Avril (Meurthe-et-Moselle)

Avril est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Avril (homonymie).

Avril

L'église de l'Assomption.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes Orne Lorraine Confluences
Maire
Mandat
Didier Dante
2020-2026
Code postal 54150
Code commune 54036
Démographie
Gentilé Avrilois, Avriloises
Population
municipale
1 150 hab. (2019 )
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 19″ nord, 5° 57′ 53″ est
Altitude Min. 200 m
Max. 332 m
Superficie 20,02 km2
Type Commune rurale
Élections
Départementales Canton du Pays de Briey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Avril
Géolocalisation sur la carte : France
Avril
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Avril
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Avril

    Géographie

    Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918.

    Urbanisme

    Typologie

    Avril est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,6 %), terres arables (38 %), prairies (15,3 %), zones urbanisées (2,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Oriulmarum (1096), Castrum Aprilis Stoffensi Domi, Awerey (1363), Avrille (1594).

    Histoire

    Sortie des eaux d'exhaure.

    En 1096, est fondée au lieu anciennement dit Standalmont l'abbaye de Saint-Pierremont. C'est aux chanoines réguliers de Saint-Pierremont que revint le défrichage de la contrée d'Avril.
    En 1817, Avril de Saint Genis Burey Anjou, ou Istaofer Friius, Staufer, Castrum Aprilis, village de l'ancienne province du Barrois, avait pour annexes l'ancienne abbaye de Saint-Pierremont, les fermes de Navet, Fillières et Chapelle-aux-Bois. À cette époque il y avait 555 habitants répartis dans 100 maisons.

    La commune d'Avril, ou Staufer, ou Frius , reste en 1871 intégralement française grâce à la ténacité du capitaine chargé de la délimitation de la nouvelle frontière.

    En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent français grâce au Normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances du gouvernement Thiers. La petite commune de Crusnes, dont le sous-sol regorgeait de minerai, avait été oubliée sur la carte-base du traité de Francfort, mais, indubitablement, de par sa situation, elle devait rester en territoire français. "Crusnes est un hameau d’Aumetz, il doit suivre le sort d’Aumetz" affirmait le commissaire allemand. "Assertion inexacte", réplique le commissaire français, le capitaine Aimé Laussedat : "Crusnes est commune indépendante depuis près de quarante ans". Opposition énergique du Français, qui finit par obtenir gain de cause. Ce qui n’empêcha pas l’Allemand de demander une compensation territoriale : des bois situés dans la commune (française, et limitrophe de la nouvelle frontière) d'Avril, au nord-est de ce village. Alors les rapports se tendirent, le commissaire français menaça de rompre, s’obstinant à ce qu’il ne fût point question de compensation pour une cession à laquelle l’Allemand n’avait manifestement aucun droit ; il l’emporta encore : bataille gagnée, qui conserva à la France Crusnes, une commune de 600 à 700 hectares et de 372 habitants, et les bois d'Avril, la commune d'Avril restant dans son intégralité française[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1977 mars 2008 Daniel Ringenbach UMP  
    mars 2008 En cours Didier Dante[9],[10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancienne profession intermédiaire

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Les habitants sont nommés les Avrilois et les habitantes les Avriloises[12].


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2019, la commune comptait 1 150 habitants[Note 3], en augmentation de 5,89 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
    550408507525668692651644707
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    682631624590571533508546419
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    426418410419556542515535508
    1990 1999 2006 2011 2016 2019 - - -
    5065797641 0041 1181 150---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Ancienne fontaine de la source du Pérotin.
    • Source d'eau chaude du Perotin. L'eau jaillit en 1909, au cours d'un forage censé repérer des couches de charbon qu'on prétendait enfouies sous celles du minerai de fer, atteignant la profondeur de 850 mètres. Depuis[réf. nécessaire], l'eau thermale est captée à Amnéville, et il ne sort plus une goutte de la source du Perotin, le tuyau de captage s'étant brisé au cours des ans.
    Les travaux furent entrepris sous l'autorité de monsieur Vaudeville, ingénieur en chef des mines à Nancy, monsieur Nickles, directeur de l'institut géologique de Nancy et monsieur Bosment, directeur des forges de Jœuf.

    Édifices religieux

    • Ancienne Abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin dite abbaye de Saint-Pierremont, au lieu-dit Saint-Pierremont. parties constituantes : colombier, époque de construction : 4e quart du XIe siècle (détruit) ; XVIIe siècle ; XVIIIe siècle. Fondée en 1090 par Lubricus, chanoine de Metz, réformée par saint Pierre Fourier en 1622 ; pillée et dévastée en 1636 ; restaurée aux XVIIe et XVIIIe siècles ; abandonnée définitivement en 1733 ; il subsiste une partie des bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle ; colombier construit vers 1747 inscrit au titre des monuments historiques depuis 1979[17] ; restauré en 1774 ; armes de l'abbé Jean Marius (1575, 1597), armes du duché de Bar.
    • Ancien couvent de cordeliers, construit au XVe siècle, situé au lieu-dit la Chapelle-aux-Bois appelé aussi ermitage de la Sainte-Trinité. Couvent de cordeliers fondé vers 1450 par Jeanne de Pulligny et Didier de Langres son époux. Tombé en ruine au XVIIe siècle et transféré vers 1710 à Briey, dans l'ancien château des comtes de Briey que leur avait cédé le duc Léopold Ier de Lorraine le 12 mars 1709, il est supprimé en 1791 détruit en 1860 les pierres réutilisées pour le nouveau moulin du pérotin (aujourd'hui il ne reste que quelques ruines au milieu de la sapinière).
    • Église paroissiale de L'Assomption, époque de construction : 1re moitié du XIXe siècle.
    • Oratoire.

    Héraldique, logotype et devise

    Avril
    Blason
    Écartelé: aux 1er et 4e d'azur à la clé d'argent, aux 2e et 3e d'or à l'aigle de sable.
    Détails
    armoiries adoptées par la commune le 18/01/ 1978

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Extrait du livre "La délimitation de la frontière franco-allemande" par le capitaine devenu colonel Aimé Laussedat, éditions Delagrave, Paris 1902)
    9. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. Adrien Chobaut, "Poissons – Avril : drôle de jumelage", « La Lorraine Insolite », | Ed. Serpenoise / Ed. du Quotidien.
    12. « Gentilés des communes de Meurthe et Moselle », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. « Colombier de l'abbaye de Saint-Pierremont », notice no PA00105993, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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