Baudolino
Baudolino est un roman historique d’Umberto Eco paru en 2000 (traduit en français en 2002 par Jean-Noël Schifano) qui prend place au XIIe siècle dans le Piémont italien. Il met en scène Baudolino, un jeune garçon affabulateur, qui croise le destin de l’empereur Frédéric Barberousse. Les mensonges de Baudolino prennent alors une dimension historique et l’entraînent dans des aventures qui le conduisent au pillage de Constantinople, sur les traces du Graal et à la recherche du royaume du prêtre Jean.
Baudolino | ||||||||
Auteur | Umberto Eco | |||||||
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Pays | Italie | |||||||
Genre | Roman picaresque policier historique | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Italien | |||||||
Éditeur | Bompiani | |||||||
Lieu de parution | Milan | |||||||
Date de parution | 2000 | |||||||
ISBN | 88-452-4736-8 | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Jean-Noël Schifano | |||||||
Éditeur | Grasset | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 2002 | |||||||
Nombre de pages | 557 | |||||||
ISBN | 2-246-61501-1 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Résumé
Le héros éponyme est né en 1141 dans le sud du Piémont, et il est adopté, adolescent, par le futur empereur Frédéric Barberousse. C'est là le point de départ du récit, dont le cadre est la narration que Baudolino fait de sa vie, soixante ans plus tard, à un dignitaire byzantin.
Les vingt-cinq premiers chapitres sont organisés comme un roman historique : Baudolino est le témoin des grands événements de son temps, du couronnement de Frédéric au sac de Constantinople par les croisés, en passant par la bataille de Legnano et le départ de la troisième croisade. Umberto Eco imagine des circonstances parfois assez rocambolesques mais toujours amusantes qui font que Baudolino est à l'origine de toute sorte d'événements ou de légendes bien connus ; un peu comme les personnages dans Le Pendule de Foucault, il est un menteur dont les mensonges deviennent réalité, tout comme l'auteur Umberto Eco arrive à nous faire croire à ses imaginations.
Divers personnages étranges cités dans le roman tels qu'ils apparaissent dans la Chronique de Nuremberg en 1493. En partant de l'image du haut à gauche et en se déplaçant dans le sens des aiguilles d'une montre sont représentés : un sciapode, un satyre, un panotéen et un blemmye. |
Les dix ou onze chapitres suivants sont assez différents : ils évoquent le voyage qu'auraient fait Baudolino et quelques compagnons à la recherche du légendaire Prêtre Jean ou en quête du Gradale, ou Graal. Enfin, la fin du livre dénoue plusieurs fils laissés apparemment abandonnés dans le cours du récit.
Dans l'ensemble de l'œuvre, des faits historiques racontés avec précision se mêlent à une imagination proche des Mille et Une Nuits (comme les voyages de Sindbad) et des thèmes de romans d'aventures, (ici à proprement parler picaresques), voire policiers. Il s'inspire de personnages authentiques, comme le poète Abdul dont les poèmes et l’histoire d'amour impossible sont ceux du troubadour Jaufré Rudel, notamment le poème L’Amor de Lonh. Il reprend également l'histoire célèbre des Nizârites.
Comme toujours, Umberto Eco adore reprendre des éléments linguistiques et historiques spécifiquement piémontais, ou lancer quelques piques sur le monde étudiant qu’il connaît bien.
Erreur sur une forme verbale
En 2000, à 96 ans, le linguiste italien Giuliano Bonfante intervient une ultime fois publiquement pour épingler une forme verbale fautive dans le roman[1],[2].
Notes et références
- (it) « Muore centenario Giuliano Bonfante », sur ricerca.repubblica.it, La Repubblica, .
- (it) Stefano Bucci, « E’ morto a 101 anni il grande glottologo Giuliano Bonfante: Addio al linguista che bacchettò Eco », Corriere della Sera, :
« L’ultimo intervento pubblico del professor Giuliano Bonfante, scomparso mercoledì a 101 anni nella sua casa di Roma, risale al 2000 quando aveva bacchettato Umberto Eco per un «convenirono» al posto di «convennero» rintracciato nel romanzo Baudolino (Bompiani) dove si legge: «Questo è lo sfacciato più sfacciato che abbia mai incontrato in vita mia - disse Borone - e gli altri convenirono». Bonfante aveva così motivato (anche tramite lettere ai giornali) la sua bocciatura: «Da un autore coltissimo come Eco, che ammiro per la sua scrittura affabulatoria, non mi sarei mai aspettato una declinazione verbale sbagliata, completamente fuori dalla norma unificata attuale». La bacchettata a Eco aveva fatto notizia anche perché veniva proprio da Bonfante, considerato uno dei massimi linguisti italiani nonché professore emerito di glottologia all’Università di Torino e membro dell’Accademia dei Lincei dal 1958. »
L'ultime intervention publique du professeur Giuliano Bonfante, disparu mercredi à 101 ans dans sa maison de Rome, remonte en 2000 lorsqu'il avait épinglé Umberto Eco pour un « convenirono » au lieu de « convennero » trouvé dans le roman Baudolino (Bompiani) où l'on peut lire : « Questo è lo sfacciato più sfacciato che abbia mai incontrato in vita mia - disse Borone - e gli altri convenirono » — traduit en français, page 286, par Jean-Noël Schifano par « Voilà l'impudent le plus impudent que de ma vie j'aie jamais rencontré », dit Boron, et les autres en convinrent. »note wikipédia
— Bonfante avait ainsi motivé sa correction (par l'intermédiaire de lettres adressées aux journaux) : « De la part d'un auteur aussi cultivé qu'Umberto Eco, que j'admire pour son écriture fabuleuse, je ne me serais jamais attendu à une déclinaison verbale erronée, complètement en dehors de la norme unifiée actuelle ». Cette reprise d'Eco avait été particulièrement remarquée, provenant de Bonfante, lui-même considéré comme l'un des plus grands linguistes italiens, professeur de linguistique à l'université de Turin et membre de l'Académie des Lyncéens depuis 1958.—traduction wikipédia
Liens externes
- BNF 38801104
- (it) Notice SBN BIA0011351
- Revue critique : François Busnel, « Pantagruel : Umberto, seigneur du Moyen Âge », L'Express, (lire en ligne)
- (en) John Cameron, « Fiction Imitating History, or History Imitating Fiction?: Umberto Eco’s Il Cimitero di Praga (La fiction imitant l'histoire ou l'histoire imitant la fiction ? Le Cimetière de Prague, de Umberto Eco) », Otherness Essays & Studies, vol. 2.1, (ISSN 1904-6022, lire en ligne)
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