Constantinois
Le Constantinois est une région historique et culturelle, située au Nord-Est de l'Algérie ; en grande partie dominé par les montagnes. Le Constantinois comprend une partie de la Petite Kabylie et Kabylie Orientale au Nord, les Hauts Plateaux au centre et les Aurès plus au Sud. La capitale de la région est la ville de Constantine, et Annaba est la seconde ville.
Constantinois | |
Département de Constantine et ses confins sahariens en 1930. | |
Administration | |
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Pays | Algérie |
Statut politique | Région historique et culturelle d'Algérie |
Capitale | Constantine capitale historique
Annaba capitale économique et touristique |
Gouvernement - Wilayas |
Sans unité administrative Annaba, Béjaia, Bordj Bou Arreridj, Sétif, Jijel, Mila, Skikda, Constantine, Guelma, El Tarf, Souk Ahras, Oum el Bouaghi, Batna, Kenchela, Tebessa et Biskra. |
Démographie | |
Langue(s) | Arabe algérien: djidjélien, arabe bougiote |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 22′ 04″ nord, 6° 38′ 22″ est |
Géographie
La région correspond au territoire de l'ancien Beylik de l'Est ou Beylik de Constantine.
Le Constantinois est une région en grande partie montagneuse[1] C'est même la région la plus montagneuse d'Algérie, elle est découpée en vastes lanières allongées d'ouest en est[2].
Au Nord de la région, se trouve la Kabylie des Babors puis la Kabylie de Collo, la chaîne Numidique plus à l'est les monts d'Edough à Annaba et les Monts de Constantine, parfois coupés de bassins et de plaines dans les Hauts Plateaux[1]. Enfin, le sud Constantinois se compose des monts de l'Aurès, du Hodna et du Nememcha[2]. Le dernier ensemble le plus méridional appartient au domaine du Sahara[2].
Elle correspond approximativement aux wilayas suivantes : Jijel, Skikda, Mila, Annaba, Souk Ahras, Sétif, Bordj Bou Arreridj, Guelma, Oum El Bouaghi et Constantine, ainsi que la wilaya d'El Tarf. Elle est approximativement limitée à l'Ouest par Bordj Bou Arreridj et Bejaia et à l'Est par la frontière tunisienne ainsi qu'au sud jusqu'au monts de Tébessa et des Aurès.
Culture
Musique
Il existe plusieurs styles de musiques traditionnelles dans le Constantinois. Le patrimoine musical citadin repose sur deux répertoires principaux, le classique appelé malouf et le populaire qui compte les formes suivantes : le mahjouz, le hawzi, le aroubi et la qadriya[3], ainsi que le répertoire féminin des fkirettes.
On atteste également la musique chaouie avec comme instruments principaux la gasba et le bendir, surtout dans les Aurès, néanmoins ce style est très populaire dans tout le Constantinois et l'Est Algérien, la musique staifi originaire de Sétif ainsi que son chant traditionnel le sraoui et enfin la musique kabyle.
Gastronomie
La cuisine du Constantinois est très riche et très variée. On retrouve la chakhchoukha plat à base de galettes fines cuites et émiettées puis arrosée d’une sauce piquante, la berboucha qui est un couscous à l’agneau propre à la ville de Sétif, la chorba frik (Soupe au blé concassée et épicée) consommée dans tout le Constantinois. Dans les villes côtières telle que Jijel et Skikda le poisson est mis en avant notamment avec le seksu bel hout, qui est un couscous d’orge au poisson très populaire à Jijel.
Populations et langues
En raison de sa localisation le Constantinois abrite plusieurs populations issues de différentes ethnies et de ce fait la région connaît une vrai mosaïque de cultures et de traditions.
Dans la partie orientale de la wilaya de Béjaia, le Nord de celle de Sétif et l’ouest de celle de Jijel, région montagneuse des Babors, habitent les populations Kabyles et parlent le Tasahlite, une variante de la langue Kabyle.
Plus à l’Est dans les wilayas de Jijel, Skikda et dans le nord de Mila, vivent les Kabyles hadra, peuple de montagnards d’origine Berbères Kutamas, parlant le dialecte Djidjélien et plus généralement des parlers pré hilaliens.
Près de la frontière algero-tunisienne, dans les wilayas de Annaba, El Tarf, Guelma et Souk Ahras sont présents les dialectes de l’extrême Est, proche du Tunisien.
Enfin le Berbère Chaoui, langue des Chaouis est parlé principalement dans les wilayas de Batna, Oum el Bouaghi, Kenchela, Tebessa, au Nord de Biskra et dans l’extrême sud de celles de Sétif et Mila. Notons aussi la présence d’une forte communauté Chaoui arabophone, dans les régions d’Annaba et de Constantine.
Notes et références
- Constantinois, Article Larousse.
- Hosni Boukerzaza, Maillage territorial et pouvoir dans l'Algérie du Nord-Est, Laboratoire de géographie rurale de l'Université Paul-Valéry, (lire en ligne), p. 19
- Maya Saidani, La musique du constantinois : contexte, nature, transmission et définition, Casbah éditions, , 447 p. (ISBN 9947-24-067-3 et 978-9947-24-067-0, OCLC 836145522, lire en ligne), p. 9
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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