Aviation légère
L'aviation légère désigne l'ensemble des activités aériennes destinées aux loisirs, aux sports et au tourisme. Cela exclut en principe le travail aérien et le transport de passagers ou de fret mais, en pratique, on retrouve aussi sous ce vocable des petites activités commerciales comme la surveillance aérienne, les avions taxis, la desserte de hubs en passagers ou fret, etc. Les avions ne dépassent pas 5 700 kg et les hélicoptères 2 700 kg.
En France en 2013, l'activité représente 1,4 million d'heures de vol en France sur tout type d'appareils[1] :
- les planeurs ;
- les ULM ;
- les hélicoptères ;
- les avions - en particulier dans les catégories suivantes :
- les appareils d'école de pilotage,
- les appareils de voltige aérienne : appareils conçus spécifiquement pour cet usage, capables de supporter des facteurs de charge élevés et de voler sur le dos,
- les appareils destinés au tourisme aérien : avions généralement monomoteurs à moteur à pistons,
- les appareils destinés aux voyages : monomoteurs ou bimoteurs, avec des moteurs à pistons ou à turbines, voire des jets.
On compte en France, en 2018, une flotte de 5.750 avions légers, 1.675 planeurs, 14.593 ULM selon la DGAC (source Gama[2]).
Aux États-Unis en 2018, ce sont environ 25 millions d'heures de vol annuelles qui sont ainsi réalisées avec 167.000 avions certifiés, 10.000 hélicoptères et 34.000 avions expérimentaux[3].
Selon les types d'appareils, leur pilotage nécessite une formation et une licence appropriée.
Historique
En France, après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement se montra très volontariste pour lancer l'activité des sports aériens et la formation de jeunes pilotes. Un certain nombre d'entreprises ont démarré leur activité à cette époque comme Jodel avec les ingénieurs/entrepreneurs Édouard Joly et Jean Délémontez ou se sont diversifiés comme Bréguet qui construisit des planeurs école.
Dans les années 1970, le succès des avions en bois et toile Robin dérivés des Jodel maintient l'activité.
Vers le milieu des années 1980, la Socata avec ses TB en aluminium perce sur le créneau des avions de voyage y compris à l'international.
Depuis le début des années 2000, l'aviation légère est en crise en France. Les nouveaux types d'avion alliant structure en composite, moteur diesel, parachute et glass cockpit ont renouvelé le marché mais sont d'origines étrangères : Cirrus aux Etats-Unis, Diamond en Autriche par exemple.
En France
En 1939, il a 1 500 avions privés de particuliers ou d’aéro-clubs et quelque 150 000 membres à la Fédération Aéronautique de France[4]. Selon le rapport 2005 de la DGAC, l’aviation légère occupe environ 2 130 personnes en France (en prenant les services administratifs, les associations aéronautiques et les chambres de commerce et d’industrie). Le chiffre d’affaires global de l’activité pour l’année 2004 est estimé à 150 millions d’euros. Ces chiffres ne tiennent pas compte des salariés de l'industrie ou des services ni du vente de machines.
Dans le monde
En 2021 ont été livrés 48 avions électriques, 1 393 avions à moteur(s) à pistons et 527 avions à turbine(s) selon le GAMA (soit respectivement +270%, +5,5% et +19% de variations annuelles). Les principaux constructeurs d'avions légers dans le monde sont les suivants :
Constructeur | Nationalité | Electrique | Piston | Turbine |
---|---|---|---|---|
AVIC | 13 | |||
Beechcraft | 20 | 62 | ||
Cessna | 254 | 125 | ||
Cirrus | 442 | |||
Daher | 49 | |||
Diamond | 240 | |||
Pilatus | 100 | |||
Piper | 161 | 46 | ||
Pipistrel | 48 | 26 | ||
Tecnam | 203 |
Aviation légère et environnement
Des avions légers ont été utilisés par les scientifiques et auteurs de films animaliers pour atteindre des milieux naturels éloignés, pour photographier, filmer, surveiller l'environnement, pour surveiller d'éventuels départs de feu, pour compter des populations d'espèces menacées (éléphants, oiseaux posés en mer, lutter contre le braconnage, etc.).
On reproche par ailleurs aux vols de loisir et baptêmes de l'air (souvent à proximité de zones urbaines ou touristiques) d'être des sources de nuisance sonore et de pollution de l'air ou des terrains d'aviation (en 2011, près de 50% du plomb présent dans l’air aux États-Unis provenait du carburant utilisé par les petits avions types avions de tourisme[5]). En France, le carburant AvGas (une essence au plomb dédiée aux avions à moteurs à piston) est utilisé dans plus de 200 aérodromes en France[5]. Ce carburant est amené à disparaître à court terme.
Un avion léger que l'on trouve dans les aéroclubs comme le Diamond DA40, pouvant emporter 4 personnes à 230 km/h, consomme moins de 9 litres de carburant diesel par 100 km parcourus[6] (ou 5,5 gallons par heure de vol à 125 nœuds).
Avec la certification d'un premier avion léger électrique par l'EASA en juin 2020[7] et de nombreux avions en projet à travers le monde, l'avion entre dans une phase à faible impact environnemental et zéro émission en vol.
Quelques avions légers actuels
Avions électriques
- Pipistrel Velis Electro
- Pie Aeronefs UR-1
Monomoteurs biplaces
Avions de voltige
Monomoteurs de tourisme à piston
Monomoteurs de voyage à piston
Monomoteurs de transport à piston
- Mahindra Airvan 8
Bimoteurs à pistons
Monomoteurs à turbine
Avions à réaction
Notes et références
- « Statistiques générales de l'aviation légère (OAC) - Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer », sur www.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Publications | GAMA - General Aviation Manufacturers Association », sur www.gama.aero (consulté le ).
- (en-US) « Air Traffic By The Numbers », sur www.faa.gov (consulté le ).
- http://www.aerovfr.com/2019/09/laviation-privee-dans-la-drole-de-guerre/?.
- Source : L’aviation légère responsable de la moitié de la pollution de l’air au plomb aux Etats-Unis, brève publiée le 04/11/2011].
- (en-CA) « Diamond Aircraft DA40 Series – Technical Specifications », sur www.diamondaircraft.com (consulté le ).
- « L'Europe certifie son premier avion 100 % électrique », sur Les Echos, (consulté le ).