Axis (turbotrain)
Axis est un turbotrain démonstrateur conçu par Bombardier Transport sur la base de deux motrices de rame à turbine à gaz, destiné à tester un nouveau système de train pendulaire.
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Exploitant(s) | Bombardier Transport |
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Désignation | T 2077 + T 2081 |
Type | turbotrain |
Composition | M1 + M2 |
Constructeur(s) | ANF-Bombardier Transport |
Mise en service | 1998 |
Retrait | 2000 |
Écartement | standard (1 435 mm) |
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Moteur thermique | 2 turbines à gaz Turmo XII |
Transmission | hydraulique Voith L411 BRU |
Puissance continue | 2 x 1200 kW |
Vitesse maximale | 270 km/h |
Les circulations d'essai se déroulent de 1998 à 2000 mais ne donnent lieu à aucune application industrielle en France.
Histoire et description
En 1997, la firme Bombardier Transport souhaite expérimenter un nouveau système de train pendulaire. À cette époque, la SNCF réforme massivement les RTG[1].
Présenté en juin 1998, le démonstrateur, nommé « Axis », est composé des deux motrices de rame à turbine à gaz réformées T 2077 et T 2081[1]. Chaque motrice est équipée d'une turbine à gaz Turboméca Turmo XII d'une puissance de 1 200 kW[2]. Les bogies d'origine sont remplacés par des bogies Y38 construites par Bombardier et pourvus d'un système de pendulation[3].
L'intérieur des caisses est réaménagé en salles voyageurs de première classe, avec trois fauteuils indépendants de front[4]. Bien que les deux caisses soient visuellement similaires et n'aient pas reçues de modifications esthétiques majeures, elles sont reconnaissables à leur livrée extérieure grise, rouge et bleue[1] conçue par Roger Tallon, et aux larges décorations latérales HVP (sigle de « haute vitesse pendulaire »), AXIS et un logo « Eurotilt » stylisé de petite taille[5].
La transformation est réalisée aux usines ANF Industrie/Bombardier Transport de Crespin de décembre 1997 à mai 1998[1].
Service
Les essais de pendulation avec circulation en ligne sont menés à partir de 1998 par Bombardier Transport sur les lignes Chambéry/Bourg Saint Maurice, Lyon/Clermont-Ferrand et sur des lignes TGV en 1999 entre autres avec une vitesse sur ces dernières de 220 km/h en marche autonome et des remorquages derrière TGV à 300 km/h pour étudier la stabilité. En 1999, un pantographe fictif est installé sur le toit de la rame pour étudier son comportement[6]. La campagne d'essais prend fin en mars 2000[3]. La rame AXIS est alors garée à Crespin, ses turbines déposées et rendues à la SNCF. L'engin est stocké en attendant sa démolition depuis 2009[2] au chantier de Dommary-Baroncourt[7] et la technique testée par Bombardier n'est pas appliquée en France[8].
Articles connexes
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Rame à turbine à gaz » (voir la liste des auteurs). (voir aussi la page de discussion)
- Dupuy 2002, p. 82.
- « RTG "Axis" SNCF », sur Trains d'Europe (consulté le ).
- (en) « TRG Axis », sur railfaneurope.net (consulté le ).
- Bernard Collardey, « RTG, la fin du dernier acte », Rail Passion, no 87, , p. 61.
- Dupuy 2002, p. 82-83.
- Dupuy 2002, p. 85.
- « Le démonstrateur pendulaire Axis », sur Passion du train (consulté le ).
- « Pendulation : un désamour français », sur Transport Rail (consulté le ).