Benoît Simian
Benoît Simian, né le à Bordeaux, est un homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Simian.
Benoît Simian | |
Benoît Simian en 2019. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans) |
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Élection | 18 juin 2017 |
Circonscription | 5e de la Gironde |
Législature | XVe (Cinquième République) |
Groupe politique | LREM (2017-2020) LT (depuis 2020) |
Prédécesseur | Pascale Got |
Successeur | Grégoire de Fournas |
Maire de Ludon-Médoc | |
– (3 ans et 6 mois) |
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Élection | 23 mars 2014 |
Prédécesseur | Joseph Forter |
Successeur | Philippe Ducamp |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bordeaux (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (2006-2017) LREM (2017-2021) MR (2019-2021) Girondins ensemble citoyens (depuis 2021) |
Diplômé de | Université Bordeaux-IV |
Profession | Cadre en ressources humaines |
Site web | benoitsimian.fr |
D'abord membre du Parti socialiste, il est adjoint au maire de Ludon-Médoc de 2008 à 2014, puis maire de la commune de 2014 à 2017. Après avoir rejoint La République en marche (LREM), il est élu député en 2017 dans la 5e circonscription de la Gironde. Il rejoint le Mouvement radical en 2019 avant de quitter le groupe LREM en 2020 pour le groupe Libertés et territoires. Il échoue à être réélu député en 2022.
Biographie
Famille et carrière professionnelle
Titulaire d'une maîtrise de droit mention science politique, très attaché aux questions d’environnement, il poursuit un cycle niveau Master 2 gestion de la forêt et développement durable à l’université de droit de Bordeaux. Il devient cadre en ressources humaines à la SNCF (après y avoir été agent de maîtrise[1]), et enseignant à l’IUT de Bordeaux[2].
Ludon-Médoc
Adjoint au maire de Ludon-Médoc depuis 2008, puis maire socialiste de Ludon-Médoc de 2014 à 2017, il apporte son soutien à Emmanuel Macron en janvier 2017, peu avant le premier tour de la primaire organisée par le PS[3], alors que, comme le note France Bleu, il « avait également des fonctions au sein de la fédération départementale socialiste »[4].
En août 2018, Philippe Ducamp, son successeur comme maire de Ludon-Médoc, l'accuse d'être à l'origine de la démission en bloc de dix conseillers municipaux ou adjoints, dont Soraya Messaoudi Simian, épouse de Benoît Simian et adjointe, ce qui provoque de nouvelles élections municipales ; Benoît Simian réfute cette accusation [5]. Lors des élections municipales qui se tiennent en octobre 2018, la liste de Philippe Ducamp l'emporte dès le premier tour face à celle des conseillers municipaux démissionnaires mais Benoit Simian qui lui n’avait pas démissionné ne s’est pas représenté. Sur Twitter, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, se félicite de la défaite de « la liste soutenue par Simian »[6].
Face à l’instabilité politique que son départ de la mairie de Ludon-Médoc a causée, en mars 2019, Benoit Simian déclare : « Le mandat local me manque, mais Ludon-Médoc reste un riche souvenir qui sera sans retour »[7].
Il est candidat aux élections départementales de 2021 dans le canton du Sud-Médoc[8].
Bordeaux
En vue des élections municipales de 2020 à Bordeaux, il apporte son soutien au maire sortant, Nicolas Florian (LR)[9], avec qui il indique entretenir « de très bonnes relations »[10], puis figure en 15e position sur sa liste[11]. Sa présence constitue une surprise, LREM ayant investi Thomas Cazenave[12]. Il indique vouloir renforcer les liens entre Bordeaux et sa circonscription, tout en ayant en perspective les élections législatives de 2022 qui pourraient voir un redécoupage des circonscriptions[13]. Il exprime alors son souhait de mettre en place, avec la Région et la SNCF, un RER métropolitain, le contournement routier de Bordeaux ainsi qu'une navette fluviale vers le Médoc et le Blayais[13]. Dans le cadre de l'accord entre Nicolas Florian et Thomas Cazenave qui font liste commune pour le second tour, Benoît Simian cède sa place en se disant « heureux que [son] retrait ait permis l'union »[12],[14].
