Azedine Beschaouch
Azedine Beschaouch (arabe : عز الدين باش شاوش), né le à Tunis, est un épigraphiste, archéologue et historien tunisien spécialiste de l'Afrique romaine.
Azedine Beschaouch عز الدين باش شاوش | |
Azedine Beschaouch lors d'une conférence de presse au Dar El Bey. | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre tunisien de la Culture | |
– (10 mois et 27 jours) |
|
Président | Fouad Mebazaa (intérim) Moncef Marzouki |
Premier ministre | Mohamed Ghannouchi Béji Caïd Essebsi |
Gouvernement | Ghannouchi II Caïd Essebsi |
Prédécesseur | Moufida Tlatli |
Successeur | Mehdi Mabrouk |
Maire de Carthage | |
– (4 ans, 6 mois et 21 jours) |
|
Prédécesseur | Larbi Maïza |
Successeur | Houssem Ben Sghaier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tunis, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Biographie
Ancien pensionnaire étranger de l'École normale supérieure (1961-1967)[1], agrégé de grammaire (1967) et membre étranger de l'École française de Rome (1967-1970), il s'oriente vers une carrière de protection du patrimoine et devient directeur de l'Institut national d'archéologie et d'art de Tunisie de 1973 à 1982[2].
Professeur associé à l'université catholique de Louvain entre 1985 et 1987 et directeur général de la Bibliothèque nationale de Tunisie entre 1985 et 1988[2], il devient correspondant étranger de l'Académie des inscriptions et belles-lettres entre 1986 et 1991[3], puis directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)[4]. Professeur associé au Collège de France dans les années 1990, il est nommé à la présidence de la Fondation nationale pour la traduction, l'établissement des textes et les études entre 1988 et 1990[4].
Maire-adjoint de Carthage de 1975 à 1990, il facilite à ce titre la campagne internationale menée par l'Unesco pour la sauvegarde de ce site antique. Du fait de ses compétences dans le domaine du patrimoine culturel, il devient le représentant personnel du directeur général de l'Unesco pour la sauvegarde d'Angkor après avoir été directeur du Comité du patrimoine mondial[4].
Élu le comme membre associé étranger de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, au fauteuil de sir Harold Bailey (en), il est également membre puis président du Comité tunisien de la Culture, membre correspondant de l'Institut archéologique allemand[4], membre de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts[5] et conseiller scientifique du directeur général du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels[4]. Il fait en outre partie de plusieurs sociétés savantes, dont le conseil scientifique de la Fondation tunisienne pour la traduction, l'établissement des textes et les études[6], le Comité des travaux historiques et scientifiques, la Société d'étude du Maghreb préhistorique, antique et médiéval, la Société des antiquaires de France et L'Année épigraphique[4]. En 2002, il est titulaire de la chaire Blaise-Pascal à l'École normale supérieure[7]. En 2004, l'université de Sassari lui confère le titre de docteur honoris causa[4].
Professeur invité à l'université de Montréal[8] et conseiller du vice-Premier ministre du Cambodge pour le patrimoine[9], il est chargé de missions spéciales pour la protection des sites archéologiques en Palestine puis en Bosnie-Herzégovine[8].
Secrétaire permanent du Comité international de coordination pour la sauvegarde des monuments d'Angkor depuis 1993[10],[11], il est nommé ministre de la Culture dans le gouvernement tunisien formé le [12],[13] puis dans celui de Béji Caïd Essebsi[14]. Il assume également la présidence de la délégation spéciale de la municipalité de Carthage du [15] au [16].
Arrivé à la tête du ministère de la Culture dans un contexte houleux marqué par la révolution, il réussit à mettre en place un partenariat avec les organisations internationales pour assurer une meilleure préservation du patrimoine culturel sur l'ensemble du territoire tunisien[17],[18].
Décorations et distinctions
Azedine Beschaouch est aussi le récipiendaire des décorations suivantes :
- Officier (1972)[19] puis commandeur (2011) de l'ordre de la République tunisienne[20],[21] ;
- Grand-officier de l'ordre national du Mérite (Tunisie, 1990)[22] ;
- Officier (1975) puis commandeur (2000) de la Légion d'honneur (France)[23],[24] ;
- Officier de l'ordre des Palmes académiques (France)[4] ;
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres (France)[4] ;
- Grand-croix de l'ordre royal du Sahamétrei (en) (Cambodge)[4].
