Benoît Dauga
Benoît Dauga, né le à Montgaillard (Landes), est un joueur de rugby à XV international français. Il compte soixante-trois sélections en équipe de France. Il marque onze essais, il est désigné capitaine à neuf reprises.
Naissance |
à Montgaillard (Landes) (France) |
---|---|
Taille | 1,95 m |
Surnom | Le Grand Ferré |
Poste | deuxième ligne, troisième ligne centre |
Période | Équipe | M (Pts)a |
---|---|---|
Stade montois |
Période | Équipe | M (Pts)b |
---|---|---|
1964-1972 | France | 63[1] |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Dernière mise à jour le 3 mai 2015.
Benoît Dauga est un des acteurs de la victoire française lors de trois Tournois des Cinq Nations (1967, 1968 et 1970) dont un Grand Chelem en 1968. Il participe aux tournées en Afrique du Sud en 1964, 1967 et 1971, en Australie en 1968 et en Nouvelle-Zélande en 1968.
Biographie
Benoît Dauga est né le à Montgaillard (Landes)[1]. Il se marie avec Christine, ils ont deux filles, Carine et Samantha, et cinq petits-enfants, Jade, Carla, Lola, Paulo et Albert[2].
Il débute par le basket-ball, puis il est licencié au Sport athlétique saint-séverin (qui joue alors dans l’élite du rugby français) pour jouer au rugby à XV, mutant rapidement au Stade montois.
Il obtient l'Oscar du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1971.
Il débute le , il inscrit 11 essais et il est capitaine à 9 reprises. Son record de 63 capes tient de 1972 à 1981.
Il fait partie de l'équipe des « mousquetaires » avec Guy Boniface, André Boniface et Christian Darrouy, quatre joueurs du Stade montois sous le maillot du XV de France. En fait les frères Boniface sont sur le départ (mi-66), alors que Dauga arrive (fin 64 - il sera demi-finaliste du championnat de France et du challenge du Manoir en 1965,.. mais ne joue pas la finale de ce dernier en 1966).
Il remporte le Tournoi des Cinq Nations en 1967, 1968 (Grand Chelem), et 1970 (ex-æquo avec le Pays de Galles).
Il participe aux tournées en Afrique du Sud en 1964, 1967 et 1971, et en Nouvelle-Zélande et Australie en 1968.
Walter Spanghero n'est pas utilisé lors du tournoi de l'année 1970. Il s'étonne alors de ce fait, déclarant alors que Basquet ne tient pas ses promesses[3]. Entre Benoît Dauga et Walter Spanghero, Guy Basquet aurait tranché[4]. Les relations entre ces deux forts caractères n'ont pas toujours été faciles, comme l'avoue Christian Carrère[5].
Il est très bon sauteur de touche (il débute par le basket).
Il est victime d'un grave accident le lors du match face au Stade dijonnais[6]. Resté étendu sur le sol après un placage, l'hôpital de Bordeaux diagnostique un traumatisme en hyper-extension avec étirement de la moelle épinière, entraînant une tétraplégie. Après une longue rééducation, Le Grand Ferré retrouve une autonomie complète[7].
Après son accident, Christian Carrère le fait intégrer la société Ricard, il est chargé de relations publiques et de la communication, directeur du château de La Voisine à Clairefontaine en Yvelines, qui sert de résidence longtemps au XV de France, il prend une retraite professionnelle en 2002[8].
Une chanson de Pierre Perret, Vive le XV, « immortalise » ses hauts faits d'armes et ceux de Jean Gachassin, au sein du XV de France[9],[10].
Il est surnommé Le Grand Ferré par référence à un héros du Moyen Âge, grand pourfendeur d'Anglais avec sa hache dans son château picard.
Il est entre 2003 et 2006 président du Stade montois (rugby à XV)[8].
Denis Lalanne lui a consacré le livre Dauga, éd. Calmann-Levy, en 1975.
En 2012, il est décoré Chevalier de la Légion d'honneur[2].
Palmarès
En équipe nationale
Benoît Dauga a remporté trois Tournois en 1967, 1968 et 1970, avec en prime en 1968 le Grand Chelem.
