Barrage de Petit-Saut

Le barrage de Petit-Saut est un barrage hydroélectrique français situé dans le département de la Guyane entre les communes de Sinnamary et de Saint-Élie.

Barrage de Petit-Saut
Barrage de Petit-Saut, 2011.
Géographie
Pays
Région
Coordonnées
5° 03′ 43″ N, 53° 03′ 00″ O
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Date de mise en service
1994
Barrage
Type
Barrage-poids en béton compacté au rouleau
Réservoir
Nom
Lac de Petit Saut (d)
Volume
3,5 km³
Superficie
365 km²
Longueur
16 km
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Nombre de turbines
4 x 29 MW
Type de turbines
Puissance installée
116 MW
Production annuelle
560 GWh/an (théorique)
Irrigation
Surface irriguée
560 ha
Localisation sur la carte de la Guyane

Aspects énergétiques

De 1976 à 1983, les besoins en énergie estimés par EDF en Guyane ont augmenté de 180 % (de 59 à 164 GWh). Il s'agissait d'accompagner une forte démographie (ex : ~ 2,9 % en 2000), et des projets énergivores tels que Télédiffusion de France ou le Centre spatial guyanais (CSG). Et, avec notamment le développement de la climatisation électrique, la consommation d’électricité a encore augmenté depuis (10 %/an) avec environ 460 GWh en 2002 selon le World Factbook de la CIA, 2005.

C’est donc pour répondre à cette hausse de la consommation énergétique de la population que le barrage a été érigé par EDF en 1994. Actuellement[Quand ?], il permet de fournir les deux tiers des besoins en électricité du territoire guyanais selon l’énergéticien. Installé sur le fleuve Sinnamary, il actionne quatre turbines Kaplan 35 MVA, pour une puissance installée de 116 MW et une production annuelle de 560 GWh. Construit par l’entreprise Vinci construction, il se situe à 50 kilomètres de Kourou et 110 kilomètres de Cayenne[1],[2].

Situation géographique et description

Vue d'une partie du lac
Le barrage du Petit Saut,
vue vers le sud-ouest

Ce barrage est situé à la confluence du moyen Sinnamary, l'un des grands fleuves guyanais, et d’un cours d’eau mineur (la crique Cœur Maroni), à près de 60 km avant l'estuaire.

Le site a été choisi en raison d'un goulot naturel favorable à un barrage (5° 03′ 45″ N, 53° 02′ 46″ O). Il permet à EDF de produire de l'électricité, grâce à un débit moyen (vers 1994/1995) d'environ 270 m3/s. Les turbines du barrage produisent l'électricité de Cayenne et de son agglomération, de Saint-Laurent-du-Maroni, de Kourou et du Centre spatial guyanais ainsi que des autres villes de la région côtière.

Berges du lac artificiel du barrage EDF de Petit-Saut en décembre 1995.

Son lac de retenue, d'une surface d'environ 365 km² (environ 16 km de long sur 19 km de large), est le plus grand de France[3], soit plus de trois fois la ville de Paris.

Sa profondeur atteint 35 m et son volume environ 3,5 milliards de m3 (Huynh et al 1997) pour un temps de résidence de l'eau estimé à 5-6 mois[4].

Histoire

La construction de ce barrage-usine hydroélectrique de type poids en béton compacté au rouleau (BCR) de 47 mètres de hauteur, avec 740 mètres de longueur en crête créant une retenue de 3,5 milliards de m3[5] et de superficie 310 km2 en forêt tropicale et d'une usine équipée de quatre groupes Kaplan d'une puissance totale de 116 MW [5] aurait mobilisé environ 2,7 milliards de francs[5].

Après une phase d'études, les travaux ont commencé en 1989 (en 1987 pour la route, en 1991 pour le barrage de retenue, sous la conduite de Michel Robino[5] comme chef d'aménagement) et se sont terminés en 1994, suivis de quelques aménagements destinés à réoxygéner l'eau.

EDF a également dû faire faire une longue tranchée (coupe rase) dans la forêt primaire guyanaise pour conduire, via une ligne à haute tension, l'électricité vers le réseau électrique guyanais.

Avec une capacité de 116 MW, la centrale hydroélectrique du barrage a produit en 1999 environ 47 % de l’électricité de toute la Guyane[6].

Diverses études d'état des lieux ont été faites avant la mise en eau, avec le MNHN, l'INRA, et l'ORSTOM (devenu IRD en 1998) notamment, par exemple sur l'ichtyofaune, après le choix du site, n'ayant donc pas influencé le positionnement du barrage[7].

Projets d'exploitation des bois ennoyés

Certains bois ennoyés en profondeur, en zone anoxique, peuvent être très bien conservés[8].

Après d’autres candidats (qui ont abandonné ce projet) deux entreprises (Voltalia et Triton) pourraient avant 2020-2021, couper, remonter et utiliser les bois submergés du barrage[9]. Voltalia alimenterait sa centrale électrique de Kourou avec, et Triton produirait du bois de palissades et de mobilier extérieur[9]. Les autorisations administratives (environnementales notamment) sont fin 2017 en cours de traitement[9].

