Béatrice Casadesus
Béatrice Casadesus, de son nom de naissance Béatrice Probst (née le à Paris) est une peintre et sculptrice française[1]. Elle est également professeur titulaire à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Malaquais. Elle est nommée chevalière de la légion d'honneur en 2004.
Pour les articles homonymes, voir Casadesus.
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Elle est la fille de l'actrice Gisèle Casadesus.
Biographie
Béatrice lina Gisèle Casadesus naît en 1942 dans une famille d'artistes. Elle suit de 1956 à 1959 les cours d'Edmée Larnaudie[2] à l'École des arts appliqués à Paris et dessine d'après Masaccio, Piero della Francesca ou Goya. Elle côtoie André Nouyrit, Bernard Pagès, Gina Pane, et Christine Bange et fait la connaissance du sculpteur Ossip Zadkine et de Valentine Prat.
En 1960-1966, elle étudie la peinture et la sculpture à l'École des beaux-arts de Paris, atelier d'Henri-Georges Adam et participe au groupe de Théâtre antique de la Sorbonne aux côtés de Jean-Pierre Miquel, François Joxe, Bruno Mailhé, Philippe Lagard et Jacques Lacarrière.
En 1964, elle reçoit le Second Prix de Rome de Sculpture[3] et séjourne en Italie. Lauréate de la Fondation de la Vocation[4], elle obtient une bourse d'Art monumental et commence une collaboration avec les architectes, notamment Antoine Stinco.
De 1975 à 1977, elle voyage en Malaisie, Birmanie, Thaïlande et Indonésie et commence les Brûlages et Dessins d'ombre (jusqu'en 1995). Elle travaille sur l'apparition du dessin par frottement à la mine de plomb sur différents types de papier. Après la découverte de Seurat, elle délaisse la sculpture pour la peinture[5]. La découverte du point devient source de son travail. Sur les murs de la ville ou sur la toile, elle explore cette « mise au point ».
Elle développe à partir de 1980 et jusqu'en 1989 les Tramaturgies, processus d'effacement du contenu iconique de certains modèles picturaux célèbres (Léonard de Vinci, Michel-Ange, École de Fontainebleau) par superposition de trames et d'incisions. Elle se lie d'amitié avec la sculptrice Claude de Soria.
De 1984 à 1990, elle commence la série Blancs volants, ainsi intitulée d'après le mot du poète Shitao[6]. Elle produit un jeu sur l'endroit et l'envers, série qui introduit à la réalisation du Grand livre des Pas, un environnement spatial pour l'École de Danse de l'Opéra de Paris (Architecte : Christian de Portzamparc) à Nanterre[7]. De 1990 à 2000, elle travaille sur des empreintes et explore le thème de la matérialité de la peinture sur différents supports papier tels que papier japon, toile de tarlatane et intissé.
De 1992 à 1994, elle dirige l'atelier d'art monumental à l'École beaux-arts de Paris et est nommée professeure titulaire des Écoles d'Architecture en Art et Représentation. Elle rencontre François Morellet à New York à l'occasion de leurs deux expositions aux services culturels de l'Ambassade de France.
De 1997 à 2001, elle produit Les Mues, une série de peintures froissées, présentées en boules au sol et des Peintures sans fin, grands rouleaux de peintures présentés de manière aléatoire dans l'espace. Elle rejette ainsi la traditionnelle position verticale de l'œuvre et recherche de nouveaux modes de présentation.
Distinctions
Béatrice Casadesus est nommée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par le ministère de la culture et de la communication (décret du )[8].
Expositions personnelles récentes
- 1994
- 1995
- Orients, galerie Muséum Annex, Hong Kong.
- Variations Or, galerie Romagny, Paris.
- 1997
- Création des livres uniques, livres d'artiste, en collaboration avec J.-L. Baudry, M. Benhamou, J.-L. Binet, M. Conil-Lacoste, M. Cournot, M. Deguy, D. Lockwood, J. de Longeville, R. Loraux, J.-F. et D. Lyotard, N. Minor, Ch. de Portzamparc, D. Probst, G. Raillard, J.-D. Rey, J.-M. Rey J. Risset, J.-L. Schefer, E.Tellerman, G. Thurnauer et C. Zins. Exposés à la galerie Romagny, Paris.
- 2000
- Work in process, exposition rétrospective (1980-2000) et présentation des installations ;
- Vidéo Traces et Autoportrait, en quatre lieux, à Issy-les-Moulineaux, Espace Boullée. Musée français de la carte à jouer. Médiathèque, Centre d'Arts plastiques.
- Les années 1990, galerie Romagny, Paris.
- 2002
- Été 2011
- Mues au musée de Cahors Henri-Martin[9]
Œuvres personnelles
Notes et références
- « Béatrice Casadesus », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
- « BEATRICE CASADESUS », sur Galerie Dutko (consulté le )
- Ouest-France, « En 1964, un prix de Rome à Jean Yole », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Anne-Marie Raimond, Ces merveilleux fous de la vocation, Robert Laffont (réédition numérique FeniXX), , 352 p. (ISBN 978-2-221-20152-7, lire en ligne)
- « Béatrice Casadesus | Pluies d’or », sur ArtsHebdoMédias (consulté le )
- « La transparence et l'immatériel. En visite chez Béatrice Casadesus, propos d'atelier, exporevue, magazine, art vivant et actualité », sur www.exporevue.com (consulté le )
- « Béatrice Casadesus - L’élégance - 14 avril 2014 - L'ŒIL - n° 668 », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
- « nomination au grade de chevalier », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Cascades de lumières au musée », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/vendee/en-1964-un-prix-de-rome-jean-yole-5154051
- https://www.villeneuvedascq.fr/sites/default/files/2020-02/villeneuve%20d%27art%20expo%20s%20archives%202008.pdf
Annexes
Bibliographie
- Patrick Cabanel, « Béatrice Casadesus », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 585-586 (ISBN 978-2846211901)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- « Béatrice Casadesus » sur l'encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
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