Bataille de Batibo

La bataille de Batibo a eu lieu le pendant la crise anglophone au Cameroun, lorsque des séparatistes ont attaqués des troupes camerounaises sur l'autoroute Bamenda-Batibo, subdivision de Batibo. À l'époque, il s'agirait de l'affrontement le plus meurtrier entre les forces camerounaises et ambazoniennes à ce jour[1].

Bataille de Batibo
Vue de Batibo
Informations générales
Date
Lieu Batibo, Région du Nord-Ouest
Issue Indécise
Belligérants
Cameroun Ambazonie
Forces en présence
Forces armées camerounaises Forces de défense de l'Ambazonie
Pertes
Inconnues (~70 selon des informations non confirmées)Inconnues (100 selon des informations non confirmées)

Crise anglophone au Cameroun

Coordonnées 5° 50′ 06″ nord, 9° 53′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : région du Nord-Ouest
Géolocalisation sur la carte : Cameroun

Bataille

Alors que les circonstances de la bataille restent floues, des rapports ont affirmé que des forces séparatistes avaient tendu une embuscade à des soldats camerounais qui célébraient la récente reprise de la plupart des villages de la subdivision de Batibo. Alors que le nombre de victimes des deux côtés est resté incertain, des informations circulant sur les réseaux sociaux ont affirmé que 70 soldats camerounais et des centaines de séparatistes sont morts dans la bataille[1].

Ces chiffres de victimes éclipsent de loin les chiffres officiels de l'époque. Deux mois après la bataille, le Cameroun a reconnu avoir perdu 44 soldats et policiers depuis le début du conflit armé dont au moins 22 sont morts en février et mai[2].

Conséquences

Le maire de Batibo, Frederick Tanjoh, a déclaré que si le nombre de victimes était élevé, des personnes au sol ont affirmé avoir vu un camion militaire transporter un camion plein de cadavres, aucune information n'avait été délivrée par les autorités.

Après la bataille, des arrestations massives ont eu lieu dans des villages de la subdivision de Batibo. Les villages de Gurissen et Kwana dans le Upper Bayang, Tinto ont été incendiés par des auteurs inconnus, tandis que les villages de Korgwe, Effa, Koroko, Ambo et Angie ont été complétement abandonnées. Au total plus de 4 000 personnes ont fui leurs maisons à la suite de la bataille, dont des Fons qui ont abandonné leur palais[1].

Notes et références

  1. (en) Isidore Abah, « 4000 persons in Batibo displaced after deadly clashes between gunmen and security forces », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  2. (en) Reuters, « 'We are in a war': Cameroon unrest confronted by army offensive », sur ewn.co.za (consulté le )
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