L’ONF et l’une des principales ONG régionales (la SEPANGUY) pensent que ce ne peut être fait sans impacts environnementaux, mais qu’il faut aussi tenir compte des effets positifs attendus (moins de méthane et de putréfaction dans l’eau, et donc moins de méthylmercure toxique produit ; « Petit-Saut aurait été, sur vingt ans, six fois plus polluante qu'une centrale de fuel de puissance équivalente » selon la SEPANGUY. Pour son étude d’impact, Triton a commandé une étude sur les oiseaux concernés au Groupe d'étude et de protection des oiseaux de Guyane (Gépog)[9].

Impacts environnementaux

Arbre mort noyé émergeant de l'eau. Les branches desséchées sont tombées, et toutes ses épiphytes sont mortes, sauf quelques-unes (broméliacées en général, capables d'accumuler l'eau de pluie). Peu de champignons sont présents sur le bois mort, ce qui est inhabituel en climat tropical, mais s'explique ici par une exposition forte aux ultraviolets (directs et réverbérés par l'eau) par le fait que l'atmosphère au-dessus du lac est paradoxalement très sèche (les arbres morts n'évapotranspirent plus, et le bois sèche au soleil et sous l'action du vent).
Sur les nouveaux rivages, une bande d'arbre meurt alors que l'eau monte, car à cette hauteur, les arbres n'appartiennent pas à des essences adaptées à la submersion de leurs racines.
Nouvelle lisière et rideau d'arbres morts en lisière de la forêt grise morte noyée (ici en décembre 1995).
Système de réoxygénation de l'eau, installé en aval du barrage pour lutter contre les phénomènes d'anoxie

Dans le cadre des mesures compensatoires et de suivi (de cinq ans avant que le barrage soit terminé, et jusqu'à sept années après au minimum), la zone du barrage abrite un laboratoire dit « Laboratoire Environnement de Petit Saut (Hydréco) » chargé du suivi de nombreux paramètres environnementaux liés au barrage. Le suivi est effectué avec EDF[10]

Parmi les six grands fleuves de Guyane, c'est le Sinnamary dont les poissons et les sédiments sont les plus pollués par le mercure (BRGM 2007), à cause de l'orpaillage légal (ex site de Saint Elie) ou illégal[11] et à cause de la formation de méthyl mercure dans l'eau anoxique du barrage (depuis sa mise en eau) [12],[6].

Il faut plusieurs décennies pour mieux appréhender les impacts du barrage[13]. Les données du laboratoire environnement pourront y contribuer.

Le barrage ne s'est pas rempli aussi vite que prévu, probablement en raison d'une sous-estimation non pas de la pluviométrie mais de la capillarité qui tend à freiner la descente de l'eau dans le bassin versant, ou peut-être à la suite de la mort de millions d'arbres par noyade (ce qui a entraîné la suppression de leur évapotranspiration et par suite une modification importante du micro-climat de la vallée inondée).

Lors de la construction du barrage, et compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site, contrairement à ce que les Néerlandais avaient fait pour certains barrages du Suriname voisin. Or ces forêts croissent très lentement mais abritent une biomasse considérable[14]. On a estimé que la biomasse de forêt primaire immergée était équivalente à environ 8 millions de tonnes de carbone (litière comprise)[15].

Comme cela avait déjà été observé sur d'autres barrages, au Brésil notamment, il s'est ensuivi une forte dégradation de la qualité de l'eau[16], sur la zone inondée mais aussi en aval[17] du barrage, en raison de la fermentation et décomposition de la matière organique immergée et de la diminution de l'hydrodynamisme[15]. Le barrage a ainsi modifié la turbidité de l'eau, avec des effets biologiques mesurables et observés jusqu'à l'estuaire[18] et dans son bouchon vaseux. Comme dans d'autres cas d'estuaires situés en aval de barrages en zone tropicale[19], on observe notamment des modifications de salinité, du taux d'oxygène dissous, et la quantité de matière organique transportée [20], perturbé les caractéristiques physicochimiques[21],[22], l'hydrochimie[23] et l'écosystème aquatique du Sinnamary, au-delà du seul fait de la fragmentation écologique qu'il a induit [24],[25],[26],[27].

Certaines espèces végétales rarissimes ont été impactées, avec des stations irrémédiablement détruites lors de la mise en eaux comme Turnera rupestris[28].

Émissions de gaz (carbonique, sulfurés, méthane...)

Une partie de la matière organique piégée sous l'eau s'est décomposée et a absorbé une partie de l'oxygène de l'eau ce qui a provoqué des rejets de sulfure d'hydrogène, de dioxyde de carbone et de méthane[29] (puissant gaz à effet de serre), par diffusion de la surface de l'eau vers l'air et par effervescence (bullage).
Cette pollution, ainsi que l'anoxie associée a tué de nombreux poissons et d'autres organismes (aquatiques ou de la ripisylve) dès la mise en eau. Elle a aussi contribué à une émission significative de gaz à effet de serre (méthane)[30]

Pour amoindrir l'effet sur l'environnement, en plus des mesures compensatoires initialement prévues, EDF a dû apporter des modifications au barrage afin de réoxygéner[31] l'eau. Les mesurers ont diminué la hauteur de chute d'eau de m et le rendement de la retenue de 15 %.
Un seuil artificiel (« seuil métallique à deux lames déversantes successives ») a permis de remonter le taux d'oxygène en aval[15]. Ce dispositif a été calculé (hauteur de chute, épaisseur de la lame déversante, dimensionnement du bassin de réception des chutes, dispositifs d'éclatement de la lame d'eau) pour optimiser le dégazage et l'oxygénation de l'eau. Il a été positionné dans le canal de fuite à une centaine de mètres à l'aval du barrage principal, hors du niveau des crues et de manière à ne pas créer d'obstacle supplémentaire dans le Sinnamary.

