Avenue de Lespinet
L'avenue de Lespinet (en occitan : avenguda de Lespinet) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse les quartiers du Pont-des-Demoiselles et de Montaudran, dans le secteur 5 - Sud-Est.
Avenue de Lespinet
(oc) Avenguda de Lespinet | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 34′ 45″ nord, 1° 28′ 04″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 5 - Sud-Est |
Quartier(s) | Pont-des-Demoiselles • Montaudran |
Début | no 30 avenue Antoine-de-Saint-Exupéry |
Fin | Avenue de l'Aérodrome-de-Montaudran et avenue Édouard-Belin |
Morphologie | |
Type | Avenue |
Longueur | 2 020 m |
Transports | |
Métro | : Montaudran - Piste des Géants (2028) |
Bus | 232780 |
Histoire | |
Création | avant le XIVe siècle |
Anciens noms | Chemin de Lespinet (XVe – XVIIIe siècles) 1re partie : Chemin de las Bourdettes (XVIIe – XVIIIe siècles) 2e partie : Chemin de Restanque (XIIIe – XIXe siècles) |
Nom actuel | début du XIXe siècle |
Notice | |
Archives | 315554057617 |
Situation et accès
Description
L'avenue de Lespinet correspond à l'ancien chemin vicinal no 81, de Toulouse au pont de Madron (ou de Restanque)[1].
Voies rencontrées
L'avenue de Lespinet rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
- Avenue Antoine-de-Saint-Exupéry
- Rue de Bouloc (d)
- Chemin de Fages
- Rue de la Marine (d)
- Rue Émile-Littré (g)
- Chemin de la Cale (d)
- Rue Jean-Breffel (g)
- Rue de Fontainebleau (g)
- Rue du Général-Joseph-Guillaut (d)
- Avenue des Herbettes (g)
- Chemin des Herbettes (d)
- Rue Valentina-Terechkova (g)
- Allée Amelia-Earhart (g)
- Allée Philippe-Polderman (g)
- Rue Jacqueline-Auriol (g)
- Avenue de l'Aérodrome-de-Montaudran (g)
- Périphérique (A620) - Échangeur no 20 (d)
Transports
L'avenue de Lespinet est parcourue et desservie sur toute sa longueur par la ligne de bus 27. Au nord sur l'avenue Antoine-de-Saint-Exupéry se trouvent également les arrêts du Linéo L7. Enfin, entre le chemin des Herbettes et l'avenue de l'Aérodrome-de-Montaudran, l'avenue de Lespinet est également desservie par les lignes de bus 2380.
Il n'existe pas de stations de vélos en libre-service VélôToulouse le long de l'avenue de Lespinet. Les plus proches sont les stations no 163 (115 avenue Albert-Bedouce) et no 204 (place Roger-Arnaud).
Odonymie
Le nom d'« Espinet » (ad Espinetum en latin médiéval, 1146) apparaît au milieu du XIIe siècle : il désigne alors une partie du gardiage au sud-est de la ville, entre les coteaux de Pech David à l'ouest et du Calvinet à l'est, et le fossé du Palays au sud. La forme française « l'Espinet » apparait au XVe siècle et évolue pour devenir au siècle suivant « Lespinet »[2]. Le souvenir s'en est d'ailleurs conservé dans le nom de plusieurs domaines du sud-est toulousain, comme le château de Lespinet-Ramel (CREPS, actuel no 1 avenue Édouard-Belin), le château de Lespinet-Raynal (L'Envol des Pionniers, actuel no 6 rue Jacqueline-Auriol) et le château de Lespinet-Lasvignes (CRS 27, actuel no 3 allée du Lieutenant-Lucien-Lafay)[3].
Au Moyen Âge, l'avenue est déjà connue sous le nom de chemin de Lespinet. On lui trouve également celui de chemin de las Bourdettes, à cause d'une ferme de ce nom, las Bordetas en occitan (actuel no 152)[4]. Dans sa dernière partie, on lui trouvait également, au début du XIIe siècle, le nom de chemin de Restanque (cami de Restaca en occitan médiéval, 1203) : ce nom suggère la présence d'une retenue d'eau, peut-être établie sur l'Hers pour alimenter le Sauzat[5].
Patrimoine et lieux d'intérêt
Maisons et immeubles
- no 16 : maison Simorre.
Entre 1939 et 1943, l'architecte Élie Meynadier réalise pour J. Simorre, fournisseur de bois de sciage de construction et d'industrie, un ensemble de bâtiments comportant une maison, des bureaux et un logement pour le gardien des entrepôts. La maison s'élève sur quatre niveaux : un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un comble à surcroît. Le soubassement est construit dans un appareil de pierre irrégulier tandis que les autres niveaux sont en brique. Les élévations sont animées par des décrochements, des différences de niveaux et de couverture, et des ouvertures de tailles et de formes différentes. La maison dispose de deux entrées. L'entrée professionnelle donnait sur une salle d'attente, un bureau et une pièce pour la comptabilité. L'entrée privée se fait du côté de l'avenue. La maison abritant des bureaux et le logement du gardien est plus simple : son élévation est surmontée d'un pignon couvert. Une marquise en béton souligne la porte d'entrée. Le petit corps de bâtiment à une travée donnant sur l'avenue est le vestige d'une construction plus importante abritant des garages et des annexes (un lavabo, un vestiaire, des magasins et un dépôt), réalisée par Élie Meynadier et détruite vers 1954 (emplacement de l'actuel no 18)[6].
