Bataille de Djouamaa El Eulma

La bataille de Djouamaa El Eulma a eu lieu le , à El Eulma près de Sétif. L'affrontement oppose l'armée du bey de Tunis Murad III et celle du dey d'Alger, Hadj Mustapha, secondé par son vassal le bey de Constantine, récemment désigné, Ahmed ben Ferhat.

Bataille de Djouamaa El Eulma
Informations générales
Date
Lieu Prés de Sétif (Régence d'Alger)
Issue

Victoire Algérienne

  • Déroute des Tunisienne soutenus par les Tripolitains
Belligérants
Régence de Tunis
Régence de Tripoli
Régence d'Alger
Commandants
Mourad III Bey
Khalil bey
Hadj Moustapha
Ahmed bey ben Ferhat
Forces en présence
700 tentes~100 tentes
Pertes
Environ 7000 hommesInconnu

Guerre algéro-tunisienne de 1700

Batailles

Expédition et siège de Constantine

Coordonnées 36° 11′ 24″ nord, 5° 24′ 36″ est

Contexte

En 1699 des soldats tunisiens, soutenus par les Tripolitains, ont envahi la régence d'Alger et plus précisément sa région est, le Beylik de Constantine, au même temps que les Marocains avaient envahis l'ouest algérien. Le bey de Constantine de l'époque, Ali Khodja Bey, était mieux préparer à la confrontation que son homologue de Mascara, même si Ali Khodja avait subi une défaite décisive pas loin de Constantine face à Murad III Bey et son commandant Ibrahim Sharif de Tunis. Le but de Murad III n'était pas très clair, il voulait surement incorporer la Kabylie et le Constantinois à la Tunisie de la même manière que les Hafsides[1].

Déroulement

À la suite de la défaite décisive d'Ali Khoudja, le dey d'Alger, l'Hadj Mustapha a décidé d'élire Ahmed ben Ferhat comme nouveau Bey de Constantine. L'armée tunisienne se composait d'environ 700 tentes; cependant l'armée algérienne en avait à peine une centaine. Les tunisiens sont accompagnés par une armée Tripolitaine, commandé par Khalil Bey, Pacha de Tripoli[2]

Et donc, le bey de Tunis Murad III rassuré par le nombre de soldats algérien, ordonna à ses soldats de se reposer et se venta fièrement d'être bientôt souverain d'Alger. Les Algériens étaient inquiets, le dey Hadj Mustapha décida que le seul moyen de vaincre les Tunisiens était de les attaquer par surprise. Durant la nuit et pendant que les Tunisiens dormaient, l'armée algérienne, composée majoritairement d’une cavalerie tribale légère, attaqua les Tunisiens par surprise, et massacra environ 7 000 d'entre eux. Murad III et ses commandants furent contraints de fuir pendant que les Algériens dévastaient leurs camps[3],[4]

Cette défaite provoqua une déroute de l'armée, et le bey Murad III dû battre en retraite jusqu'en territoire tunisien, abandonnant tous ses gains. Bien qu'il perdit, Murad III essaya de lever une autre armée en espérant attaquer le royaume d'Alger encore une fois. Il a donc envoyé son commandant Ibrahim Sharif à Constantinople pour recruter des janissaries supplémentaires.

Conséquences

En 1702, le bey Murad III leva une armée afin de lancer une nouvelle attaque contre la régence d'Alger. Ibrahim Sharif retourna à Constantinople avec un nombre considérable de janissaires turcs, ce qui réjouit Murad III. Ce dernier ignorait que Ibrahim Sharif avait d'autres projets en tête. Agissant sur ordre secret reçu du sultan Ottoman, il assassina Murad III et tua toute sa famille, le 2 juin, rétablissant le contrôle Ottoman sur le territoire, et mettant fin à la dynastie des beys Mouradites. brahim Sharif, proclamé bey de Tunis, signa un traité de paix avec les Algériens quelques semaines plus tard, et mit fin à la guerre avec un statu quo ante bellum.[réf. nécessaire]

Références

  1. Alphonse Rousseau, Annales tunisiennes: ou, Aperçu historique sur la régence de Tunis, Bastide, (lire en ligne)
  2. Mouloud Gaïd, Chronique des beys de Constantine, Office des publications universitaires, (lire en ligne), p. 26
  3. Société Archéologique de la Province de Constantine, Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine, (lire en ligne)
  4. Journal asiatique, Dondey-Dupré, (lire en ligne)
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