Même au moment du pic de pollution, grâce à la pluviométrie régionale très élevée, une couche d'eau pluviale plus oxygénée persistait en surface, permettant à certains poissons de survivre, mais une forte odeur sulfurée était perceptible en aval du barrage.

Au fur et à mesure de la minéralisation de la matière organique du sol, les émissions diminuent (le maximum d'émission aurait été atteint vers 1995. Le bois immergé ne se décompose ensuite qu'extrêmement lentement, surtout pour les bois durs, dans une eau très anoxique en profondeur). La qualité des eaux du réservoir s'étant améliorée au fil des années, EDF a pu diminuer (deux fois, mais de manière réversible) la hauteur de chute du seuil artificiel, en conservant une teneur en oxygène dissous d'au moins 2 mg/l à « Pointe Combi » en aval (taux minimal imposé par la préfecture) à ce point.

Ces émissions (méthane, CO2 et hydrogène sulfuré) ont été suivies[32] sur quelques points de mesure durant 2 ans après le début de la mise en eau (janvier 1994 qui a submergé 300 km2 de forêt). Une partie des gaz était dissipée dans l'air en aval du barrage, une autre restait en solution et était emportée par le courant vers l'estuaire. Selon l'étude faite lors de la mise en eau, les émissions de méthane ont atteint 800 t/j en février 1995, et le CH4 dissous dans la colonne d'eau a atteint à cette époque 14 mg par litre. Ce méthane oxydé dans l'eau par les microbes[33],[34] a consommé d'énormes quantité d'oxygène dans le lac, mais aussi dans la rivière en aval du barrage. Les émissions totales de CH4 et CO2 ont été estimées par des modèles, de même que la perte de carbone du réservoir depuis la mise en eau[35].

Le méthane et l'oxygène dissous font encore l'objet d'un suivi épisodique[36].

Impact sur la flore aquatique

Trois phases successives de modification des dynamiques de population ont été observées dans le lac artificiel.

  1. Durant la mise en eau, les captures de poissons ont rapidement augmenté mais au détriment de la diversité spécifique, avec espèce dominant largement le peuplement[13] ; Plus en aval, le débit du fleuve a été considérablement réduit le temps du remplissage (3 ans environ) avec intrusion d'eau salée beaucoup plus profondément à l'intérieur des terres à partir de l'estuaire[37],[38]. La diminution des apports d'eau douce a pu avoir des effets jusque dans les mangroves littorales proches ou celles de l'estuaire, or ces mangroves jouent un rôle fondamental de protection du trait de côte, mais aussi de nourricerie et abris pour de nombreuses espèces de poissons[39].
  2. Durant les 2 années qui ont suivi, après avoir été très affectées par le manque d'oxygène et été confinées en surface les captures sont restées stables mais la diversité des espèces (richesse spécifique) continuait à diminuer ; deux espèces seulement constituant l'essentiel des captures[13] ;
  3. 4 ans après la mise en eau, le volume de poissons capturé a lui aussi diminué, alors que la composition spécifique évoluait fortement[13].

Ces phases ont été observées dans d'autres grandes retenues en zone tropicale[13]. Un impact complémentaire du mercure n'est pas impossible, car les barrages d'Amérique du Sud ont souvent facilité l'accès de zones éloignées aux chercheurs d'or.

Plus en aval, dans le fleuve et l'estuaire, les dynamiques de population, de migration et de recrutement de larves peuvent être affectées par les modifications écologiques dues au barrage [40],[41] (mais aussi aux orpailleurs dont les impacts en termes de pollution mercurielle et de turbidité sont considérables).

Rejets ou accumulation de mercure

Le mercure, utilisé par de nombreux orpailleurs de Guyane pour amalgamer l'or, est pour partie lessivé par les cours d'eau, ou rabattu par la pluie (pour les vapeurs de mercure). Une partie s'accumule dans les dépressions et tout particulièrement dans le réservoir, en amont du barrage.

De plus le socle amazonien, souvent ferrallitique est naturellement riche en mercure[42] (huit fois plus en moyenne qu'en France métropolitaine) et il est en Guyane environ 10 fois plus chargé en mercure qu'en Europe[12]. Le mercure libéré par le traitement aurifère du sol aux lances à eau, très volatil en climat équatorial et tropical, est également source de pollution de l'air, des brumes, des pluies, de l'eau et des sédiments.
Ce mercure « naturel » (libéré par l’homme dans ce dernier cas) s'ajoute aux très importantes quantités introduites par l'homme dans le processus de l'orpaillage pour amalgamer l'or, et en grande partie évaporé par les orpailleurs (quantité cumulée estimée à 300 tonnes selon le BRGM). Les techniques d'orpaillage génèrent une forte turbidité de l’eau et une re-sédimentation dans les zones de ralentissement du courant et tout particulièrement dans le réservoir en amont des turbines du barrage.

