paris, collection Musées de France, Nouvelles Éditions latines, ca 1980 (ISBN 2-7233-0094-3)
- Baron Chaudruc de Chazanne, Dissertation sur le taurobole et sur les inscriptions tauroboliques de la ville de Lectoure, in Mémoires de la société royale des antiquaires de France, 1837
- (en) Maarten Jozef Vermaseren, Corpus Cultus Cybelae Attidisque, Brill, 1997 ; inscriptions de Lactora en p. 84 et suivantes.
- (en) Robert Duthoy, The Taurobolium : its evolution and terminology, E. J. Brill, Leiden, 1969
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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