Başkale

Başkale (Elbak en kurde), anciennement Adamakert (en arménien Ադամակերտ), est un district et une ville de Turquie, située au sud-est de la province de Van. En 2000, la population totale du district s'élève à 41 449 habitants et celle de la ville à 14 114 habitants. La grande majorité de la population est kurde et parle le kurmanci[réf. nécessaire].

Başkale
Elbak
Administration
Pays Turquie
Région Anatolie orientale
Province Van
District Başkale
Maire
Mandat
Ihsan Güler, Parti pour la paix et la démocratie - BDP
2009-2014
Préfet Mehmet Niyazi Tanılır
2004
Indicatif téléphonique international +(90)
Plaque minéralogique 65
Démographie
Population 41 449 hab.
Géographie
Coordonnées 38° 02′ 46″ nord, 44° 00′ 54″ est
Localisation

Districts de la province de Van
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Başkale
Géolocalisation sur la carte : Turquie
Başkale
Liens
Site de la province http://www.van.gov.tr

    Étymologie

    Anciennement Elbak, la ville de prend le nom de Başkale (« au sommet de la vallée », en turc) en 1923 à la création de la République de Turquie.

    Géographie physique

    La ville est située à 2360 mètres d'altitude dans le massif du Vandoğusu (Vandoğusu Dağları). Elle est dominée par le sommet Ispiriz Dağı (3668 m)[1]. Située à moins de 25 km de la frontière avec l'Iran (dont elle est séparée par le massif du Yiğit Dağı), la ville de Başkale est située sur le cours de la rivière Başkale, affluent de la rivière Cığlı (Cığlı Suyu)

    Histoire

    La ville est fondée par les Parthes au Ier siècle. Les rois arméniens artaxiades prennent le contrôle de la région pour une courte période avant de la céder alternativement aux Romains et aux Parthes. Au IIIe siècle, les Romains cèdent le territoire à l'Empire sassanide. Après la chute de l'Empire romain, la région tombe aux mains des Byzantins au VIe siècle. En 645, la région devient une possession des Arabes avant d'être reprise par Byzance et leur vassaux, le Vaspourakan. Après la bataille de Manzikert en 1071, la ville fait partie de l'Empire seldjoukide. Après l'an 1100, Ahlatshah beylik de la dynastie des Sökmenoğulları prend le contrôle de la région puis après une courte période de domination ayyoubide et une attaque des Mongols en 1245, la région est successivement la possession des Seldjoukides puis des İlhanlılar et enfin des Timourides. En 1386, la fédération des Kara Koyunlu s'empare de la région jusqu'au début du XVIe siècle où elle est intégrée à l'aire des Safavides. À la bataille de Çaldıran le sultan Yavuz Selim défait les armées safavides et intègre Van et sa région à l'Empire ottoman qui tombe à nouveau mais pour une courte période aux mains des Safavides. En 1548, pendant le règne du Sultan Kanuni, la région devient partie intégrante de l'Empire ottoman jusqu'à sa chute au début du XXe siècle

    Lors de tensions qui préludent à la Première Guerre mondiale, une cinquantaine de Syriaques Gawarni sont massacrés par des musulmans le . Lors du génocide arménien de 1915, la population arménienne est déportée et massacrée par les Turcs et les Kurdes.

    Administration

    Population

    Au recensement de 2000, la population de la municipalité s'élève à 14 114 et celle du district à 55 563 habitants. Environ 80 % de la population parle un dialecte kurde et se découpe en quatre grandes ethnies : Ertuşi (40 %), Merziki (30 %), Botan (15 %) et Pinyaniş (15 %)[réf. nécessaire].

    Année Ville Banlieue Total
    1960 2 383
    1965 4 007
    1970 6 018
    1975 8 858
    1980 9 770
    1985 10 615
    1990 16 418 39 179 55 597
    1997 15 070 34 606 49 676
    2000 14 114 41 449 55 563
    2007

    Transports et communications

    La ville est reliée par la route à Van, préfecture de la province (115 km), et aux deux villes principales de la province voisine de Hakkari, à Hakkari (63 km), la préfecture, et à Yüksekova (79 km).

    Santé

    La ville comporte un hôpital et une clinique et le district trois autres cliniques dans les villages de Albayrak, Çaldıran et Eşmepınar.

    Économie

    L'activité économique est dominée par l'élevage. Une usine de production de marbre a été implantée dans le village de Koçdağı mais fermée en 2001 après plusieurs essais. L'industrie est absente, à l'exception de quelques ateliers. La contrebande liée à la frontière avec l'Iran apporte un complément de revenus. L'emploi se répartit ainsi principalement dans l'élevage (80 %), l'agriculture (10 %), l'artisanat (8 %) et le commerce (2 %).

    Agriculture

    En 2005, la superficie cultivée est principalement occupée par le blé (9 400 ha,11 280 tonnes), le trèfle (6 400 ha, 27 tonnes) et l'orge (105 ha, 126 tonnes). L'élevage est principalement tourné vers le mouton (347 734 tonnes), le bétail (29 313 tonnes), poule (116 000 tonnes) et la chèvre (6 760 tonnes).

    Culture et patrimoine

    Architecture

    La cité historique abrite une forteresse aujourd'hui en ruines, qui se situe à une petite distance au sommet d'une colline et domine la ville.

    Sport

    La ville possède une équipe de football amateur, le Başkale Spor. Le stade Vali Abdülkadir SARI Football comportant 1 500 places et un gymnase ont été inaugurés en 1999.

    Notes et références

    1. Carte de la Turquie, éditions Marco Polo (ISBN 9783829738774).
    • Portail de la Turquie
    • Portail du Kurdistan
    • Portail de l’Arménie
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.