Le CNRS a montré que le réservoir de Petit-Saut se comportait comme un immense « réacteur chimique et biochimique » favorisant l'oxydo-réduction d'une faible partie du HgII en Hg0 volatil (processus photochimiques, chimiques et bactériens) et surtout la production de monométhylmercure MMHg dans la couche anoxique de la colonne d'eau (absence quasi totale d'oxygène au-delà de m de profondeur et jusqu'à 35 m dans le barrage). Le monométhylmercure regroupe espèces complexées à la fois par un ligand de méthyle et un ligand minéral (i.e. CH3-Hg-X). Il est beaucoup plus toxique que le mercure minéral (Hg) et très bioaccumulable dans la chaîne alimentaire. De plus, à la différence d'autres métaux, il se concentre notamment dans les muscles des mammifères, oiseaux ou poissons (parties les plus consommées).

Plus précisément, le cycle naturel du mercure est profondément altéré par plusieurs processus qui cumulent leurs effets :

  • la photoréduction[6].
  • la dissolution / précipitation des oxyhydroxydes et des sulfures de fer[6].
  • la sorption /désorption en surface des particules des sédiments ou en suspension dans l'eau[6].
  • l'augmentation du recyclage vers l’atmosphère à partir de l'eau[6], « A l’interface air / eau, les exports en mercure de la retenue excèdent de 50 % le dépôt atmosphérique »[6].
  • l’activité méthylante des bactéries[6]
    Dans l'eau privée de son oxygène, les bactéries sulfato-réductrices méthylent facilement le mercure et le rendent plus toxique et très biodisponible. Selon le CNRS, en profondeur, et en aval du barrage, le mercure est présent sous sa forme méthylée la plus dangereuse à des taux d'environ 25 % du mercure total (0,3 à 0,5 ng/l), soit 25 fois plus qu'en amont de la retenue où le MMHg dépasse rarement 1 % du mercure total. Muresan a montré (2006) que ce MMHg est principalement produit à deux endroits : dans la chemocline et à l’interface benthique ; « Elle atteint pour l’ensemble de la retenue 8,1 moles a-1 soit un taux de méthylation de 0,06 % j-1. On estime que la retenue exporte vers l’estuaire du Sinnamary 13,5 moles a-1 de MMHg alors qu’elle n’importe que 5,4 moles a-1 »[6]. Ce mercure est emporté par le Sinnamary jusqu'au réseau trophique de l'océan Atlantique qu'il va durablement contaminer (avec bioconcentration chez les carnivores et nécrophages [43].

En 1997 le CNRS/PEVS a lancé un programme de recherche interdisciplinaire « Mercure en Guyane ». Dans ce cadre, 3 sites sont suivis près du barrage ; l'un représentatif d'un cours d'eau local normal (crique Courcibo), un autre dont les caractéristiques écologiques et hydrologiques sont typiques de cette région, mais touché par l'orpaillage sur son bassin-versant (criques Leblond) et un troisième en aval de la retenue, sur le Sinnamary lui-même [43].

La bioamplification joue un rôle prépondérant et conduit à des concentrations de mercure dans le tissu musculaire des poissons carnivores/piscivores élevées, voire très élevées, par rapport à la norme de l'OMS (0,5 mg/kg, pds frais), alors que les niveaux de contamination de la colonne d'eau sont extrêmement faibles, de l'ordre du ng/L [43].

Les analyses ne montrent pas de différence dans les deux sites-témoins, mais une très forte augmentation des taux de mercure en aval de la retenue de Petit-Saut, dans l'eau, et dans les poissons (largement au-dessus des normes, avec des risques pour la consommation humaine, comme on l'a déjà montré lors d'étude sur les communautés amérindiennes wayana du Haut-Maroni). Ces taux élevés de mercure sont sans doute dus à l'anoxie du milieu qui favorise les bactéries sulfato-réductrices qui méthylent le mercure en le rendant non seulement plus toxique, mais beaucoup plus assimilable [43].

Effets différés dans l'espace

En raison des facteurs de perturbations décrits ci-avant, ils peuvent avoir lieu en aval et en amont du barrage ;

  • en amont, à cause des effets différés dans le temps de l'insularisation écologique et de la fragmentation forestière (étudiée par le CNRS et le muséum à partir de la station scientifique de Saint-Eugène[44], sur le bord de la rivière Koursibo, l'un des nombreux affluent du Sinnamary[45]) induite par la montée de l'eau, et à cause de la difficulté de remontée pour les espèces aquatiques (migratrices ou non) ;
  • et en aval pour les effets distants dans l'estuaire[46] et même en mer, liés au mercure, ou aux modifications physico-chimiques et écologiques du Sinnamary[47]. L'estuaire dynamique est le second réacteur chimique du fleuve, alimenté par les eaux encore trop anoxiques du barrage. Un fort gradient rédox associé à un recyclage important des matières organiques en suspension augmentent encore la formation de mercure méthylable, tout en dopant les bactéries sulfatoréductrices (qui méthylent le mercure). Cet estuaire dynamique exporte 60 % plus de MMHg qu'il n'en importe : 27 contre 17 moles a-[6]. Une partie du mercure peut à nouveau passer dans l'air[48].

