Bataille d'Elandslaagte

La bataille d'Elandslaage fut une bataille de la Seconde Guerre des Boers qui se déroula à Elandslaage (en), et l'une des seules victoires tactiques nettes gagnée par l'Empire britannique dans ce conflit. Ils se retirèrent cependant peu après, perdant ainsi l'avantage gagné.

Bataille d'Elandslaagte
La charge du 5th Lancers à Elandslaagte (Richard Caton Woodville)
Informations générales
Date
Lieu Elandslaagte (en), Natal
Issue Victoire britannique
Belligérants
Empire britannique République sud-africaine du Transvaal
Commandants
John French
Ian Hamilton
Jan Kock (en)
Forces en présence
3 500 hommes
18 canons
1 000 hommes
3 canons
Pertes
55 morts
205 blessés
46 morts
105 blessés
181 prisonniers ou disparus

Seconde Guerre des Boers

Batailles

Raid Jameson (décembre 1895 - janvier 1896)


Front ouest (octobre 1899 - juin 1900)


Front est (octobre 1899 - août 1900)


Raids et guérillas (mars 1900 - mai 1902)

Coordonnées 28° 24′ sud, 29° 57′ est
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud

Prélude

Carte de la région pendant les affrontements

Quand les Boers envahirent le Natal, une force commandée par le général Kock (comprenant essentiellement des hommes du Kommando Johannesburg, ainsi qu'un détachement de volontaires allemands)[1] occupa la gare ferroviaire d'Elandslaagte le , interrompant ainsi les communications avec les forces britanniques stationnées à Ladysmith et celles de Dundee. Apprenant la coupure du télégraphe, le général George White envoya sa cavalerie sous le commandement du général-major John French pour reprendre la gare.

Arrivé peu après l'aube du 21 octobre, French trouva les forces boers en nombre, armées notamment de deux canons. Il télégraphia à Ladysmith pour obtenir des renforts, qui arrivèrent rapidement à proximité par le train.

La bataille

Le champ de bataille

Alors que trois canons britanniques bombardaient les positions boers, le premier bataillon, le régiment du Devonshire avança en terrain couvert, l'attaque principale, commandée par le colonel Ian Hamilton (1er bataillon, the Manchester Regiment, le 2e bataillon, les Gordon Highlanders et l’Imperial Light Horse) enroba le flanc gauche des Boers. Le ciel tourna à l'orage et la tempête éclata lorsque les Britanniques lancèrent l'attaque. De plus l'infanterie fut entravée par des barbelés laissés par les Boers, faisant de l'infanterie britannique une cible facile. Cependant, ils parvinrent à couper ces barbelés et à occuper la position boer.

Certains groupes de Boers présentèrent des drapeaux blancs alors que le général Kock, en habits du dimanche, lança une contre-attaque[2]. Il repoussa les Britanniques dans la confusion, mais ceux-ci se reprirent sous l'impulsion de Hamilton, ainsi que de musiciens des Manchesters et des Gordons. Kock et les siens trouvèrent la mort dans les combats.

Alors que les rescapés boers enfourchaient leur monture, deux escadrons de cavalerie britannique (des 5th Royal Irish Lancers et des 5th Dragoon Guards les chargèrent avec lances et sabres. Ce fut la seule charge de cavalerie légère de la guerre.

Suites

Le chemin était désormais dégagé pour rejoindre les forces encerclées à Dundee, mais Sir George White craignait que 10 000 Boers de l'État libre d'Orange attaquent Ladysmith, demanda aux hommes d'Elandslaagte de revenir en ville. Les Britanniques étaient fatigués et de nombreux officiers furent tués lors du cafouillage de la retraite. Les hommes de Dundee se retrouvèrent alors isolés et durent quitter la ville vers Ladysmith peu après leur victoire de Talana Hill.

Les canons boers capturés

Les deux canons boers tombés aux mains des Britanniques, étaient en fait britanniques quatre ans auparavant. Les Boers les avaient à l'origine saisis à l'issue du Raid Jameson.

Voir aussi

Notes

  1. Kruger 1996, p. 84
  2. Kruger 1996, p. 86

Sources

  • (en) Rayne Kruger, Goodbye Dolly Gray : the story of the Boer War, Londres, Pimlico, coll. « Pimlico » (no 189), , 539 p. (ISBN 978-0-7126-6285-7)
  • (en) Thomas Pakenham, The Boer War, Londres, Cardinal, (1re éd. 1979), 659 p. (ISBN 978-0-7474-0976-2)

Liens externes

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