Bassoncourt
Bassoncourt est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Bessoncourt.
Bassoncourt | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Chaumont | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Meuse Rognon | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Bourg 2020-2026 |
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Code postal | 52240 | ||||
Code commune | 52038 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bassonicurticiens, Bassonicurticiennes | ||||
Population municipale |
64 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 9,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 04′ 06″ nord, 5° 33′ 37″ est | ||||
Superficie | 6,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Poissons | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
Breuvannes-en-Bassigny | Breuvannes-en-Bassigny | |||
Daillecourt | N | Breuvannes-en-Bassigny | ||
O Bassoncourt E | ||||
S | ||||
Choiseul |
Altitude : 312 à 325 m.
Urbanisme
Typologie
Bassoncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (92,1 %), forêts (6,1 %), terres arables (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Plusieurs théories furent élaborées concernant l'origine du nom Bassoncourt. Selon certains historiens, Bassoncourt aurait donné son nom au Bassigny (la grande plaine d'élevage partant du plateau de Langres à la limite des Vosges). Il est vraisemblable que Bassigny et Bassoncourt ont des origines communes. Le nom romain de Bassoncourt était Bassoncuria qui deviendra plus tard Bassonis Curtis.
Plus tard, à l'époque carolingienne, c'est là qu'un fonctionnaire, que les historiens ont identifié sous le nom de Basin, fut désigné pour tenir une circonscription taillée à la serpe alors. Il allait donner son nom à sa résidence : Basonis Curtis.
Découverte de vestiges antiques attestant d'une origine gallo-romaine.
Histoire
Bassoncourt fut mentionné dès 860 dans une charte de Sainte-Bénigne de Dijon. L'église fut mentionnée dès 1188, époque où une bulle du pape Urbain III ratifia la donation qui en avait été faite à l'abbaye de Morimond avec les dîmes. Cette église, dédiée à saint Barthélemy, était succursale de Choiseul pendant six mois de l'année, et de Meuvy pendant les six autres mois. Les revenus de l'église étant partagés par moitié entre le curé de Choiseul et celui de Meuvy La seigneurie était à l'origine une dépendance de la baronnie de Choiseul.
En 1333, les habitants de Bassoncourt obtinrent de Jean, sire de Choiseul, une charte d'affranchissement.
En 1393, Simonette de Marey-sur-Tille, vendit à Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, moyennant 40 francs d'or, les trois villages de Bassoncourt, Meuvy et Merrey-les-Choiseul, qui depuis lors, firent partie de la Bourgogne.
Les habitants de Bassoncourt, bénéficiant d'un privilège accordé par le duc Philippe le Bon et confirmé jusqu'à la Révolution par les Rois de France, pouvaient utiliser indifféremment du sel gris ou du sel blanc à volonté, moyennant une légère taxe.
De 1632 à 1638, les trois quarts des habitants furent enlevés par les deux fléaux réunis de la peste et de la guerre (lors du séjour des Croates dans le Bassigny).
En 1753 la confrérie du Saint-Sacrement fut établie à Bassoncourt, à l'occasion d'une mission donnée à l'église de Meuvy. Il y avait jadis dans le cimetière une petite chapelle dite du Dieu-de-Pitié qui fut détruite lors de la Révolution.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2019, la commune comptait 64 habitants[Note 2], en diminution de 4,48 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Barthélémy
Bassoncourt possédait déjà une église en 1188, époque où une bulle du pape Urbain III ratifia la donation qui en avait été faite à l'abbaye de Morimond avec les dîmes. L'église actuelle, dédiée à saint Barthélémy, fut construite au XVIe siècle en grande partie par les moines de Morimond, décimateurs du village, avec les débris des anciennes fortifications du château de Choiseul (détruit en 1573). Cette église ne fut bâtie qu'à la condition que les habitants continuent d'entretenir celle de Choiseul, comme étant leur église-mère, ce qui donna lieu à de longs procès entre les deux communes durant le XVIe siècle. L'église est inscrite aux monuments historiques[12].
Autres lieux et monuments
- Nef du XIIIe siècle, transept fin XVIe siècle, chœur du XVIIIe siècle, clocher construit en pierre en totalité et en 1879 ;
- 3 croix de calvaire : au cimetière, à l'entrée ouest du village et à l'entrée est datant de 1753, rappelant la ferveur des habitants au travers de la pierre ;
- Statues : la Vierge à l'enfant (en pierre peinte) ; sainte Anne (pierre peinte) du XVIe siècle ; le Christ de la flagellation (pierre peinte) du XVIe siècle ; saint Jean-Baptiste, antérieure au XVIIIe siècle, restaurée en 1755 et en 1955 en bois peint ocre ; ancienne statue en pierre de saint Barthélémy hors de l'église ;
- Meubles : la chaire, bois sculpté (classée) ; retable de saint Nicolas de 1728 (classé) ; retable de la Sainte Vierge de 1728 (non classé) ; l'autel du chœur (classé) ;
- Croix champêtres sur le cimetière et à l'extrémité ouest du village, toutes deux bénites en 1753.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00078947, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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