Bataille de Freiberg

La bataille de Freiberg est un épisode de la guerre de Sept Ans, qui eut lieu le à Freiberg (Allemagne actuelle).

Ne doit pas être confondu avec Bataille de Fribourg.

Bataille de Freiberg
Plan de la Bataille
Informations générales
Date
Lieu Freiberg
(Allemagne actuelle)
Issue Victoire prussienne
Belligérants
Saint-Empire Royaume de Prusse
Commandants
Andreas Hadik von Futak
Friedrich zu Stolberg-Gedern
Henri de Prusse
Forces en présence
27-31 000 hommes22-22 657 hommes
Pertes
4 000 morts
3 400 blessés
1 400 hommes

Guerre de Sept Ans

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Coordonnées 50° 54′ 43″ nord, 13° 20′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne

Le champ de bataille

Bien que commandant une armée essentiellement composée de troupes de «deuxième ligne», le prince Henri de Prusse, frère cadet du roi Frédéric II, décide de passer à l'offensive. L'armée impériale, commandée par le prince Stolberg et soutenue par le corps autrichien de Andreas Hadik von Futak, s'est retranchée sur les hauteurs à l'ouest de Freiberg. Cette position défend toute approche de la ville de Dresde. La position des alliés est adossée à la rivière Mulde, traversée par plusieurs ponts à l'est de la ville.

Préparatifs

Le , les troupes du prince Henri effectuent une reconnaissance des positions alliées. Elles sont accrochées par les avant postes autrichiens qui occupent le bois situés devant les hauteurs. Henri collecte cependant suffisamment d'informations pour se représenter une bonne image des dispositions de l'ennemi. Il lui semble clair que le corps principal autrichien de Joseph de Campitelli (de) est solidement installé sur les hauteurs et que l'armée impériale bloque l'accès à l'ouest de Freiberg.

Les positions ennemies sont renforcées à l'avant par plusieurs redoutes et abattis. Aucune disposition ne semble avoir été prise pour protéger le flanc droit des alliés. Cela constitue une cible trop tentante pour le prince Henri qui envoie un petit détachement sur les positions autrichiennes alors que le gros de ses forces viennent rapidement à bout des positions impériales. Le corps autrichien de Meyer, confortablement installé sur les hauteurs, ne semble pas disposé à quitter ses retranchements.

La bataille

À l'aube le 29 octobre, le prince Henri dispose son armée sur le terrain à l'ouest de Lang Hennersdorf, détachant Forcade avec la réserve au nord, Kleist au sud, avec Stutterheim et Von Seydlitz, pour attaquer les hauteurs détenues par les Impériaux. Comme ils progressent, les principaux éléments de l'armée prussienne s'accrochent brièvement dans les bois avec des éléments Croates, mais ces troupes se retirent rapidement face à la ligne d'infanterie.

Les troupes de Stutterheim rencontrent une vive résistance du corps de Campitelli et pendant un instant, la progression est stoppée. Plusieurs attaques de cavalerie prussienne ne suffisent pas à forcer les rangs autrichiens et un régiment doit être emprunté à l'aile gauche afin de stabiliser le front. Pendant ce temps, Von Seydlitz, dont la cavalerie est ralentie par un terrain difficile, prend le commandement de l'infanterie sur son aile et attaque le flanc de Campitelli.

Sous la pression, Stolberg commence à déplacer sa ligne vers le sud afin de renforcer la défense de la colline des Trois Croix. Henri a repéré la manœuvre et dépêche ses grenadiers. La cavalerie impériale charge les Prussiens et malgré de lourdes pertes, tient suffisamment longtemps pour permettre aux grenadiers impériaux de prendre possession de la colline.

Stutterheim observe le passage de l'armée impériale vers le sud et réalise que dans cette manœuvre, les défenses qui lui font face sont maintenant considérablement affaiblies. Il ordonne aussitôt à ses troupes d'attaquer. Les hussards de von Belling chargent l'infanterie autrichienne qui s'effondre rapidement.

Ses alliés en retraite et son flanc ouvert, Stolberg ordonne la retraite. L'armée impériale se retire suivie par le reste des troupes de Campitelli. Comme prévu, le corps de Mayer n'a pas quitté ses positions pour aider le reste de l'armée. Ce dernier affirmera plus tard qu'il n'avait fait qu'observer les ordres de tenir la position jusqu'à la dernière goutte de sang.

Conséquences

Les Prussiens ont perdu 1 400 hommes tandis que les Alliés en ont perdu 7 000 et 28 canons.

Les Alliés se retirent jusqu'à Pirna d'abord suivi avec prudence par les Prussiens, mais ces derniers finissent par s'enhardir. Kleist est détaché au cours de la première semaine de novembre pour détruire les magasins d'approvisionnement en Saxe. Il bouscule ensuite les impériaux en Franconie. Naumberg, Wurtzbourg et Ratisbonne sont prises. Stolberg demande en vain à Von Futak l'autorisation de rentrer et de protéger sa patrie, mais il ignore que Hadik est en train de négocier la dissolution de l'armée impériale avec Frédéric II.

Bibliographie

  • Die Schlacht bei Freiberg im Erzgebirgischen Kreise Zwischen Dem Vereinten Kaiserlichen Und Reichsheer Unter Anführung Des Reichsgeneralfeldzeugmeisters Prinzen Von Stollberg, Und Den Königlich Preussischen Truppen, Unter Den Befehlen Des Prinzen Heinrich Von Preussen den 29ten October 1762 (Digitalisat)
  • Joachim Engelmann, Günter Dorn: Die Schlachten Friedrich des Großen. Nebel-Verlag, Utting 2001, ISBN 3-89555-004-3 (Nachdr. d. Ausg. Friedberg 1986).
  • Hanns Joachim Friedrichs: Weltgeschichte. Eine Chronik. Naturalis-Verlag, München 1993, ISBN 3-88703-814-2 (Nachdr. d. Ausg. München 1988).
  • Olaf Groehler: Die Kriege Friedrichs II. 5. Aufl. Militärverlag der DDR, Berlin 1989.
  • Hannsjoachim W. Koch: Geschichte Preußens („A History of Prussia“). Pawlak-Verlag, Herrsching 1986, ISBN 3-88199-309-6 (übers. von Joachim Heimannsberg und Ulrich Riemerschmidt (de)).
  • Friedrich R. Paulig: Geschichte des Siebenjährigen Krieges. Ein Beitrag zur deutschen Geschichte der Jahre 1740–1763. LTR-Verlag, Starnberg 1988, ISBN 3-88706-275-2 (Nachdr. d. Ausg. Frankfurt/Oder 1878).
  • Walther Rohdich: Friedrich Faszination. 200 Tage aus seinem Leben. Podzun-Pallas Verlag, Friedberg 1986, ISBN 3-7909-0266-7 (Kapitel: Freiberg).
  • George James Welbore Agar-Ellis Dover, A. Énot, Adolphe Bossange, Histoire de la vie privée, politique et militaire de Frédéric II roi de Prusse, Bellizard, 1834, [lire en ligne]
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