- no 19 : maison Peyrat.
La maison est construite dans le dernier quart du XIXe siècle. En 1908, elle est surélevée d'un étage par l'architecte Eugène Curvale pour le compte de B. Peyrat, propriétaire d'une usine de meubles (emplacement de l'actuel no 30 avenue Antoine-de-Saint-Exupéry). La maison est bâtie dans un appareillage mixte de briques et de galets de Garonne, perpendiculairement à l'avenue de Lespinet. Sur celle-ci, la fenêtre centrale du 1er étage est mise en valeur par un balcon soutenu par de lourdes consoles en pierre. Le niveau est surmonté d'un pignon triangulaire. Du côté du jardin, le pignon en pierre est animée par des lignes sinueuses et surmontée de sculptures animales en pierre[7].
- no 39 : maison.
La maison, construite dans les années 1930, est caractéristique du style Art déco. Elle se compose d'un bâtiment à plusieurs corps, qui s'élève légèrement en retrait de l'avenue de Lespinet. Au rez-de-chaussée, l'entrée du garage est surmontée d'un arc en plein cintre, tandis qu'à gauche, l'escalier hors-œuvre donne accès au 1er étage et à une terrasse. Au centre, l'entrée principale, mise en valeur par un bac à fleurs, est surmontée d'un toit à deux pans. L'élévation est surmontée d'un pignon[8].
- no 42 : maison de la cité-jardin du Pont-des-Demoiselles.
La maison est construite entre 1928 et 1931 par l'architecte Jean Montariol pour le compte de l'Office public de l'habitat à bon marché (OPHBM) de Toulouse, qui fait aménager la cité-jardin du Pont-des-Demoiselles sur une parcelle de 10 000 m² entre l'avenue de Lespinet et le boulevard de la Méditerranée. La cité compte une quarantaine de logements. Elle a été largement démolie et reconstruite entre 1996 et 2001 par Toulouse Habitat. Cette maison témoigne des premières constructions[9],[10].
- no 152 : métairie des Bordettes (1784)[11].
Établissements scolaires
- no 4 : collège Anatole-France[12].
- no 6 : école maternelle Anatole-France[13].
- no 134-136 : ensemble scolaire privé Montalembert - Les Maristes.
Le groupe scolaire Montalembert, est établi en 1920 dans le quartier Saint-Michel, rue des Trente-Six-Ponts (emplacement des actuels no 8-22), et dirigé depuis 1929 par les frères maristes[14]. Au début du XXIe siècle, il est déménagé dans un nouveau bâtiment bâti sur les plans de l'agence Taillandier Architectes Associés et achevé en 2012[15]. Il porte le nom de Charles Forbes René, comte de Montalembert (1810-1870), homme politique de la monarchie de Juillet, de la Deuxième République et du Second Empire, théoricien du catholicisme libéral et défenseur de « l'École catholique ».
Jardins de la Ligne
Les jardins de la Ligne ont été inaugurés le 17 juin 2017. Ils ont été aménagés sur un espace de 2 hectares entre la rue Jacqueline-Auriol, l'avenue de Lespinet et l'avenue de l'Aérodrome-de-Montaudran, à l'ouest de la piste de l'ancien aérodrome de Montaudran. Ils évoquent l'histoire de l'Aéropostale et les paysages des pays traversés par les aviateurs à travers les essences végétales, les sols et les rochers : Espagne, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Brésil, Uruguay, Argentine et Chili. Trois passerelles surplombent les jardins. Des bassins recueillent les eaux de pluie.
De l'autre côté, à l'est de la piste et du côté des bâtiments occupés par L'Envol des pionniers, le champ d'aviation évoque sur 1,5 hectare l'ambiance paysagère de l'aérodrome[16].
Notes et références
- Salies 1989, vol. 1, p. 274 et vol. 2, p. 103.
- Salies 1989, vol. 2, p. 103-104.
- Salies 1989, vol. 2, p. 104.
- Salies 1989, vol. 1, p. 171.
- Salies 1989, vol. 2, p. 364.
- Notice no IA31103543, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31127193, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31123891, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Capella 2008, p. 49.
- Notice no IA31123926, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31123944, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Salies 1989, vol. 1, p. 498.
- Salies 1989, vol. 1, p. 499.
- Salies 1989, vol. 2, p. 184.
- Notice no IA31170111, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- « Les Jardins de la Ligne », sur le site de la mairie de Toulouse (consulté le 25 octobre 2021).
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
- Marie-Laure de Capella, Les maîtres bâtisseurs toulousains, tome 3, Jean Montariol, éd. Terrefort, Toulouse, 2008 (ISBN 978-2-9110-7539-1).
Article connexe
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).
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