Il reçoit également les prix suivants[24],[25],[26] :
- Grand prix de l'ALECSO pour le patrimoine ;
- Médaille de vermeil de l'Académie française ;
- Médaille de la Restauration de l'Académie d'architecture.
Principales publications
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles fondamentaux pour la connaissance historique de l'Afrique du Nord antique[27],[28] dont :
- Mustitana. Recueil des nouvelles inscriptions latines de Mustis, éd. Klincksieck, Paris, 1968
- Les Ruines de Bulla Regia (en collaboration avec Roger Hanoune et Yvon Thébert), éd. École française de Rome, Rome, 1977[29]
- Recherches archéologiques franco-tunisiennes à Bulla Regia. I : Miscellanea (en collaboration avec Roger Hanoune, Mustapha Khanoussi, Albéric Olivier et Yvon Thébert), éd. École française de Rome, Rome, 1983[30]
- La légende de Carthage, coll. « Découvertes Gallimard / Archéologie » (no 172), éd. Gallimard, Paris, 1993[31]
- (de) Simitthus. I : Die Steinbruche und die antike Stadt (ouvrage collectif), éd. Philipp von Zabern, Mayence, 1993
- Les sodalités africo-romaines, éd. Institut de France, Paris, 2006
- Confidences de Tunisie [sous la dir. de], éd. Le Cherche Midi, Paris, 2007[32],[33]
- Deux décennies de coopération archéologique franco-cambodgienne à Angkor [sous la dir. de], éd. De Boccard, Paris, 2017[34]
Notes et références
- « L'annuaire », sur archicubes.ens.fr (consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur babelio.com (consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur cths.fr, (consulté le ).
- « Beschaouch Azedine », sur aibl.fr (consulté le ).
- « Arrêté du chef du gouvernement », Journal officiel de la République tunisienne, no 101, , p. 3284 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 80, , p. 3182 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur chaires-blaise-pascal.ens.fr (consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur patrimoinebati.umontreal.ca (consulté le ).
- Florence Evin, « Mort de Sok An, vice-Premier ministre du Cambodge », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Membres du secrétariat du CIC-Angkor », sur icc-angkor.org (consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur e-patrimoines.org (consulté le ).
- « Nouvelle composition du gouvernement de l'union nationale », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « M. Ezzeddine Beschaouch, nouveau ministre de la Culture », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 9, , p. 166 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Tunisie - Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la Culture, nommé maire de Carthage », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Dissolution de la délégation spéciale de Carthage… depuis le 11 janvier », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « La directrice générale de l'UNESCO resserre les liens de coopération avec la Tunisie », sur unesco.org, (consulté le ).
- « Préservation du rôle des établissements culturels (Azzedine Beschaouch) », sur turess.com, (consulté le ).
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 31, , p. 1067 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Décret », Journal officiel de la République tunisienne, no 92, , p. 2745 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Des personnalités décorées par le président de la République par intérim », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 16, , p. 1646 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Décret du 30 décembre 2000 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 1, , p. 20 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Jean Leclant, « Allocution d'accueil », CRAI, vol. 150, no 2, , p. 1317-1320 (lire en ligne).
- « Prix, honneurs et distinctions », sur aibl.fr (consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
- « Bio-bibliographie sommaire d'Azeddine Beschaouch » [doc], sur tabbourt.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- « Azedine Beschaouch », sur persee.fr (consulté le ).
- Jean-Charles Balty, « Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Yvon Thébert, Les Ruines de Bulla Regia », L'Antiquité classique, vol. 48, no 1, , p. 429-430 (lire en ligne).
- Jean Peyras, « Recherches archéologiques franco-tunisiennes à Bulla Regia. I. Miscellanea, I, par Azedine Beschaouch, Roger Hanoune, Mustapha Khnanoussi », Revue des études anciennes, vol. 87, nos 3-4, , p. 402-403 (ISSN 0035-2004, lire en ligne).
- « La légende de Carthage », sur gallimard.fr (consulté le ).
- « Confidences de Tunisie : pour un tourisme édifiant et intelligent », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
- « Découverte tunisienne », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Deux décennies de coopération franco-cambodgienne à Angkor », sur aibl.fr (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque apostolique vaticane
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- « Beschaouch Azedine », sur aibl.fr (consulté le ).
- Portail de l’Organisation des Nations unies
- Portail de l’historiographie
- Portail de l’archéologie
- Portail de la protection du patrimoine
- Portail des universités
- Portail de la Tunisie