Marey-sur-Tille

Marey-sur-Tille est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Marey-sur-Tille

l'église Saint-Loup.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Tille et de l'Ignon
Maire
Mandat
Christian Bailleul
2020-2026
Code postal 21120
Code commune 21385
Démographie
Population
municipale
325 hab. (2019 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 35′ 56″ nord, 5° 04′ 54″ est
Altitude Min. 281 m
Max. 469 m
Superficie 30,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Marey-sur-Tille
Géolocalisation sur la carte : France
Marey-sur-Tille
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Marey-sur-Tille
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Marey-sur-Tille

    Géographie

    Marey-sur-Tille fait partie du canton d'Is-sur-Tille et se situe à environ 10 km au nord de ce village, 11 km à l’ouest de Selongey, 9 km au sud de la Haute-Marne et à 11 km au sud de Grancey-le-Château.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le terroir de la commune est traversé du nord-ouest au sud-est par La Tille, rivière qui est un affluent de la Saône.

    Urbanisme

    Typologie

    Marey-sur-Tille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67 %), terres arables (27,9 %), prairies (3,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Village très ancien dont on trouve la trace dès le premier millénaire. En 1012, Marey passa de l'abbaye de Flavigny à celle de Saint-Bénigne. D'abord de la baronnie de Saulx-le-Duc, Marey tomba sous la houlette de la baronnie de Grancey.

    Un des seigneurs Guillaume de Médavy forma la branche des comtes de Marey vers 1650.

    Son fils mort à la guerre ne laissa pas de descendance, Marey resta ainsi aux comtes de Grancey.

    On a exploité le fer depuis très longtemps à Marey. Courtépée indiquait d'ailleurs que c'était le fer le plus pur de France.

    Carte de Cassini

    Carte de Cassini du secteur vers 1750.
    Dessin d'une statue de Saint-Loup du XVIè siècle, en pierre sculptée et peinte, provenant de l'église de Marey-sur-Tille (Musée de Cluny) [8].

    La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au XVIIIè siècle, Marey, qui n'est alors pas encore suivi de l'apellation sur-Tille est une paroisse implantée sur la rive droite de la rivière La Tille qui traverse le terroir du village du nord-ouest au sud-est.
    Deux moulins à eau symbolisés par une roue dentée sont représentés sur le cours de la rivière dans sa traversée du village, dont le Moulin à Foulon. Dans les moulins à foulons, les tissus étaient battus par des maillets entraînés par la force motrice de l’eau. Un pont en bois permettait de traverser la rivière.
    Au nord-ouest, un autre moulin à eau La Forge de Marey est représenté. Les maillets du moulin servaient à battre le fer extrait du minerai présent dans le secteur. Des vestiges ont encore présents de nos jours au lieu-dit Les Forges.
    Deux fermes sont représentées au sud-ouest Bonvent' et la Brulée.
    A cette époque, le village était beaucoup plus peuplé qu'aujourd'hui, 650 habitants contre 325 actuellement, soit exactement le double.

    Passé ferroviaire du village

    Carte postale de la gare de Marey-sur-Tille vers 1910.
    Horaire de la ligne de Châtillon-sur-Seine à Is-sur-Tille en 1914.
    Décret d'ouverture de la ligne le 9 décembre 1882.

    De 1882 au 2 mars 1969,la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant de la gare de Pavillon-lès-Grancey (aujourd'hui Grancey-le-Château-Neuvelle) suivait la rive droite de La Tille, passait en plein milieu du village où se situait la gare et ensuite se dirigeait vers la halte de Villey-Crécey, commune aux villages de Villey-sur-Tille et Crécey-sur-Tille puis vers la gare d'Is-sur-Tille.
    L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient à la gare chaque jour dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
    A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
    À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs. La ligne, encore en place, est utilisée épisodiquement pour un service de maintenance.

    L'autre activité qui occupa beaucoup de ses habitants fut le tissage des draps à partir de la culture du chanvre.

    Village du canton de Selongey, le conseil municipal demanda son rattachement à Is-sur- Tille en 1932.

    Ce village abrite le LAMS 21 (Laboratoire d'Analyse Micro Biologique des Sols) créé par Claude et Lydia Bourguignon.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    vers 1970   L. Boyer    
    1989 Mars 2008 Michel Borecki PS Directeur d'école primaire
    mars 2008 28 Mai 2020 Ferruccio Boldrini    
    28 Mai 2020 En cours Christian Bailleul    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2019, la commune comptait 325 habitants[Note 3], en augmentation de 1,25 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    651633651563580588582558545
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    527478378362358441357340332
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    335333332302299314284313266
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    261274253310337301328328327
    2015 2019 - - - - - - -
    324325-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Loup (XIIIe et XVe siècles) :

    Église de style gothique. Le clocher fut reconstruit au XVe siècle. Une peinture du jugement dernier est remarquable dans la nef latérale. Quelques belles statues de l'école de Dubois : un saint Jean et un saint Luc occupent le chœur. Un saint Roch de bois polychrome et une pietà du XVIe siècle classée sont à ne pas rater lors d'une visite.

    • Deux lavoirs :

    Le plus grand des deux lavoirs est l'œuvre de Sirodot, architecte dijonnais connu au XIXe siècle. Il est de type « compluvium » peu courant en Côte-d'Or.

    Le second, plus petit, est traversé par le ruisseau des «venots».

    Ces deux lavoirs viennent d'être restaurés et leurs photos se trouvent sur le site internet covati.fr[13].

    • Dieu de Pitié :

    Dieu de Pitié à la sortie sud du village entre les tilleuls

    • Le château

    Construit entre les XVIe et XVIIIe siècles, il est aujourd'hui fermé au public.

    • Calvaires :

    Cinq calvaires, dont deux du XVIIIe siècle, sont à découvrir le long des routes ou chemins du village.

    • Portail compagnonnique, 1825, Classé monument historique, [14]
    • Maison particulière, Peintures murales, Histoire de Putiphar, seconde moitié du XVIe s. [15]

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61842618/f5.image.r=Marey%20sur%20Tille?rk=85837;2
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. www.covati.fr
    14. 6
    15. 7

    6 Bernard Sonnet,Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, T. XXXV, 1987-1989, p. 345-352 7 Marguerite Guillaume,Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, T. XXXIII, 1982-1983, p.239-254

    Liens externes

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