Des effets hydromorphologiques peuvent se faire sentir le long du cours du fleuve, mais aussi plus en aval avec d'éventuelles modifications de la sédimentation dans les mangroves ou bancs de vase[49],[50],[51],[52].
Les flux de méthane et de CO2, deux gaz à effet de serre important, ont changé, de la zone du barrage à l'estuaire (on sait que les estuaires jouent un rôle important, au niveau notamment du bouchon vaseux [53]. À cause du mercure, des espèces situées en haut de la pyramide alimentaire, telles que le dauphin de Guyane (Sotalia guianensis) qui fréquente les estuaires et la mer ou les fleuves (selon la sous-espèce concernée), pourraient être très affectées.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Baldi F (1997) Microbial transformation of mercury species and their importance in the biogeochemical cycle of mercury. In : Sigel H, Sigel H, editors. Metal Ions in Biological Systems. P. 213– 57.
  • Betsch J-M (1998) Zone de marnage de Petit Saut : biodégradation de la matière organique. Echos du Courcibo, 6 : 3-6.
  • Birnbaum P (1996) Nouveaux milieux, évolution floristique et structurale du massif forestier de Petit Saut 18 mois après la mise en eau du barrage, in : Grégoire A. (ed.), Actes des Sixièmes Journées « Environnement » relatives à la protection du site de Petit Saut (Guyane) - Sinnamary, 21 et 22 juin 1995. EDF.
  • Blake G (1997) Les radeaux de végétation de la retenue de Petit Saut (Guyane). Hydroécol. Appl., 9 : 195-211.
  • Claessens O (2000) Effets de la fragmentation de l'habitat sur les peuplements d'oiseaux forestiers tropicaux. Le cas de la mise en eau du barrage de Petit Saut, Guyane française ; Thèse de doctorat, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 348 p.
  • Claessens O, Granjon L, de Massary J.C & Ringuet S (2002) La station de recherches de Saint-Eugène: situation, environnement et présentation générale. Revue d'écologie.
  • CNRS (2001) Mercure en Guyane Rapport finaux 1ERE et 2EME. Région de Saint Elie et retenue de Petit Saut. / Région du Haut Maroni et lieux de référence ECEREX et MATECHO.
  • Day R.(1997) Behavioural ecology ofthe tamarin, Saguinus midas midas, in a guianese primate community. Ph.D. thesis, Queen's University, Belfast.
  • De Junet A (2004) Étude qualitative de la matière organique particulaire dans le réservoir de Petit-Saut (Guyane française) : composition isotopique (δ13C), élémentaire (C/N) et pigmentaire. Rapport Master II. Université de Bordeaux 1, France.
  • De Massary J-C (2001) Effets de la fragmentation de l'habitat sur les peuplements et les populations de lézards terrestres en forêt tropicale : l 'exemple du barrage de Petit Saut en Guyane française. Thèse de doctorat, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 171 p
  • Delmas R., Galy-Lacaux C., Richard S., 2001. Emissions of greenhouse gases from the tropical hydroelectric reservoir of Petit Saut (French Guiana) compared with emissions from thermal alternatives. Global Biogeochemical Cycles, 15, 4, 993-1003.
  • EPRI (1990) Assesment and guide for meeting dissolved oxygen water quality standards for hydroelectric plant discharges, Report GS/7001/project, 2694-8.
  • Forget P-M & Pons J-M (2002) Perspectives de recherches et futur de la Station de Saint-Eugène. Rev. Eco/. (Terre Vie), suppl.8 : 195-199.
  • Granville J.-J. DE (1996). - Etude préliminaire de la végétation du site de la station Saint-Eugène (M.N.H.N.IE.D.F.) sur la rivière Koursibo (bassin du Sinnamary). ORSTOM, Cayenne. Rapport, 15 p.
  • Hoff M (1994) Biodiversité floristique d'un bassin fluvial tropical : le Sinnamary (Guyane Française). Ecologie, 25 : 189-200.
  • Horeau V, Cerdan P & Champeau A (1997) La mise en eau du barrage hydroélectrique de Petit Saut (Guyane) : ses conséquences sur les peuplements d'invertébrés aquatiques et sur la nourriture des poissons. Hydroécol. Appl., 9 : 213-240.
  • Judas J (1999) Ecologie du Pécari à collier (Tayassu tajacu) en forêt tropicale humide de Guyane française. Thèse de doctorat, Université F. Rabelais, Tours, 235 p.
  • Kapos V (1989) Effects of isolation on the water status of forest patches in the Brasilian Amazon. J. Trop. Eco/., 5 : 173-185.
  • Puaux O. & Philippe M. (1997) Archéologie et histoire du Sinnamary du XVIIe au XXe siècle. MSH, Paris, 227 p.
  • Richard S, Arnoux A & Cerdan P (1997) Evolution de la qualité physico-chimique des eaux de la retenue et du tronçon aval depuis le début de la mise en eau du barrage de Petit Saut. Hydroécol. Appl., 9 : 57-83.
  • Riguet S. (1998) Evolution des peuplements et des populations de micromammijères terrestres de forêt tropicale à la suite de la fragmentation de leur habitat : l'exemple du barrage de Petit Saut (Guyane française). Thèse de doctorat, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 194 p.
  • Richard S., Cerdan P. (2003) Enlèvement partiel du seuil oxygénant en aval du barrage de Petit Saut en 2001 - Conséquences sur la qualité des eaux à l'aval, Hydréco/EDF-CD Guyane, Rapport Scientifique, 22 p.
  • Sissakian C (1997) Présentation générale de l'aménagement hydroélectrique de Petit Saut (Guyane française) et du programme de suivi écologique lié à sa mise en eau. Hydroécol. Appl., 9 : 1-21.
  • Skole D & Tucker C (1993) Tropical deforestation and habitat fragmentation in the Amazon : satellite data from 1978 to 1988. Science, 260 : 1905-1910.
  • Turner I.M & Corlett R.T (1996) The conservation value of small, isolated fragments of lowland tropical rain forest Trends Eco/. Evol., 1 1 : 330-333
  • Vacher S, Jérémie S. & Briand J (1998) Amérindiens du Sinnamary (Guyane) : archéologie en forêt équatoriale. MSH, Paris, 297 p.
  • Vaquer A, Pbons V & Lautier J (1997) Distribution spatio-temporelle du phytoplancton dans le réservoir de Petit Saut (Guyane française). Hydroécol. Appl., 9 : 169-193.
  • Vié J.C. (1998) Les effets d'une perturbation majeure de l'habitat sur deux espèces de primates en Guyane française : translocation de singes hurleurs roux (Alouatta seniculus) et translocation et insularisation de sakis à face pâle (Pithecia pithecia). Thèse de doctorat, Université de Montpellier II, 204 p.
  • Vié J.C (1999) Wildlife rescues : the case ofthe Petit Saut hydroelectric dam in French Guiana. Oryx, 33 : 115-126.
  • Villiers J.F (1996) Evolution et régénération de la forêt dense humide dans la zone du barrage de Petit Saut, Guyane Française. 1 . Structure et composition ftoristique. Echos du Courcibo, 4 : 3-5.
  • Villiers J.F (1998) Structure et flore de la forêt dense fragmentée à Saint-Eugène. Echos du Courcibo, 6 : 7-8

