Bataille de Kloster Kampen

La bataille de Kloster Kampen (ou Clostercamp selon l'orthographe fluctuante de l'époque) fut une victoire tactique des Français sur les Alliés lors de la guerre de Sept Ans commencée le et finie le .

Bataille de Kloster Kampen
La mort du chevalier d'Assas.
Informations générales
Date
Lieu Kloster Kampen près de Wesel en Saint-Empire
Issue Victoire française
Belligérants
Royaume de France Grande-Bretagne
Royaume de Prusse
Landgraviat de Hesse-Cassel
Électorat de Brunswick-Lunebourg
Commandants
Charles de CastriesFerdinand de Brunswick-Lunebourg
Forces en présence
25 000 hommes20 000 hommes
Pertes
3 1231 615

Guerre de Sept Ans

Batailles

Europe

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Asie

Afrique de l'Ouest
Coordonnées 51° 30′ 08″ nord, 6° 30′ 58″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne

Prélude

En bleu les mouvements français.

Au cours de l'automne 1760, l'archiduc Ferdinand de Brunswick, le commandant de l'armée alliée, menace Hanovre occupée par les Français. Pour créer une diversion, il attire 20 000 soldats français plus à l'ouest. Le commandement français se prépare à défendre la ville de Wesel, sur la rive orientale du Rhin, et décide de brûler les ponts à proximité de l'embouchure de la Lippe, tandis que le marquis de Charles de Castries vient précipitamment renforcer la garnison locale.

Le prince de Brunswick entame alors le siège de Wesel avec la création de deux ponts de bateaux. Il se résout à une bataille contre l'armée du marquis de Castries dans le Kloster Kampen à l'ouest de la rivière. Le général George Augustus Eliott commande l'avant-garde constituée de deux escadrons de hussards prussiens, des Royal Dragoons anglais, des Inniskilling Dragoons ainsi que des 87e et 88e Highlanders. Les cavaleries hessoise et hanovrienne devant constituer la réserve.

La bataille

La bataille commence au milieu de la nuit lorsque l'avant-garde alliée repousse les Français de Kloster Kampen et prend le pont sur le canal. Le son de la bataille prévient le gros de l'armée française du début de l'offensive adverse. L'aube s'est alors levée alors que les Anglais et les Prussiens s'apprêtent à passer à l'attaque. Les régiments de Highlanders se mettent alors à déborder les ailes françaises. Cela oblige les Français à se replier.

En danger, le marquis de Castries décide de faire entrer dans la bataille ses réserves, qui rallient les régiments en retraite. Il lance alors une contre-offensive contre l'infanterie alliée. L'attaque française surprend Anglais et Prussiens dont les régiments se désorganisent. Ces derniers doivent alors se replier de l'autre côté du canal. Malgré la mise en branle par le prince de Brunswick de ses réserves, celles-ci, trop éloignées du champ de bataille, ne peuvent arrêter la contre-offensive française.

À l'extrémité ouest du canal, Elliot conduit trois régiments de cavalerie britannique dans une charge qui provoque la confusion dans les rangs français. Cela permet aux autres forces battant en retraite de toutes se replier sur l'autre rive sans trop de dommages. Mais le prince de Brunswick est conscient que la victoire lui a échappé et réorganisant ses troupes, il se replie en direction du Rhin. À son arrivée, il constate que les ponts flottants qu'il avait établis ont été détruits et la traversée durera deux jours ; mais heureusement pour lui et ses hommes, le marquis de Castries n'avait pas ordonné la poursuite.

Le chevalier d'Assas

C'est au cours de la nuit de cette bataille que périt le chevalier d'Assas capitaine en second de la compagnie des chasseurs d'Auvergne qui était sous les ordres du capitaine commandant le chevalier Jean de Spens. C'est à tort que l'on attribue au chevalier d'Assas la célèbre phrase : « À moi, Auvergne, c'est l'ennemi ! ». Elle fut prononcée par un caporal des chasseurs dénommé Dubois. Néanmoins, une pension de mille livres fut donnée à la famille du chevalier d'Assas. Le régiment d'Auvergne était sous les ordres de comte de Rochambeau, colonel, du chevalier du Moulin de Labarthète, lieutenant-colonel, assistés de quatre capitaines commandants : les deux frères de Spens (François, aux grenadiers et Jean, aux chasseurs), Laborie et Castaignos (qui fit prisonnier le capitaine anglais Pool, commandant du régiment de grenadiers anglais). À cette bataille, le régiment d'Auvergne perdit huit cents soldats, eut cinquante-huit officiers tués ou blessés dont ses colonel, lieutenant-colonel et capitaines commandant. À la compagnie des chasseurs, il ne survécut que sept soldats et son capitaine commandant.

Épilogue

Victoire française, de lourdes pertes, mais les ennemis quittent le terrain et abandonnent la manœuvre de diversion.

Notes et références

    Voir aussi

    Sources et bibliographie

    • Archives de l'Armée à Vincennes : registre du régiment d'Auvergne, registres du régiment de la couronne et dossier individuel de Jean de Spens d'Estignols, maréchal de camps et armées du roi, dossier du chevalier d'Assas, dossier A1 3563 pièce 7 ;
    • Général Pajol, Les Guerres sous Louis XV, tome 5 p. 97-98 ;
    • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, J. Corréard, 1851
    • Charles Thoumas, Le Livre du soldat : vertus guerrières, Berger-Levrault & Cie, 1891, Paris/Nancy ;
    • Lamy, ancien soldat au régiment : Précis historique sur le régiment d'Auvergne, précédé d'une épître aux mânes du brave chevalier d'Assas publié à Clostercamp en 1783.

    Articles connexes

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