Bataille de Redon (1815)

La bataille de Redon se déroule le , lors de la chouannerie de 1815.

Pour les articles homonymes, voir Bataille de Redon.

Bataille de Redon
Abside de l'église Saint-Sauveur à Redon, gravure de Thomas Drake, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu Redon
Issue Victoire des Impériaux
Belligérants
Empire français Chouans
Commandants
• CagnazzoliLouis de Sol de Grisolles
Marc-Antoine de La Boëssière de Lennuic
Joseph Cadoudal
• Yves Le Thieis
Louis-Joseph de Margadel
Julien Guillemot
Claude-René Guezno de Penanster
• Louis-Jacques de Sécillon
Jean Rohu
• Guillaume Gamber
Forces en présence
120 hommes[1]5 000 hommes[1]
Pertes
4 morts[2]
6 blessés[3]
7 à 12 morts[2]
30 à 50 blessés[2],[4]

Chouannerie de 1815

Batailles

Coordonnées 47° 39′ 08″ nord, 2° 05′ 01″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine

Déroulement

Vue en 2009 de la tour-clocher de l'Abbatiale Saint-Sauveur de Redon, à l'intérieur de laquelle les soldats impériaux se retranchent lors de la bataille.

Le , venue du Morbihan, l'armée chouanne de Louis de Sol de Grisolles, forte de 4 000 à 5 000 hommes, attaque la ville de Redon, à l'extrémité sud-ouest du département d'Ille-et-Vilaine[1],[3]. Les Impériaux ne disposent quant à eux que 120 hommes, dont 100 soldats du 11e régiment d'infanterie légère et une vingtaine de volontaires[1],[3]. Ceux-ci sont sous les ordres du chef de bataillon Cagnazzoli[1],[3] et du sous-préfet Baymé, ancien chef d'escadron[1],[5].

Les Impériaux prennent position sur des postes avancés établis sur les avenues fermant l'accès à la ville[1]. Cependant, les Chouans, largement supérieurs en nombre, les délogent facilement de la grande rue du faubourg de la route de Rennes, au nord de la ville, ainsi que du quartier de Codilo, à l'ouest, où des gendarmes embusqués dans les vignes sont tournés par un détachement d'insurgés ayant pénétré par le Parc Anger[1].

Les Impériaux se replient alors dans la mairie, qui est barricadée, ainsi que pour une vingtaine d'entre-eux dans la tour-clocher de l'abbatiale Saint-Sauveur[1]. La population de Redon fraternise quant à elle avec les royalistes[1].

Cependant les Chouans sont totalement dépourvus d'artillerie et sont incapables de venir à bout des derniers bastions impériaux[1]. Sol de Grisolles refuse également d'incendier les bâtiments assiégés, de peur que l'incendie ne se propage à la ville[1]. Finalement, les Chouans évacuent Redon[1] et se retirent sur Peillac[4].

Pertes

Dans son « précis de la campagne de 1815 », l'officier royaliste Marc-Antoine de La Boëssière de Lennuic affirme que 17 soldats et gendarmes sont tués lors du combat[6]. Pour Charles-Louis Chassin, leurs pertes sont de trois tués et six blessés[3]. En 2015, l'historien Aurélien Lignereux donne un bilan de quatre morts[2].

Du côté des chouans, l'officier Julien Guillemot écrit dans ses mémoires[A 1] que les pertes sont de sept tués et d'une trentaine de blessés[4]. Pour La Boëssière de Lennuic, les pertes royalistes sont de six ou sept morts et d'une trentaine de blessés, dont les officiers Courson, Breteché, Pioger, Hervieux et Le Car[6]. L'historien Aurélien Lignereux donne pour sa part un bilan de sept à douze tués et d'une cinquantaine de blessés[2]. Langourla, un jeune noble de Josselin, figure parmi les morts[7].

Notes

  1. « Le 4 juin, l'armée Royale fit son entrée dans la ville de Redon; mais le défaut d'artillerie l'empêcha de s'emparer d'une vieille tour crénelée qui s'y trouve, et dans laquelle la garnison s'était retirée en sûreté. Elle s'y défendit courageusement et fit essuyer aux Chouans des pertes considérables.
    Le brave jeune Langourla, dernier rejeton d'une ancienne famille noble, fut tué en s'élançant vers cette tour. Six autres périrent avec lui, et une trentaine furent blessés, au nombre desquels se trouvèrent : Pierre Le Cars, dit Pelo, de Caden, un des plus anciens et des plus braves officiers de l'armée Royale ; Le brave Mathurin Charrier, ancien capitaine de grenadiers du bataillon de Bignan ; Votre père, qui eut la cuisse traversée d'une balle ; Et M. Hervieu, jeune, de Vannes, si connu par la fermeté et la noblesse de son caractère[4]. »

     Mémoires de Julien Guillemot

Références

  1. Lignereux 2015, p. 157-158.
  2. Lignereux 2015, p. 169.
  3. Chassin, t.III, 1896-1899, p. 779.
  4. Guillemot 1859, p. 230-231.
  5. Lignereux 2015, p. 192.
  6. La Borderie, t. XXV, 1869, p. 172.
  7. Lignereux 2015, p. 173.

Bibliographie

  • Portail du Premier Empire
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de l'histoire de Bretagne
  • Portail d’Ille-et-Vilaine‎
  • Portail des années 1810
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.