Réglementation

  • Le décret relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de la Guyane a été publié au Journal officiel le 1er avril 2017 (au moment d'un mouvement social de grande ampleur) il présente les grandes orientations énergétiques de la région Guyane de 2017 à fin 2023.

Notes et références

  1. CFBR, 2005
  2. Sissakian C. (1997) Présentation générale de l’aménagement hydroélectrique de Petit-Saut (Guyane Française) et du programme de suivi écologique lié à sa mise en eau. Hydroécol. Appl. 9, 1-21.
  3. INP Grenoble, Présentation de Michel Robino, consultée le 2011/05/29.
  4. Muresan Paslaru, Bogdan (2006). Thèse : Géochimie du mercure dans le continuum de la retenue de Petit-Saut et de l’estuaire du Sinnamary, Guyane française. Thèse de doctorat en Biogéochimie de l’environnement - Université Bordeaux 1, n° 3178, 265 p.
  5. Bernard de Mérona et Luis Tito de Morais, Hydroécol. Appl. (1997) Tome 9, pp. 241-262. DOI : 10.1051/hydro:1997010. Les études ichtyologiques liées à la construction du barrage de Petit-Saut : un premier bilan et des recommandations.
  6. Goncalez J.C, Zerbini N.J & Janin G (2002) Caractérisation technologique des bois amazoniens immergés dans le barrage de Tucuruí au Brésil. Bois et forêts des tropiques, (274), 45-56.
  7. France Guyane (2017) Les arbres morts du lac de Petit-Saut enfin exploités, News du 08 novembre 2017
  8. EDF, Suivi environnemental de Petit Saut ; EDF Décret PPE de Guyane ; réConnaissance des énergies (2018) « La feuille de route énergétique de la Guyane officialisée » le 04 avril 2017
  9. Cossa D. & Bretaudeau J., 2007, Résultats des dosages de mercure total dans le muscle de juvéniles de poissons des fonds du littoral de Guyane, Centre Ifremer de Nantes. Inconnu. Distinction entre orpaillage légal et illégal et impacts liés à l'orpaillage illégal, vus par la Gendarmerie de Guyane.
  10. Charlet L. & Boudou A. 2002. Cet or qui file un mauvais mercure. La Recherche, 359: 52- 59.
  11. B. de Merona, « Dynamique des peuplements de poissons dans le réservoir de Petit-Saut (fleuve Sinnamary, Guyane française). » Bull. Fr. Pêche Piscic. (2002) 364 : 5-22. DOI : 10.1051/kmae:2002001. (Résumé.)
  12. Puig H & Delobelle J.P (1988) Production de litière, nécrosasse, apports minéraux au sol par la litière en forêt guyanaise. Rev. Ecol- Terre Vi e, 43:99-124.
  13. S. Richard, A. Grégoire et P. Gosse. « Efficacité d'un seuil artificiel sur l'oxygénation de l'eau et l'élimination de CH4 contenu dans l'eau évacuée par la barrage hydroélectrique de Petit Saut (Guyane française) ». Revue des sciences de l'eau / Journal of Water Science, vol. 18, numéro hors série, 2005, p. 127-141.
  14. Grégoire A., Richard S., 2002. Impact of flooded biomass on the réservoir water quality during the first years of impounding. International commission on large dams. Symposium on reservoir management in tropical and subtropical regions. Iguassu, Brésil, 26 septembre 2002.
  15. Gosse P., 1994. Hypothèse de l'influence des gaz formés en anaérobiose dans le réservoir de Petit Saut sur les baisses d'oxygène dissous dans le Sinnamary aval. Rapport. EDF/DER/HE31/94/38. Électricité de France. Paris. 26 p.
  16. Charron,  C. ; Betoulle,  l-L.[Quoi ?] ; Panechou, K. ; Gardel,  A. ; Prost, M. T., & Loubry,  D. 1997. Étude et suivi de l'évolution géomorphologique et botanique de l'estuaire du Sinnamary par Télédétection. Rapport Final R2-R3. Cayenne, ORSTOM. P. 1-64.
  17. Colonnello,  G., & Medina,  E. 1998. Vegetation changes induced by dam construction in tropical estuary : the case of the Mánamo ri ver, Orinoco Delta (Venezuela). Plant Ecol., 139(2):145-154.
  18. Carlos J. Maia de Oliveira & Jacques Clavier. « Variations spatio-temporelles des matières en suspension dans I'estuaire du Sinnamary, Guyane française. Influence du barrage hydroélectrique de Petit Saut ». Space-time variations of suspended material in the Sinnamary estuary, French Guiana. Influence of Petit Saut electric dam. Brazilian Journal of Oceanography version ISSN 1679-8759 Braz. j. oceanogr. vol. 48 no. 1 São Paulo 2000. DOI : 10.1590/S1679-87592000000100003. (Résumé, en anglais.)
