Bataille d'Héricourt (1474)

La bataille d'Héricourt du oppose les troupes de Jacques de Savoie, comte de Romont, au service du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, et celle des cantons suisses confédérés et de leurs alliés des villes impériales d'Alsace et de Souabe.

Bataille d'Héricourt
Informations générales
Date
Lieu Héricourt (Haute-Saône)
Issue Victoire suisse
Belligérants
Commandants
Jacques de Savoie
Henri de Neufchâtel
Nicolas de Scharnachthal, Petermann von Wabern (de) et al.
Forces en présence
10 600 hommes18 000 hommes
Pertes
4 000 hommes400 hommes

Guerres de Bourgogne

Batailles

HéricourtLa Planta (1475) • Grandson (1476) • Morat (1476) • Nancy (1477)

Coordonnées 47° 35′ nord, 6° 46′ est
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France

Elle a lieu sur les terres de la seigneurie d'Héricourt (Haute-Saône), qui relevait alors du comté de Montbéliard.

Première grande bataille des guerres de Bourgogne, c'est une victoire des adversaires de Charles le Téméraire, soutenus par le roi de France Louis XI.

Contexte

En 1469, par le traité de Saint-Omer, Charles le Téméraire (1433-1477) devient maître des possessions de la maison de Habsbourg en Alsace et en Souabe (l'Autriche antérieure). À la tête de ce nouveau domaine de l'État bourguignon, il place le bailli Pierre de Hagenbach.

Mais le pouvoir bourguignon entre en conflit avec les Alsaciens, ainsi qu'avec les cantons suisses de la Confédération des VIII cantons. Dans ce conflit, ils sont soutenus par Louis XI, qui, en 1468, a subi l'humiliation du traité de Péronne, et qui veut briser la puissance de son cousin[1]Charles, maître (entre autres) du duché de Bourgogne, du comté de Bourgogne et des Pays-Bas bourguignons. Celui-ci a déjà subi un échec lors du siège de Beauvais en 1472. Un accord est conclu entre les Suisses confédérés, les villes d'Alsace et de Souabe et le roi de France.

En 1474, une révolte éclate en Alsace et le bailli Pierre de Hagenbach est tué. C'est son frère, Étienne de Hagenbach, qui intervient pour mater la révolte, ce qu'il fait sans retenue.

Déroulement

Le siège d'Héricourt (8-12 novembre 1474)

À la suite de ces exactions, les Confédérés déclarent la guerre au duc de Bourgogne et se mettent en marche vers l'Alsace. Étienne de Hagenbach et ses troupes se retranchent dans la place d'Héricourt.

Le , les Suisses mettent le siège devant Héricourt.

Charles le Téméraire est alors occupé par le siège de Neuss, près de Cologne, et ne peut pas intervenir.

Les assiégeants, après avoir bombardé la ville, réussissent à faire une brèche dans la muraille, obtenant la reddition des assiégés, mal approvisionnés, le .

La colonne de secours bourguignonne

Entretemps, le comte Henri de Neufchâtel-Blamont, maréchal de l'armée bourguignonne, s'est mis en route pour porter secours des assiégés avec les milices du comté de Bourgogne[2].

Ils sont épaulés par les troupes de Jacques de Savoie, comte de Romont, gouverneur du duché de Bourgogne, qui vient de plus de recruter environ 5 000 mercenaires en Lombardie.

Au total, environ 11 000 hommes sont envoyés pour affronter 18 000 soldats suisses et allemands[3].

La bataille d'Héricourt

Le , les Suisses sont avertis de l'approche de la colonne de secours. Ils lèvent le camp et attaquent l'armée bourguignonne.

Les mercenaires italiens, fatigués par leur marche forcée à travers les Alpes et le Jura, lâchent rapidement pied. Les miliciens bourguignons se retrouvent donc en infériorité numérique grave face à leurs adversaires et sont mis en déroute.

Suites et conséquences

La saline de Saulnot, ressource économique importante de la région, est détruite[4].

Notes et références

  1. Louis XI et Charles le Téméraire sont tous deux arrière-petit-fils du roi de France Jean le Bon.
  2. Le comté de Bourgogne correspond à la France-Comté, sans Besançon, ville libre impériale. La capitale est Dole. C'est un fief, détenu par Charles le Téméraire, relevant du Saint-Empire.
  3. Les gens qui habitent en Alsace et en Souabe ne sont pas « autrichiens », même s'ils ont pour seigneur un prince de la maison de Habsbourg, dont la capitale est Vienne.
  4. Yves Clerget, « Il était une fois... des salines en Franche-Comté », sur svt.ac-besancon.fr, Service éducatif du Muséum Cuvier Montbéliard et Action culturelle du Rectorat.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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