Institut de recherche pour le développement
L'Institut de recherche pour le développement (IRD) est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) français sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de la Coopération, remplaçant l'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM).
« IRD » redirige ici. Pour les autres significations, voir IRD (homonymie).
pour le développement
Fondation | |
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Prédécesseur |
Sigle |
IRD |
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Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays | |
Langue de travail |
Effectif |
2 000 Total |
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Chercheurs |
830 |
Président | |
Organisation mère | |
Affiliation | |
Budget |
221 570 000 € () |
Site web |
SIREN |
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Cet organisme participe à des recherches scientifiques et techniques par le biais d'accords signés entre la France et certains pays en développement.
Ces programmes de recherche destinés à apporter une aide au développement des pays du Sud s'orientent autour des sciences humaines et sociales (géographie, sociologie…), des sciences de la santé (maladies infectieuses, grandes endémies, nutrition, etc.) et des sciences de la nature et de l'environnement (sciences de la terre, océanographie, écologie, biologie, …).
Le siège de l'IRD est situé à Marseille (à Paris jusqu'en ).
Historique
L’idée de créer un organisme capable de promouvoir la recherche dans les colonies françaises fut exprimée pour la première fois, en 1937, sous le gouvernement de Léon Blum et après la prise de conscience au sujet des effets nocifs de la production intensive d'arachides au Sénégal, en particulier l'usure des sols, les déplacements de population, et la question des cultures vivrières, sur fond de montée des revendications pour la décolonisation.
Il faudra pourtant attendre la création, par la loi no 550 du , de l’Office de la recherche scientifique coloniale (ORSC). En 1944, le gouvernement provisoire de la République française, soucieux de disposer des atouts nécessaires à la cohésion et au renouveau d’un empire colonial ébranlé par la guerre, confirme par une ordonnance du la création de l’Office, d'abord sous le nom d'Office de recherche scientifique d'outre-mer (ORSOM) puis en 1953 sous celui d'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM). C’est ainsi pour contribuer à donner un nouvel essor à la politique coloniale qu’a été créé puis transformé et pérennisé un « office conçu pour la seule recherche scientifique coloniale ». Le nouvel institut connaîtra, au cours de son évolution, de grandes mutations :
- la troisième survient en 1984, avec le décret du 5 juin, portant réorganisation et fonctionnement, de l’office car les relations entre la métropole et les colonies s’étaient muées en coopération bilatérale ou multilatérale qui deviendra essentielle dans les relations Nord-Sud. Ce décret traduisait une mise à jour et une continuité puisque l’Office devenait Institut français de recherche scientifique pour le développement en Coopération, tout en gardant le sigle Orstom. Il acquiert le statut d'Établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST).
Le , l’institut, à la suite de réelles évolutions, a changé de nom et de sigle pour devenir l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Quelques membres
Chercheur à l'IRD
Organisation actuelle
Présidents du Conseil d'administration
- 1982-1988 : Pierre Lavau
- 1987-1989 : François Doumenge
- 1988-1994 : Michel Levallois
- 1994-1997 : Hubert Fournier
- 1997-2000 : Philippe Lazar
- 2001-2009 : Jean-François Girard
- 2010-2015 : Michel Laurent
- 2015-2020 : Jean-Paul Moatti
- Depuis 2020 : Valérie Verdier
Directeurs généraux
- 1963-1982 : Guy Camus
- 1982-1987 : Alain Ruellan
- 1987 - 1989 : Philippe Tennesson
- 1989 (1988?) - 1992 : Gérard Winter
- 1992 - 1998 : Jean Nemo
- 1998-2000 : Jean-Pierre Muller
- 2006-2010 : Michel Laurent
- À partir de 2010, les fonctions de Président et directeur-général sont fusionnées
Départements
L’IRD est organisé en cinq départements scientifiques coordonnés par un directeur délégué à la science :
- Dynamiques Internes et de Surface des Continents (DISCO) ;
- Écologie, Biodiversité et Fonctionnement des Écosystèmes Continentaux (ECOBIO) ;
- Océans, climat et ressources (OCEANS) ;
- Santé et sociétés (SAS) ;
- Sociétés et Mondialisation (SOC).