  19. Richard S., Arnoux A., Cerdan P., 1997. Évolution de la qualité physicochimique des eaux de la retenue et du tronçon aval depuis le début de la mise en eau du barrage de Petit Saut. Hydroécol. Appl., 9, 57-83.
  20. Richard S., Galy-Lacaux C., Arnoux A., Cerdan P., Delmas R., Dumestre J.‑F., Gosse Ph., Labroue L., Sissakian C., Horeau V., 2000. Evolution of physico-chemical water quality and methane emissions in the tropical hydroelectric reservoir of Petit Saut (French Guiana). Verhandlungen der Internationalen Vereinigung für Theoretische und Angewandte Limnologie, 27, 1454-1458.
  21. Richard S., 1996. La mise en eau du barrage de Petit-Saut. Hydrochimie 1 - du fleuve Sinnamary avant la mise en eau, 2 - de la retenue pendant la mise en eau, 3 - du fleuve en aval. Th. doct. Univ. Marseille I, France, 278 p.
  22. Gosse P., Cerdan P., Richard S., Sissakian C., 2001. Point sur l'évolution de l'écosystème aquatique du Sinnamary, 6 ans après la mise en eau du réservoir hydroélectrique de Petit Saut (Guyane) : Rapport HP71/00/37. Électricité de France. Paris. 20 p.
  23. Claessens O (2000) Effets de la fragmentation de l'habitat sur les peuplements d'oiseaux forestiers tropicaux. Le cas de la mise en eau du barrage de Petit Saut, Guyane française ; Thèse de doctorat, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris. 348 p.
  24. Claessens, O., Granjon, L., de Massary, J. C., & RlNGUET, S. (2002) La station de recherches de Saint-Eugène: situation, environnement et présentation générale. Revue d'écologie.
  25. De Massary J-C (2001) Effets de la fragmentation de l'habitat sur les peuplements et les populations de lézards terrestres en forêt tropicale : l 'exemple du barrage de Petit Saut en Guyane française. Thèse de doctorat, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 171 p
  26. Michel Hoff, « Contribution à l'étude des Turneraceae des Guyanes: Turnera rupestris Aublet, espèce menacée de disparition en Guyane (Studies on the, flora of the Guianas n° 70) », ACTA BOTANICA GALLlCA, vol. 140, no 3, , p. 291-299 (DOI 10.1080/12538078.1993.10515598, lire en ligne)
  27. Gosse P., Dumestre J.‑F., Richard S., 2002. Dissolved methane and oxygen modelling in an equatorial river downstream of a new reservoir. Verhandlungen des Internationalen Verein Limnologie, 28, 1454-1458.
  28. Lacaux C., 1996. Modifications des échanges de constituants mineurs atmosphériques liés à la création d'une retenue hydroélectrique. Impact des barrages sur le bilan du méthane dans l'atmosphère. Th. doct. Univ. Toulouse III, France, 210 p.
  29. Gosse P., Grégoire A., 1997. Dispositifs de réoxygénation artificielle du Sinnamary à l'aval du barrage de Petit-Saut (Guyane). Hydroécol. Appl., 9, 1-2, 23-56.
  30. Galy-Lacaux C., Jambert C., Delmas R., Dumestre J.‑F., Labroue L., Cerdan P. & Richard S., 1996. Émission de méthane et consommation d'oxygène dans la retenue de Petit-Saut en Guyane. Compte Rendu de l'Académie des Sciences, 322, 1013-1019.
  31. Dumestre J.‑F., 1998. Écologie microbienne de la retenue hydroélectrique de Petit Saut (Guyane). Mise en place de communautés bactériennes oxydantes - Conséquences sur les émissions de gaz polluants et sur la désoxygénation de l'eau, dans le lac et dans le fleuve en aval. Th. doct. Univ. Toulouse III, France, 292 p.
  32. Gosse P., Delmas R., Dumestre J.‑F., Galy-Lacaux C., Labroue L., Malatre K., Richard S., 2000. Demonstration of the determining role of dissolved methane in the consumption of dissolved oxygen, in an equatorial river. Verh. Internat. Verein. Limnol., 27, 1400-1405.
  33. C. Galy-Lacaux, R. Delmas, J.‑F. Dumestre et Sandrine Richard. Estimation du bilan de carbone de la retenue de Petit-Saut deux ans après sa mise en eau — Évolution temporelle des émissions gazeuses et des profils de gaz dissous. Hydroécol. Appl. (1997). Tome 9, pp. 85-114. DOI : 10.1051/hydro:1997004.
