Benjamin Mary
Benjamin Mary, né à Mons en Belgique le et mort aux eaux de Bagnères-de-Luchon le [1], est un diplomate, voyageur et artiste belge. Il reste connu pour son passe-temps, le dessin, qui lui vaut le surnom de diplomate peintre[2].
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(à 54 ans) Bagnères-de-Luchon |
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Biographie
Origine familiale
Son père est Hyacinthe-Charles Mary, qui occupait des fonctions notariales au service de la maison d'Arenberg à Enghien, et sa mère Marie-Joséphine Parmentier. Son frère cadet, Édouard Mary (1796-1853), était économiste, poète, et homme politique engagé dans des organisations d'instruction publique et de bienfaisance. Les Mary sont une famille noble dont les armoiries sont « d'azur au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles et en point d'un annelet du même »[3].
Ses oncles maternels, Louis Joseph Ghislain Parmentier, Andrew Parmentier et Joseph Parmentier étaient horticulteurs. Le troisième a aussi été bourgmestre d'Enghien de 1800 à 1830.
Carrière diplomatique
Il fait ses humanités à Enghien, étudie ensuite le droit à Bruxelles, puis se fixe à Namur où il devient député suppléant du Congrès national. En 1831 il est appelé à siéger en remplacement du baron d'Haultepenne, mais décline l'invitation, car il souhaite voyager. Il entame alors une carrière de diplomate au service de la toute jeune Belgique (fondée en 1830), qui cherche à signer des traités commerciaux avec le reste du monde. Le il est le premier chargé d'affaires auprès du Brésil nommé par le roi Léopold I. L'empereur du Brésil à qui il se présente, Pierre II, n'était alors âgé que de huit ans. Un des enjeux de sa mission, remplie avec succès, fut de transposer à la Belgique un traité conclu en 1828 entre le Brésil et les Pays-Bas.
Le , il prend ses fonctions en Grèce, d'où il visitera de nombreux pays méditerranéens.
Sa carrière lui vaudra d'être nommé Officier de l'ordre de Léopold, commandeur de l'Ordre impérial de la Croix du Sud, grand commandeur de l'Ordre du Sauveur de Grèce et d'être accueilli comme membre de la Société archéologique d'Athènes[4].
Voyant sa santé décliner, il se rend en cure dans les Pyrénées, où il meurt d'une crise d'apoplexie, à l'âge de 54 ans.
Œuvre artistique
Si ses missions commerciales ont été couronnées de succès, c'est sans doute dans son activité amateure de dessinateur qu'il s'est le plus investi, nous laissant de beaux portraits grecs[5] et des vues de Grèce et du Brésil, mais aussi d'Allemagne, du Portugal, d'Espagne, de Chypre, d'Égypte, de Turquie, du Liban, de Syrie ou encore de Libye.
Certains de ses dessins ont été adaptés en lithographies par Johann Baptist von Spix et Carl Friedrich Philipp von Martius pour la somme botanique Flora Brasiliensis.
Galerie
- São Paulo
- vue de Rio
- São Paulo
- São Paulo
- Prospectus in Sinum Sebastianopolitanum ex Insula Viana - lithographie de Carl Friedrich Philipp von Martius, d'après un dessin de Benjamin Mary
Collections
Ses dessins sont dispersés dans des collections particulières, mais aussi dans la collection Hans von Martius de la bibliothèque d'État de Bavière, à Munich ; la fondation Maria Luísa e Oscar Americano à São Paulo ; la bibliothèque Itamaraty à Brasilia ; la collection Paulo Fontainha Geyer à Rio de Janeiro.
Bibliographie
- Ernest Matthieu, « Biographie de Benjamin et Edouard Mary », Annales du Cercle archéologique d'Enghien, (lire en ligne).
- Gilberto Ferrez, Album de dessins anciens des environs de Rio de Janeiro de Benjamin Mary, 1792-1846, Bruxelles, Banque italo-belge,
- (el) Charikleia G. Dēmakopoulou, Η ΙΣΤΟΡΙΑ ΕΧΕΙ ΠΡΟΣΩΠΟ : ΜΟΡΦΕΣ ΤΟΥ 1821 ΣΤΗΝ ΕΛΛΑΔΑ ΤΟΥ ΟΘΩΝΑ ΑΠΟ ΤΟΝ ΒΕΛΓΟ ΔΙΠΛΩΜΑΤΗ BENJAMIN MARY, Ethniko Istoriko Museio, (ISBN 9786188304451)
- (pt) Carlos Martins, Valéria Piccoli et Eddy Stols, O diplomata e desenhista Benjamin Mary e as relações da Bélgica com o Império do Brasil, São Paulo, Editora Linha Aberta,
- (pt) Pedro Corrêa do Lago et Louis Frank, O Conde de Clarac e a Floresta virgem do Brasil, Chandeigne,
Notes et références
- « Nouvelles locales », Le Mémorial des Pyrénées : politique, judiciaire et industriel d'annonces, (lire en ligne)
- « Vente du mercredi 6 juin 2007 », sur Drouot Paris
- Le blason est reproduit dans une planches des Annales du cercle archéologique d'Enghein, t. III (lire en ligne), p. 45.
- Paul André Roger, Biographie générale des belges morts ou vivants : hommes politiques, membres des assemblées, , p. 149
- « Un dessinateur belge au Royaume des Hellènes », Le Soir, (lire en ligne)
Liens externes
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