Bataille d'Am Dam
La bataille d'Am-Dam est une des batailles de la guerre civile tchadienne, livrée le . Elle oppose les forces gouvernementales de la république du Tchad, menées par le président Idriss Déby en personne, aux forces rebelles de l'Union des forces de la résistance (UFR).
Date | |
---|---|
Lieu | Am Dam |
Issue | Victoire du gouvernement |
Tchad | UFR |
Idriss Déby | Timan Erdimi[réf. souhaitée] Mahamat Hamouda[réf. souhaitée] |
400 combattants |
Inconnues | Plusieurs dizaines de tués Plus de 80 prisonniers |
Batailles
Coordonnées 12° 45′ 44″ nord, 20° 28′ 13″ estLa bataille est remportée par les forces gouvernementales, qui mettent les rebelles en déroute.
Déroulement
Le , les rebelles franchissent la frontière tchado-soudanaise. Ils sont rassemblés au nom de l'UFR, une coalition de huit mouvements rebelles[1]. Une colonne avance le long de la frontière avec la République centrafricaine et deux autres, fortes chacune de 60 véhicules, avancent vers Goz Beïda[2].
Le chef rebelle Ahmat Hassaballah Soubiane se replie avant la bataille tandis que le Front populaire pour la renaissance nationale reste en retrait à la frontière centrafricaine[3].
La colonne de l'UFR est encerclée par l'armée nationale tchadienne après avoir pénétré sur cent kilomètres dans le territoire tchadien[2]. Après des bombardements de l'Armée de l'air tchadienne le 6 et le , la bataille s'engage au sol ce dernier jour[4].
L'armée tchadienne se révèle supérieure aux rebelles, notamment grâce à ses blindés et son artillerie[5], ainsi qu'à son meilleur moral.
Si l'UFR revendique la victoire, avec des chiffres « peu crédibles »[6], la bataille se révèle décisive dans la victoire gouvernementale pendant la guerre civile[7]. Les rebelles sont mis en déroute et refluent vers le Soudan[2].
Au-delà de la victoire militaire, les images des dizaines de tués rebelles sont réutilisées par le gouvernement pour rendre publique sa victoire sa victoire[8]. Selon une source du journal Libération, les rebelles auraient perdu la moité de leurs véhicules[9]. Les forces gouvernementales capturent également 83 enfants soldats recrutés par l'UFR[10].
Notes et références
- « POLITIQUE-TCHAD: Pourquoi la guerre de Tissi? », sur Inter Press Service Français, (consulté le )
- Olivier Talles, « L'armée tchadienne gagne une bataille contre les rebelles », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Jérôme Tubiana, r tomber les rebelles: Dimensions locales et régionales du rapprochement Tchad-Soudan, Genève, Small Arms Survey, coll. « HSBA Document de travail » (no 25), , 108 p. (ISBN 978-2-940415-48-9, lire en ligne)
- Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (S/2009/359), (lire en ligne)
- « Tchad : l'échec apparent de l'offensive des rebelles ne marque pas la fin du confli », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Agence France-Presse, « Tchad : l'armée prend l'avantage sur les rebelles », sur Le Figaro, (consulté le )
- Christophe Boisbouvier, « Armée tchadienne : Mahamat Idriss Déby Itno, un monsieur très discret », sur Jeune Afrique, (consulté le )
- Emmanuel d’Abzac, « RFI - Le triomphalisme du pouvoir », sur www1.rfi.fr, (consulté le )
- Thomas Hofnung, « Les rebelles tchadiens refluent vers leur sanctuaire soudanais », sur Libération (consulté le )
- Rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé au Tchad S/2011/64, (lire en ligne)
Voir aussi
Liens externes
- Bilan d'après l'UFR : « Communiqué de presse N°012/UFR/BE/09 »
- Bilan d'après la présidence : « Fin de l'aventure des mercenaires soudanais à Am-Dam » [archive du ]
Articles connexes
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