Invasion du Timor (Seconde Guerre mondiale)

L'invasion du Timor, qui dura de janvier 1942 à février 1943, se déroula durant la campagne des Indes orientales néerlandaises, dans le cadre du théâtre asiatique de la Seconde Guerre mondiale.

Invasion du Timor
Informations générales
Date (frappes aériennes) (débarquement japonais) 1942 -
Lieu Timor (Indes orientales néerlandaises et Timor oriental)
Issue Victoire japonaise
Belligérants
Australie
Pays-Bas
Portugal
Royaume-Uni
États-Unis
Empire du Japon
Commandants
William Legatt
William Veale
Alexander Spence
Bernard Callinan
Nico Van Stratten
Sadashichi Doi
Yuitsu Tsuchihashi
Forces en présence
env. 2 050 soldats alliés ()
puis env. 1 000 après évacuation partielle ()
env. 500 soldats portugais
Milices timoraises pro-alliées
env. 12 000 (après renforts fin 1942)
Milices timoraises pro-japonaises
Pertes
Pays-Bas : env. 300 morts
Australie : 151 morts
Portugal : 75 morts
Royaume-Uni : 5 pilotes tués ;
Timor et Portugal : entre 40 000 et 70 000 civils tués[1]
env. 2 000 morts

Seconde Guerre mondiale - Guerre dans le Pacifique

Batailles

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Coordonnées 10° 23′ sud, 123° 38′ est
Géolocalisation sur la carte : Indonésie

Contexte

Timor était divisé entre deux puissances coloniales : le Portugal à l'Est et les Pays-Bas à l'ouest. L'Australie avait conclu un traité d'alliance avec les Pays-Bas en cas d'invasion japonaise. Le gouvernement portugais espérait de son côté que le Japon respecterait sa neutralité dans le conflit mondial[2]. Le , alors que les Japonais attaquaient les possessions occidentales en Asie, un détachement de 1 400 soldats australiens, désigné sous le nom de Sparrow Force, fut déployé à Kupang, dans la partie néerlandaise de Timor.

Invasion alliée du Timor oriental

Le gouvernement portugais d'Antonio Salazar avait refusé aux Alliés l'autorisation de se déployer au Timor oriental, ce qui risquait de laisser leur front à découvert face à une attaque japonaise. Le , alors que les Japonais commençaient leur attaque sur les possessions des Pays-Bas, 400 soldats néerlandais et australiens pénétrèrent sur le territoire de la colonie portugaise. Les 500 soldats portugais n'offrirent pas de résistance, tandis que le gouverneur portugais, Manuel de Abreu Ferreira de Carvalho, se déclarait prisonnier[1].

Invasion japonaise

Timor portugais

Le , le Service aérien de la Marine impériale japonaise attaqua les pistes aériennes de Penfui, et se trouva opposé à la résistance des avions de la Royal Air Force, de l'United States Army Air Force, et de la Royal Australian Air Force.

Dans la nuit du au 1942, les troupes japonaises débarquèrent à Dili, capitale de la colonie portugaise. Les Australiens, pris par surprise, opposèrent néanmoins une forte résistance avant de se retirer sur les montagnes du sud et de l'Est, tandis que les Néerlandais se retiraient vers la frontière au sud-est. À Aileu, 5 soldats portugais sont tués en tentant de résister aux soldats japonais[3].

Timor néerlandais

Également dans la nuit du au 1942, les Japonais bombardèrent les forces alliées au Timor occidental. 4 000 soldats japonais débarquèrent ensuite au sud-est de l'île, coupant les positions néerlandaises des forces armées australiennes. Le 1942, les soldats de la Sparrow Force étaient épuisés, et leur commandant William Legatt accepta de se rendre aux Japonais.

Résistance alliée

À la fin 1942, les Japonais contrôlaient l'essentiel du Timor néerlandais et les environs de Dili, mais craignaient encore d'avancer vers le sud et l'Est de l'île, où les forces alliées s'étaient retranchées dans les montagnes. Malgré la neutralité officielle du gouverneur portugais, une partie des forces armées portugaises et des indigènes du Timor oriental (portugais) vinrent en aide aux forces alliées, en leur permettant d'utiliser leurs lignes de téléphone pour communiquer entre elles. Les Alliés ne disposaient cependant pas de système de communication international, et se trouvaient coupés du monde extérieur. En mars 1942, les forces alliées qui avaient fait retraite sur l'île réalisèrent leur jonction. Australiens, Néerlandais et Portugais réalisèrent des actions de guérilla contre les forces japonaises, tuant notamment l'un des commandants ennemis. Le 1942, les commandants Veale et Van Stratten furent évacués par la Royal Air Force.

Contre-attaque japonaise

En 1942, des renforts de la 48e division japonaise arrivèrent depuis les Philippines. Le 1942, une offensive permit de prendre les positions néerlandaises autour des villes de Maubisse et Beco. Les Japonais s'assurèrent également la collaboration de certains indigènes du Timor oriental, qui leur fournirent des renseignements sur les positions alliées, et se rebellèrent contre les Portugais à Maubisse. Les Australiens, de leur côté, envoyèrent également des renforts. En , les Japonais utilisèrent des milices timoraises pour affronter les Alliés, et firent également pression sur les Portugais pour obtenir leur aide. 26 citoyens portugais, dont plusieurs officiers et un prêtre catholique, furent tués dans les six premiers mois d'occupation. En 1942, les Japonais ordonnèrent aux civils portugais de se rassembler dans une « zone neutre », sous peine d'être considérés comme complices des Alliés. Cela eut pour effet d'encourager un peu plus les Portugais à rejoindre le camp des Alliés, et à leur demander leur aide pour évacuer les femmes et les enfants.

Dans la nuit du au 1942, la Royal Australian Navy organisa un débarquement de renforts néerlandais, tout en évacuant les civils. L'un des trois bateaux utilisés pour l'opération, le HMAS Armidale, fut néanmoins coulé par les Japonais avec tous ses passagers.

Retraite alliée

À la fin 1942, les Japonais comptaient désormais 12 000 hommes sur l'île. Le 1942, le destroyer néerlandais HMAS Arunta évacua les restes de la Sparrow Force, ainsi que des civils portugais. Une retraite générale fut décidée à la fin janvier 1943, et les derniers soldats alliés furent évacués le , mettant un terme à la campagne des Indes orientales néerlandaises.

Littérature

Notes et références

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