BB Brissonneau et Lotz

Le type BB Brissonneau & Lotz désigne une famille de locomotives produites (en partie) par la société Brissonneau et Lotz.

BB Brissonneau et Lotz
La BB 63401 au dépôt de Longueau
Identification
Exploitant(s) SNCF / Fret / Infra
Désignation BB Brissonneau et Lotz
Surnom BB Brissonneau et Lotz
Type Locomotive diesel
Motorisation Diesel-électrique
Construction 1290 locomotives
Constructeur(s) BL ou sous licence
Mise en service de 1957-1967
1989-1993 (transformation en couplages de manœuvres à la SNCF)
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux Bo'Bo'
Écartement standard (1 435 mm)
Carburant gazole
Moteur thermique Sulzer ou SACM
Moteurs de traction Brissonneau et Lotz
Transmission électrique
Puissance continue 442 à 880 kW
Capacité en carburant 2 à 3 m3
Masse en service 68 t
Longueur 14,2 à 14,68 m
Largeur 2,8 m
Hauteur 3,98 m
Empattement 7,5 m
Empattement du bogie 2,6 m
Diamètre des roues Ø1,050
Vitesse maximale 80 à 120 km/h

[1],[2],[3],[4]

Toutes les locomotives appartenant à cette famille découlent du type BB 63000 de la SNCF, et possèdent de ce fait des caractéristiques communes en ce qui concerne la disposition générale de l'engin. Depuis 1953 et la 040 DE 1 de la SNCF jusqu'en 1977, plus de 1 000 locomotives de ce type furent produites, ce qui en fait l'une des plus grandes familles de locomotives diesel-électrique d'Europe.

Description des engins

Toutes les locomotives de cette famille possèdent une cabine de conduite unique et décentrée aux deux-tiers de l'engin. Celle-ci est encadrée par un grand capot renfermant le groupe électrogène et ses auxiliaires, et par un petit capot renfermant des batteries et deux réservoirs principaux d'air. Les deux capots sont bordés de part et d'autre par des passerelles donnant accès à la cabine de conduite. La silhouette de ces locomotives est largement inspirée par celle des Road-switcher américains et des locotracteurs.

Historique

C'est en 1953 que sort la première locomotive. Numérotée 040 DE 001 et destinée à la SNCF, cette locomotive est dotée d'un moteur Sulzer de 450 kW. La première entreprise à acquérir des modèles dérivés de ces machines sont les Mines de potasse d'Alsace, qui, dès 1954 réceptionnent des engins tout à fait similaires à ceux de la SNCF. En 1956, les premières machines à moteur MGO font leur apparition à la SNCF sous la numérotation 040DE500, puis BB 63500. La dotation de ce type de moteur permet un gain de puissance de plus de 200 chevaux sur les moteurs Sulzer, ce qui permet d'utiliser ces locomotives à la traction de trains de marchandises plus lourds et à la manœuvre dans les triages. Cette évolution va engendrer de nombreuses commandes auprès de Brissonneau et Lotz par de multiples réseaux, tant français qu'étrangers. La construction en grande série et à bas prix, ainsi que le contexte de la décolonisation et de la guerre froide[réf. nécessaire] vont contribuer au succès commercial de ces locomotives.

Commandes et livraisons

BB 63000 moteur Sulzer

France

Privés

Etranger

  • 6[7] Ferrocarriles Nacionales de Cuba (Sulzer 6LDA22 de 750 ch) numéros 7501 à 7506
  • 6[7] Ferrocarriles Nacionales de Cuba (Sulzer 6LDA22 de 800 ch) numéros 8001 à 8006
  • 10[8] Renfe (Sulzer 6LDA22 de 725 ch) numéros 10701 à 10710

BB 63000 moteur MGO 825 ch

France

Privés

Etranger

BB 63000 moteur MGO supérieur à 825 ch

Rachats et modifications

Privés

À la suite de la fermeture, 100 locomotives du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ont été transformées ou vendues :

À la suite des évènements en ex-Yougoslavie, les locomotives sont réparties dans les nouveaux États :

Notes et références

  1. Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1978
  2. Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, pages 227,229,231, La Vie du Rail, 2007 (ISBN 978-2-915034-65-3)
  3. Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année
  4. Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre
  5. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 32
  6. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 79
  7. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 90
  8. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 90 et 91
  9. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 64
  10. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 64 et 66
  11. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 91
  12. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 94
  13. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 95
  14. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 76
  15. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 79 et 85
  16. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 85
  17. Revue Le Train, Les BB 63000/63500, numéro spécial 68, avril 2012 page 91 et 94

Bibliographie

  • Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969 et réédition 1978
  • Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 399 p. (ISBN 978-2-915034-65-3)
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