Avenue de Lardenne

L'avenue de Lardenne (en occitan : avenguda de Lardèna) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier de la Cépière dans le secteur 2 - Rive gauche, puis celui de Lardenne dans le secteur 6 - Ouest.

Avenue de Lardenne
(oc) Avenguda de Lardèna

Le cœur de l'ancien village de Lardenne.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 35″ nord, 1° 23′ 24″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 2 - Rive gauche6 - Ouest)
Quartier(s) La CépièreLardenne
Début Rue de Négogousses et rue Ella-Maillart
Fin no 1 avenue Jean-Jaurès (Tournefeuille)
Morphologie
Route D3 (1813-1933)
N632 (1933-1972)
D632 (1972-2017)
M632 (depuis 2017)
Type Avenue
Longueur 3 610 m
Largeur entre 15 et 26 m
Transports
Tramway   : Hippodrome
Bus L2L3 67 (dans Toulouse intra-muros)
L3 (reste du parcours)
46 (croisement)
Histoire
Création 1787
Anciens noms Chemin de Lombez, de Tournefeuille ou de Plaisance (fin du XVe – XVIIIe siècle)
1re partie : Avenue de Lombez (fin du XIXe siècle-1959)
Nom actuel 1re partie : 1959
2e partie : milieu du XIXe siècle
Notice
Archives 315553894430
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Description

L'avenue de Lardenne est une voie publique située dans Toulouse. Elle correspond à une partie de l'ancienne route départementale 3[1], devenue la route nationale 632, qui va de Toulouse à Tarbes, par Lombez et Boulogne-sur-Gesse. En 1972, la route est déclassée : la première partie, entre l'avenue de Lombez et l'avenue du Corps-Franc-Pommiès, entre dans la voirie communale, tandis que le reste de la route devient la route départementale 632. En 2017, la partie de la route sur le territoire de Toulouse Métropole lui est transférée et elle devient la route métropolitaine 632.

Voies rencontrées

L'avenue de Lardenne rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue de Négogousses (g)
  2. Rue Ella-Maillart (d)
  3. Rond-point Henri-Verdier
  4. Rue Yves-Brombach (d)
  5. Allée Antoine-Osète (g)
  6. Voie du T.O.E.C. (d)
  7. Rue André-Melet (d)
  8. Chemin des Courses (g)
  9. Chemin de Beauregard (d)
  10. Allée des Vitarelles (g)
  11. Impasse Teynier (d)
  12. Chemin Tissié (d)
  13. Chemin Savit (g)
  14. Chemin du Calquet (d)
  15. Chemin de Saint-Amand (d)
  16. Avenue Pierre-Molette (g)
  17. Impasse Engrenage (g)
  18. Chemin de Catala (g)
  19. Place Jacques-Sauvegrain (g)
  20. Rond-point des Époux-Mongelard
  21. Chemin de Ferro-Lébrès (g)
  22. Chemin Salinié (d)
  23. Chemin de la Barigoude (d)
  24. Rue Jean-Courtinade (d)
  25. Rue Michel-Montagné – Tournefeuille (g)
  26. Avenue James-Clerk-Maxwell (d)
  27. Chemin du Touch (d)
  28. Avenue Jean-Jaurès – Tournefeuille (g)

Transports

L'avenue de Lardenne est entièrement parcourue et desservie par la ligne du Linéo L3. À son origine, au rond-point Henri-Verdier, elle se trouve également à proximité immédiate de la station Hippodrome, sur les lignes des tramways   . Elle est parcourue, jusqu'à la voie du T.O.E.C., par la ligne du Linéo L2 et, jusqu'à l'allée des Vitarelles, par la ligne de bus 63. Enfin, au centre de l'ancien village de Lardenne, à proximité du chemin de Ferro-Lébrès et du chemin Salinié se trouvent les arrêts de la ligne de bus 46.

Il existe quelques stations de vélos en libre-service VélôToulouse à proximité de l'avenue de Lardenne : les stations no 194 (138 avenue de Lombez) et no 269 (place Sauvegrain).