Présence dans le monde
Outre le siège de Marseille, en 2018, le réseau s’est déployé vers une dizaine de nouveaux pays. L’IRD dispose ainsi, fin 2018, d’un réseau différencié avec des représentants dans 40 pays en particulier en Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Niger, Mali, Sénégal, Guinée, Ghana, etc.), mais aussi en Afrique du Nord (Égypte, Maroc, Tunisie, etc.), en Asie (Cambodge, Vietnam, Indonésie, Thaïlande, Laos, etc.), en Amérique latine (Bolivie, Brésil, Chili, Pérou, Équateur, Mexique, Colombie, Argentine). En France métropolitaine, il dispose de quatre délégations régionales - DR Sud-Est à Marseille, DR Occitanie à Montpellier, DR Île-de-France à Bondy et DR Ouest à Brest - et est présent dans l'Outremer français à La Réunion, en Guyane Française, en Martinique, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.
En 2018, l'IRD se compose de 2 050 agents, dont 851 chercheurs et 1 199 ingénieurs et techniciens[1], 72 unités de recherche[2]; 38 représentations à l’étranger et en Outre-mer[1]. Au cours de l'année 2018, l'IRD compte 69 familles de brevet actives, a accompagné plus d'une centaine de créations d'entreprise[3], réalisé 2 nouvelles expositions, produit ou co-produit 60 films[4], édité ou co-édité 20 ouvrages et participé à 322 manifestations de culture scientifique[5]. En 2018, ses chercheurs ont signé 5 009 publications scientifiques. C'est encore l'herbier de Nouvelle-Calédonie (85 000 planches)[6] et celui de Guyane (200 000 spécimens)[7]. Ce sont enfin plusieurs bases de données (scientifiques, temporelles, photographiques), dont la base documentaire Horizon Pleins textes qui propose 90 000 documents issus des recherches de l'IRD, dont 66 000 fichiers téléchargeables en accès libre[8] et la photothèque Indigo (plus de 66 000 photographies)[9].
Recherches et publications
Les publications issues des nombreux et divers travaux des chercheurs de l'IRD sont accessibles via la base de documentation HORIZON[10] de cet institut, ainsi que via le portail IRD des hyperarchives en ligne de la recherche française, HAL-IRD[11].
Notes et références
- « Rapport IRD 2018 », sur rapport.ird.fr (consulté le )
- eZ Systems, « Liste des unités de recherche - Institut de recherche pour le développement (IRD) », sur www.ird.fr (consulté le )
- « Partenariat | innovation | Rapport IRD 2018 », sur rapport.ird.fr (consulté le )
- « Partenariats | Rapport IRD 2018 », sur rapport.ird.fr (consulté le )
- « Partage des savoirs | Rapport IRD 2018 », sur rapport.ird.fr (consulté le )
- Pl@ntnet - Julien Barbe - AMAP, « Pl@ntNet - Herbarium of IRD Nouméa (NOU) », sur herbier-noumea.plantnet-project.org (consulté le )
- « CAY - Pl@ntnet », sur publish.plantnet-project.org (consulté le )
- « IRD - Portail documentaire », sur horizon.documentation.ird.fr (consulté le )
- « IRD » (consulté le )
- « Horizon Pleins textes - Publications scientifiques de l'IRD »
- « HAL-IRD : portail des archives ouvertes IRD »
Voir aussi
Bibliographie
- C. Bonneuil et P. Petitjean, « Les chemins de la création de l'ORSTOM, du Front populaire à la Libération en passant par Vichy, 1936-1945 : recherche scientifique et politique coloniale », dans Roland Waast et Patrick Petitjean (dir.), Les Sciences hors d'Occident au XXe siècle, Paris, ORSTOM, 1996, p. 113-161
- Ndiaye, Ch.- Étude du dispositif documentaire de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) : cas de la Représentation au Sénégal. (Mémoire de fin d’études au Diplôme supérieur en sciences de l’information et de la communication (DSSIC) ; sous la dir. de M. O. SAGNA). – Dakar : EBAD ; 2006.- 97 p. + annex. http://memsic.ccsd.cnrs.fr
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux organisations :
- L'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer, Revue française de sociologie, 1966, vol. 7 no 7-3 p. 381-383
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