Villey-sur-Tille

Villey-sur-Tille est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

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Villey-sur-Tille

Mairie de Villey-sur-Tille.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Tille et de l'Ignon
Maire
Mandat
Xavier Uhl
2020-2026
Code postal 21120
Code commune 21702
Démographie
Population
municipale
266 hab. (2019 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 50″ nord, 5° 07′ 02″ est
Altitude Min. 273 m
Max. 443 m
Superficie 12,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Villey-sur-Tille
Géolocalisation sur la carte : France
Villey-sur-Tille
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Villey-sur-Tille
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Villey-sur-Tille

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Villey-sur-Tille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,6 %), terres arables (15,2 %), prairies (7,3 %), zones urbanisées (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Passé ferroviaire du village

    Carte postale de la gare de Villey-Crécey vers 1910.
    Horaire de la ligne de Châtillon-sur-Seine à Is-sur-Tille en 1914.
    Décret d'ouverture de la ligne le .

    De 1882 au , la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant de la gare de Châtillon-sur-Seine, suivait le cours de la Tille, contournait le village par le nord, s'arrêtait à la gare de Villey-Grécey, commune aux villages de Villey-sur-Tille et de Crécey-sur-Tille et ensuite se dirigeait vers la gare d'Is-sur-Tille.
    Comme au moment de la création de la ligne, chaque village voulait sa gare, le Conseil général pour satisfaire tout le monde, baptisait la gare du nom de deux communes limitrophes; la gare de Villey-Crécey est située à l'est en boudure du village. Le bâtiment existe en core de nos jours.
    L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient chaque jour à la gare de Villey-Crécey dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
    À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
    À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le au trafic voyageurs. Encore en place, elle est utilisée épisodiquement pour un service de maintenance.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001   M. Patrick Viardot    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].

    En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 3], en diminution de 1,12 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    350335335336417412408402363
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    328309281288312329325339288
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    255266339353371308306260229
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    220168194259277284286269269
    2019 - - - - - - - -
    266--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Chapelle Saint-Hermès et Saint-Augustin, dont la mention la plus ancienne remonte à 1448, est dédiée aux saints Augustin et Saint Hermès. Elle fut rénovée par l’Abbé Nicaise en 1701 comme l’indique une inscription située sur le côté du bâtiment. Dans une lettre à l'abbé de Santeuil, Claude Nicaise décrit à la fin du XVIIe siècle comment des paysans de Villey-sur-Tille utilisaient une ancienne stèle romaine : « J'ai ouï dire à des anciens du lieu, qui l'avaient appris de leurs prédécesseurs, qu'on regardait autrefois la pierre sur laquelle est gravée l'inscription de Mercure et Minerve (qui est une espèce de marbre blanc) comme une autre pierre manale dont vous savez l'histoire, et qu'on la roulait par les champs pour obtenir de la pluie, tant l'on donnait partout dans la superstition »[12]. Cherchant à contrecarrer cette pratique, il parvient à se faire donner par les membres de la Sainte-Chapelle de Dijon deux reliques, une bras de Saint Hermès de Rome et un os entier de la cuisse de sainte Théodore à qui les paysans devront désormais adresser leurs prières pour obtenir la pluie espérée, tandis que la pierre lapidaire est transférée dans une chapelle dédiée à « saint Hermès et à saint Augustin, Hermès répondant à Mercure et saint Augustin à Minerve. Ce grand docteur ayant toujours été considéré comme la Minerve de l'église ». Cet exemple montre l'astucieuse récupération et le syncrétisme par l'église catholique de divinités antiques[12]. La chapelle et la pierre existent toujours dans le village, c'est probablement une des seules pierres manales actuellement visibles[13].
    • Le château et son colombier.
    • Croix du bourg.
    • Église paroissiale Sainte-Madeleine.
    • Monument aux morts.

    Personnalités liées à la commune

    • Claude Nicaise, connu sous le nom d'Abbé Nicaise, (1623-1701) est un prêtre et érudit français, mort à Villey-sur-Tille où il est inhumé le . Sa pierre tombale n'existe plus[14].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    12. Pierre Saintyves, « Le thème de l'eau jaillissant du rocher dans le culte de Mithra et les rites pour faire tomber la pluie », Revue des traditions populaires, t. XXIV, no 11, , p. 401-406 (lire en ligne). 
    13. « Chapelle Saint-Hermès Saint-Augustin », sur }site officiel du tourisme en Côte-d'Or (consulté le )
    14. M. E. Garnier, « Deux statues de Jean Dubois dans l'église de Villey-sur-Tille et généalogie des Nicaise », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, , p. 116-1119

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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