Bengy-sur-Craon

Bengy-sur-Craon est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Bengy-sur-Craon

La halte ferroviaire.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Pays de Nérondes
Maire
Mandat
Denis Durand
2020-2026
Code postal 18520
Code commune 18027
Démographie
Population
municipale
657 hab. (2019 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 04″ nord, 2° 44′ 55″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 230 m
Superficie 35,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bengy-sur-Craon
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Bengy-sur-Craon
Géolocalisation sur la carte : Cher
Bengy-sur-Craon
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Bengy-sur-Craon
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Le territoire de la commune est traversé par le Craon, affluent de l'Airain.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Bengy-sur-Craon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68 %), prairies (18,2 %), forêts (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Bengy-sur-Craon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bengy-sur-Craon.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 342 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 297 sont en en aléa moyen ou fort, soit 87 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2011, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[7].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[11].

    Histoire

    Comme de nombreux endroits dans le Cher, Bengy était déjà habitée pendant la période préhistorique et surtout pendant la période gallo-romaine. Le site de la Croix du Ban abrite les vestiges d'une villa gallo-romaine fouillée de façon précise, mais partiellement, en 1895 par le capitaine Grandjean. La partie habitation révèle entre autres une mosaïque intéressante malheureusement invisible depuis. Cette villa semble avoir été la demeure rurale d'un propriétaire aisé ; centre permanent d'un domaine qui pouvait aller jusqu'à 200 hectares et occuper une centaine de personnes. Déjà à cette époque, la culture céréalière était l'une des principales activités économiques. Le nom de Bengy dérive probablement du nom du propriétaire : Bannius. La première mention est Curtis Bangiaci (1130). L'orthographe Bangi subsiste jusqu'à la Révolution.

    L'église romane

    Le christianisme s'est répandu dans la région après 450. C'est probablement de cette époque que date le premier édifice religieux (sans doute en bois) sur lequel se trouve l'église actuelle. Ce monument, de style roman, a été édifié au XIIe siècle sous la juridiction des chanoines de Bourges. La fontaine Saint-Pierre atteste peut-être de la présence d'un lieu de culte celtique, christianisé à l'époque de Saint Martin.

    Pendant les guerres de Religion, l'église a été en partie brûlée et le village complètement détruit. Il fut reconstruit au début du XVIIIe siècle. L'église de Bengy a été partiellement classée en 1913 (porche, chapiteaux du chœur, épitaphes) et récemment restaurée. En 1991, elle a été l'une des premières églises illuminées du Cher.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2014 en cours Denis Durand[12],[13]   Ancien cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2019, la commune comptait 657 habitants[Note 4], en diminution de 3,38 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8988598687998621 1681 1771 2021 302
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3931 4251 5501 5201 5621 4741 4731 3591 262
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2481 2081 183927830810762769694
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    723700602584576609658668680
    2018 2019 - - - - - - -
    660657-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    C'est pendant la période de répit, entre la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, que Bengy donne au Berry le plus célèbre de ses enfants, Guillaume Pelvoysin. Voici ce qu'en dit Grandjean : « vers 1510, le fils d'un maréchal de Bengy, Pelvoysin, alla comme maçon travailler à la tour de la cathédrale de Bourges, l'ancienne tour s'étant écroulée le . Notre compatriote se signala comme habile ouvrier et devint maître maçon sous la direction des architectes Colin Byard et Jean Chesneau, qui ne purent jusqu'à la fin surveiller les travaux, la construction de la tour ayant demandé 28 ans de travail. Guillaume Pelvoysin les remplaça et conserva seul la direction de l'œuvre, il en eut ainsi l'honneur traditionnel. La ville de Bourges est fière de montrer aux touristes plusieurs autres monuments dus au génie de Guillaume Pelvoysin, nous citerons l'hôtel Cujas, situé rue des Arènes, et la maison qui porte le nom de notre illustre compatriote, rue des Toiles n°16. Devenu célèbre, Pelvoysin n'oublia pas son pays natal : il lui fit don de la Grande Chaume à l'est du bourg ; cette chaume servit de communs ou usages aux habitants ».

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Les risques près de chez moi - commune de Bengy-sur-Craon », sur Géorisques (consulté le )
    8. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    9. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    10. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    11. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    12. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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