Benmostefa Benaouda
Benmostefa Benaouda, dit Amar, né le à Bône et mort le à Uccle (Bruxelles), est un homme politique algérien et un combattant indépendantiste.
Benmostefa Benaouda Amar | |
Naissance | Bône, Algérie |
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Décès | Uccle, Belgique |
Origine | Algérie |
Allégeance | FLN |
Arme | Armée de libération nationale |
Grade | général |
Années de service | 1955 – 1962 |
Commandement | Wilaya II |
Conflits | Guerre d'Algérie |
Autres fonctions | négociateur des accords d'Evian |
Famille | ben mostefa |
Il est un des négociateurs des accords d'Évian, signés le à Évian-les-Bains (Haute-Savoie, France), entre les représentants de la France et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) durant la guerre d'Algérie.
Biographie
Benmostefa Benaouda est né le à Annaba[1],[2]. Il a effectué sa scolarisation à l’école d’Armandy (Sidi Belaïd) de la Place d’armes, avant de rejoindre les rangs du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) puis l’Organisation spéciale (OS)[3].
Après son évasion de la prison de Bône avec plusieurs autres militants dont Youcef Zighoud, en , il rejoint le maquis et participe à la lutte armée[4]. Le , dans une modeste villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche, un quartier musulman d'Alger, vingt-deux Algériens, dont lui, se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale » lors d'une réunion du CRUA (Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action), créé début 1954 pour dépasser la crise du MTLD, divisé alors entre partisans de Messali Hadj (Messalistes) et centralistes (membres du comité central opposés à Messali)[4],[5],[6]. Il participe au congrès de la Soummam en [4]. Dans le cadre de l'offensive du 20 aout 1955, il fut chargé par Zighoud Youcef de mener les opérations militaires à Annaba. Mais pour des raisons obscures et inexpliquées aucune activité militaire n'a été enregistrée ce jour-là à Annaba.
À la suite de la formation du Gouvernement provisoire de la République algérienne en 1958, il est affecté au ministère de l'armement et du ravitaillement dans ce gouvernement provisoire. En 1962, il participe à la phase finale des négociations des accords d'Évian signés en mars. Dans les années 1960 et 1970, il devient attaché militaire auprès de l'ambassade d'Algérie au Caire, puis à Paris puis à Tunis[7].Il préside l'Ordre du mérite national rattaché à la présidence de la République à partir de 1999[4]. Il meurt à 93 ans dans un hôpital de Bruxelles[1],[6],[8].
Notes et références
- « Le moudjahid Amar Benaouda tire sa révérence à l’âge de 93 ans », Radio Algérie, (lire en ligne)
- Abderachid Mefti, « Portraits de stratèges et de fins négociateurs », Mémoria du Groupe ElDjazairCom, (lire en ligne)
- [« Vibrant hommage au Lion de l'Edough », Liberté, (lire en ligne)
- « L'un des derniers membres des 22, Amar Benaouda, tire sa révérence », HuffPost, (lire en ligne)
- « Mort d’Amar Benaouda, figure historique de la résistance algérienne », Le Muslim Post, (lire en ligne)
- « Algérie : décès d'"Amar" Benaouda, figure historique de la lutte d'indépendance », Europe 1, (lire en ligne)
- Philippe Herreman, « Que sont devenus les négociateurs ? », Le Monde,
- « Décès du moudjahid Amar Benaouda », El Watan, (lire en ligne)