  34. Richard S., Cerdan P., 2002. Méthane dissous et oxygène dissous dans la retenue et en aval du barrage de Petit Saut en 2002. Hydréco/EDF-CD Guyane, Rapport Scientifique, 16 p.
  35. Nogues,  J.‑L. 1984. Étude de l'intrusion saline dans l'estuaire du Sinnamary (Guyane Fr.). Mémoire de D.E.A. Université de Provence, ORSTOM. P. 1-45.
  36. Vauchel,  P. 1995. Intrusion saline sur l'estuaire du fleuve Sinnamary. Rapport Final. ORSTOM, HCI. P. 1-45.
  37. Rojas-Beltran,  R. 1986. Rôle de la mangrove comme nourricerie de crustacés et de poissons en Guyane. In : Congrès régional de la SEPANGUY : Le littoral guyanais. fragilité de l'environnement. Cayenne, 1986. P. 97-110.
  38. Lhomme,  F. 1994. « Le recrutement des postlarves de Penaeus subtilis et Xiphopenaeus kroyeri dans l'estuaire du Sinnamary (Guyane française) ». Rev. Hydrobiol. trop., 27 (4) : 385-406.
  39. Lointier,  M. 1990. Évolution de la qualité des eaux et dynamique de l'intrusion saline dans I'estuaire du Sinnamary. Rapport Convention ORSTOM EDF - CNEH. P. 1-50.
  40. Roulet M. et Grimaldi C. (2001) Le mercure dans les sols d’Amazonie. Origine et comportement du mercure dans les couvertures ferrallitiques du bassin amazonien et des Guyanes. Éditions IRD, 121-166.
  41. Hydroécol. Appl. (2006). Tome 15, pp. 1-18. DOI : 10.1051/hydro:2006007. Chercheurs d'or et contamination par le mercure des systèmes aquatiques continentaux de Guyane - Risques à l'égard des populations humaines. A. Boudou1, R. Maury-Brachet1, G. Durrieu1, M. Coquery2 et C. Dauta3.
  42. Forget PM & Pons J-M. (2002) Perspectives de recherches et futur de la Station de Saint-Eugène. Rev. Eco/. (Terre Vie), suppl.8 : 195-199.
  43. Fragmentation de la forêt tropicale humide : le barrage de Petit Saut, rivière Sinnamary, Guyane française ; Revue d'Écologie ; (ISSN 0249-7395) Société Nationale de Protection de la Nature et d'Acclimatation de France, Paris ; Ed:SNPN, Paris (France), 2002, 199 p. (résumé); contient une présentation résumée des travaux de la station de recherches de Saint-Eugène
  44. Fichez R ; Jickells T.D & Edmunds H.M (1992) Algal blooms in high turbidity, a result of the conflicting consequences of turbulence on nutrient cycling in a shallow water estuary. Estuar. coast. Shelf Sci., 35:577-592.
  45. Dessier A (1990) L'impact des effluents fluviatiles sur les écosystèmes marins - L'Amazone et l'Atlantique tropical nord-ouest. Doc. int. Brest, ORSTOM. P. 1-44.
  46. Fitzgerald, W. F., G. A. Gill et A. D. Hewitt. 1983. Air/sea exchange of mercury. In: C. S. Wong, E. Boyle, K. W. Bruland, J. M. Burton et E. D. Goldberg (éd.), Trace metals in sea water. Édition Plenum Press, New York, pp. 297-316.
  47. Froidefond, J. M. ; Prost, M. T., & Griboulard, R. 1985. ''Étude de I'évolution morpho-sédimentaire de littoraux argileux sous climat équatorial : L'exemple du littoral guyanais. Rapport CORDET, IGBA, 84L0897. 189 p.
  48. Froidefond, J. M. ; Griboulard, R. ; Prud'homme, J., & Pujos, M. 1987. Déplacements des bancs de vase et variation du littoral de Guyane française. Bull. Inst. Géol. Bassin d'Aquitaine, 42:67-83.
  49. Froidefond, J. M. ; Pujos, M., & Andre, X. 1988. Migration of mud banks and changing coastlines in French Guiana. Mar. Geol., 84(1-2):19-30.
  50. Fromard, F. ; Puig, H. ; Peltier, A. ; Betoulle, J.‑L. ; Mougin, E., & Marty, G. 1996. Structure, dynamique et biomasse des mangroves de Guyane française. Bol. Mus. Para. Emilio Goeldi, sér. Ciênc. da Terra, 8:5-29. ([Résumé].)
  51. Winter, P. E. D. ; Schlacher, T. A., & Baird, D. 1996. Carbon flux between an estuary and the ocean: a case for outwelling. Hydrobiologia, 337(13): 123-132.
  • Portail des énergies renouvelables
  • Portail de la Guyane
  • Portail de Cayenne
  • Portail de Kourou
  • Portail de Saint-Laurent-du-Maroni
  • Portail du bâtiment et des travaux publics
  • Portail de la France
  • Portail des lacs et cours d'eau
  • Portail sur les barrages
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.