Édition | Rang | Résultats France | Résultats B. Dauga | Matchs B. Dauga |
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Cinq Nations 1964 | 3 | 1 v, 1 n, 2 d | 1 v, 1 n, 2 d | 4/4 |
Cinq Nations 1965 | 2 | 2 v, 1 n, 1 d | 2 v, 1 n, 1 d | 4/4 |
Cinq Nations 1966 | 2 | 2 v, 1 n, 1 d | 2 v, 1 n, 1 d | 4/4 |
Cinq Nations 1967 | 1 | 3 v, 0 n, 1 d | 3 v, 0 n, 1 d | 4/4 |
Cinq Nations 1968 | 1 | 4 v, 0 n, 0 d | 2 v, 0 n, 0 d | 2/4 |
Cinq Nations 1969 | 5 | 0 v, 1 n, 3 d | 0 v, 0 n, 3 d | 3/4 |
Cinq Nations 1970 | 1 | 3 v, 0 n, 1 d | 3 v, 0 n, 1 d | 4/4 |
Cinq Nations 1971 | 2 | 1 v, 2 n, 1 d | 0 v, 1 n, 1 d | 2/4 |
Cinq Nations 1972 | Non classé[Note 1] | 1 v, 0 n, 3 d | 0 v, 0 n, 3 d | 3/4 |
Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite ; la ligne est en gras quand il y a Grand Chelem.
Statistiques en équipe nationale
De 1964 à 1972, Benoît Dauga dispute 63 matchs avec l'équipe de France au cours desquels il marque 11 essais (33 points)[1]. Il participe notamment à neuf tournois des Cinq nations de 1964 à 1972[1]. Il remporte un Grand Chelem en 1968 et deux autres tournois. Il participe aux tournées en Afrique du Sud en 1964, 1967 et 1971, en Australie en 1968 et en Nouvelle-Zélande en 1968.
Benoît Dauga débute en équipe nationale à 21 ans le [1] et joue régulièrement jusqu'à la fin de l'année 1972. En 1968, 1969 et 1972, il manque plusieurs matchs. Il est désigné capitaine à neuf reprises.
Au cours de la saison 1972, Benoît Dauga bat, avec 63 capes[11], le record des sélections en équipe de France de rugby détenu jusque-là par Michel Crauste (62).
Année | Compétition | Matchs | Points | Essais |
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1964 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 5 | - | - | |
1965 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 2 | - | - | |
1966 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 2 | - | - | |
1967 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 8 | - | - | |
1968 | Cinq Nations | 2 | - | - |
Test matchs | 7 | - | - | |
1969 | Cinq Nations | 3 | - | - |
Test match | 1 | - | - | |
1970 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test match | 1 | - | - | |
1971 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test match | 5 | - | - | |
1972 | Cinq Nations | 3 | - | - |
Total | 63 | 33 | 11 |
Notes et références
Notes
- Le Tournoi des Cinq Nations 1972 ne connait pas de vainqueur. En raison du conflit nord-irlandais, l'Écosse et le pays de Galles ne se rendent pas en Irlande, équipe qui remporte cette année-là ces deux rencontres à l'extérieur, en France et en Angleterre.
Références
- (en) « Benoît Dauga », sur espnscrum.com, ESPN (consulté le ).
- Vincent Dewitte, « Mont-de-Marsan: La légion d'honneur de Benoît Dauga en images », sur sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le ).
- Garcia 2011, p. 530.
- (en) Huw Richards, « Walter Spanghero: 'A match that doesn't hurt you is a match wasted' », sur www.espnscrum.com, ESPN, (consulté le )
- Carrère, 2006, p. 84.
- « Benoît Dauga est gravement blessé », sur www.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- Vincent Dewitte, « Ça s’est passé en mars 1975 », sur www.sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le ).
- Jean-Louis Laffitte, « Équipe de France. 68 : les enragés du chelem », sur www.ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- « Vidéo Pierre Perret "Vive le quinze" », ina.fr, Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
- « Paroles Vive le quinze de Pierre Perret », sur www.musikiwi.com/paroles (consulté le )
- Collectif 2007, p. 130.
Annexes
Bibliographie
- Denis Lalanne, Dauga (Podium), éditions Calmann-Lévy, , 125 p. (ISBN 978-2-7021-0041-7).
- Christian Carrère et Alain Gex, Carrère par Christian Carrère, éditions Jacb-Duvernet, , 221 p. (ISBN 978-2-84724-122-8), p. 80-90
- Jérôme Prévôt, Messieurs Rugby les grands joueurs français, Toulouse, éditions Midi Olympique - Société Occitane de Presse, , 183 p. (ISBN 2-9524731-3-7), p. 60-63
- Collectif Midi olympique, Cent ans de XV de France, Toulouse, Midi olympique, , 250 p., relié (ISBN 2-9524731-0-2)
- Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Paris, La Martinière, , 1055 p. (ISBN 978-2-7324-4528-1)
- Collectif Midi olympique, Cent ans de XV de France, Midi olympique, , 239 p., relié (ISBN 978-2-9524731-0-1 et 2-9524731-0-2)
Liens externes
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