Odonymie

L'avenue de Lardenne correspond à l'ancien chemin qui menait à Tournefeuille et à Plaisance-du-Touch, et, au-delà, à Lombez, et elle était désignée sous ces noms jusqu'au XIXe siècle. Au milieu du siècle, on lui donne plutôt, jusqu'au rond-point de Lardenne, le nom d'avenue de Lombez, qui ne s'est conservé que dans sa première partie, pour l'actuelle avenue de Lombez. Au-delà, jusqu'à la limite de Tournefeuille, ce fut l'avenue de Lardenne, qui a été étendu au-delà du rond-point de Lardenne en 1959. Ce nom de Lardenne est particulièrement ancien : on le trouve en occitan sous la forme de l'Ardenna ou l'Ardena dans les textes médiévaux du XVe siècle. Il rappelle l'importance des forêts qui couvraient les terrasses élevées de la Garonne jusqu'à la fin du Moyen Âge (arduenna, du gaulois *arduo-, apparenté au latin arduus)[2].

Histoire

En 1901, la compagnie des Chemins de fer du Sud-Ouest (CFSO) fait construire une ligne de chemin de fer entre la gare de Roguet (emplacement de l'actuelle cité Roguet, avenue Étienne-Billières) et la gare de Boulogne-sur-Gesse. Cette ligne suit, sur tout son parcours, l'avenue de Lardenne et marque l'arrêt au rond-point de Lardenne (emplacement de l'actuel no 63 allée des Vitarelles), ainsi qu'au Bourg (actuel no 280), avant de rejoindre Tournefeuille[3].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Église Saint-Michel de Lardenne

En 1781, une première église est établie pour les paroissiens de Lardenne dans un ancien entrepôt édifié en 1775 par Jacques-Pascal Virebent. En 1867, le conseil municipal décide de faire reconstruire l'église, dont les plans sont confiés à Alexandre Laffon, architecte du département. Il fait le choix d'un plan néo-romane, qu'il reprend quelques années plus tard pour l'église Saint-Pierre de Villeneuve-lès-Bouloc. Les travaux sont achevés en 1878[4].

L'église, de dimensions moyennes, fait 40 mètres de long et 12 mètres de large. La façade nord, perpendiculaire à l'avenue de Lardenne, est rythmée par de puissants contreforts. Dans la travée centrale s'ouvre le portail voûté en plein cintre et surmonté d'un avant-toit à modillons. Au niveau supérieur, trois hautes fenêtres sont également voûtées en plein cintre. Une série d'arcs lombards couronne l'élévation. Au-dessus s'élève un clocher octogonal qui contient à neuf cloches, et surmonté d'une flèche.

À l'intérieur, la nef unique compte six travées. Elle est largement éclairée par les fenêtres, voûtées en plein cintre et munies de vitraux réalisés par les peintres-verriers toulousains J. Clédère, Paul Chalons et Amédée Bergès. Deux tableaux, Sainte Jeanne, reine de France et Sainte Élisabeth de Hongrie faisant l'aumône, ont été réalisés à la fin du XVIIe siècle par le peintre Jean Michel. Sur le revers de l'entrée, le bénitier en marbre de Caunes-Minervois vient probablement de l'église de Saint-Michel-du-Touch et, au-dessus, l'orgue constitué en 1878 par Baptiste Puget est installé sur une tribune. La nef est flanquée de six chapelles. Dans la chapelle des fonts baptismaux, près de l'entrée, le tableau de la Sainte Famille est une copie de Nicolas Poussin. La nef est couverte d'une voûte d'arêtes qui repose sur des arcs-doubleaux portés des pilastres. Au fond, l'abside du chœur, en cul-de-four, est couverte d'une grande peinture représentant la Trinité entourée d'anges. Le maître-autel en marbre polychrome du XVIIIe siècle vient aussi de l'ancienne église de Saint-Michel-du-Touch. Il est surmonté d'un tableau représentant saint Michel terrassant le Démon, œuvre de Pierre-Théodore Suau[5].

Le monument aux morts de la paroisse est le plus ancien de la ville, puisqu'il a été érigé en 1917. La raison en tient au peut-être au fait que l'auteur du monument, le sculpteur Nicolas Grandmaison souhaitait commémorer la mort de son fils, Alexandre, le 8 mars 1916 dans la Meuse. Le monument représente un soldat, le fusil et le casque à ses pieds, s'accrochant à la croix[6].

Fermes, maisons et immeubles

  • no  64 : cité de la Cépière[7].
  • no  97 : château des Vitarelles[8].
  • no  209 : ferme[9].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, éd. Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).
  • Raymond Corraze, Lardenne, gardiage de Toulouse : notice historique et archéologique, imp. Prunet-Vidal, Montauban, 1939, 342 p.

Articles connexes

Liens externes

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