Élection
Le 18 juin 2017, il est élu député de la 5e circonscription de la Gironde (Médoc), avec 50,46 %, devançant Pascale Got, députée sortante (PS)[15]. Il quitte alors ses fonctions de maire de Ludon-Médoc, comme l'y oblige la loi sur le cumul des mandats, mais reste conseiller municipal[16]. Il est également conseiller communautaire de la communauté de communes Médoc Estuaire, et conseiller du Pays Médoc au sein duquel il travaille à la mise en place du parc naturel régional du Médoc[17],[18].
Il annonce rejoindre le Mouvement radical en juillet 2019[19], sans quitter pour autant LREM qui permet la double appartenance[20].
Il quitte le groupe LREM pour le groupe Libertés et territoires en octobre 2020[21].
En 2021, après la condamnation de Nicolas Sarkozy pour des faits de « corruption », il déclare sur Tweeter : « J’ai toujours respecté la séparation des pouvoirs mais il faut bien avouer que la justice neutralise avec des méthodes douteuses de plus en plus de personnalités politiques… » Il complète son message par « #Sarkozy2022 »[22].
Candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2022 sous l'étiquette "Divers centre", il est battu et un candidat RN lui succédera [23].
Transports
Il est investi sur le sujet des transports, notamment au sein de la commission des finances de l’Assemblée nationale en tant que rapporteur spécial du programme « infrastructures et services de transports »[réf. nécessaire].
Il est également membre de la commission des affaires européennes.
Il est membre du Conseil d'orientation sur les infrastructures qui vise à prioriser les grands projets d'infrastructures et à identifier de nouvelles pistes de financement[24].
Il demande que la limitation de vitesse à 80 km/h décidée par le gouvernement s’applique uniquement aux routes sans marquage au sol[25].
En avril 2018, il fait part de son souhait que « le Médoc soit le laboratoire du train à hydrogène »[26]. Il avance l'idée d'un train à hydrogène sur la ligne TER Bordeaux-Le Verdon[27].
Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot et la ministre des Transports Élisabeth Borne ont présenté le 2 juin 2018 devant les principaux acteurs de la filière leur plan de déploiement de l’hydrogène. Benoît Simian a été alors désigné en mission ministérielle sur le train à hydrogène afin de réaliser l’objectif d’homologuer le premier train à hydrogène français d’ici la fin du quinquennat (2022)[28],[29]. Selon son rapport remis en novembre 2018, cet objectif est tenable[30].
En juin 2019, alors que se développe la honte de prendre l'avion, il est à l'initiative d'une tribune signée par 93 parlementaires, intitulée : « Arrêtez de taper sur l'avion ! »[9].
Parlementaire en mission en tant que rapporteur du budget sur les Transports, il réalise un diagnostic du transport aérien en Polynésie française, notamment dans le cadre du transfert annoncé de propriété de l'État à la Polynésie des aérodromes Bora-Bora, Raiatea et Rangiroa[31].
Ruralité et viticulture
En septembre 2018, il est à l'initiative, avec Jean-Bernard Sempastous, de la création du « Cercle girondin LREM », qui réunit une trentaine de députés LREM élus en milieu rural et vise à répondre à la critique du « manque d’ancrage local de la majorité »[32].
En décembre 2018, Benoit Simian fait voter un dispositif dans le projet de loi de finances contre l’avis du gouvernement et obtient l’indemnisation des habitants victimes de l'érosion du trait de côte pour le célèbre immeuble du Signal à Soulac-sur-Mer[33].
En janvier 2019, Benoit Simian est à l'initiative d'une réflexion sur la fonction du député-maire en zone rurale[34]. Selon ses préconisations, le cumul des mandats de député et maire serait à nouveau possible, uniquement dans les communes de moins de 10 000 habitants, sans cumul des indemnités de mandat[35].
Santé et Social
En septembre 2019, alors que le Gouvernement s'apprête à supprimer l’exonération totale de cotisations sociales sur l’emploi à domicile dont bénéficient les plus de 70 ans, il s'oppose à cette suppression avec quelques parlementaires de la majorité[36]. Leur opposition sera finalement prise en compte et la mesure supprimée du projet de loi de finances pour 2020[37].
Au sujet de la réforme des retraites, le 5 décembre 2019, Benoit Simian appelle le gouvernement à « sortir de l'ambiguïté » avant les annonces faites par le Premier ministre Édouard Philippe ; il plaide pour « repousser l'âge de départ à 65 ans » et « sauver le système par répartition »[38]. Il indique que le vote de la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, destinée à soutenir la filière betterave mais combattue par les écologistes, a contribué à son « cheminement » vers un départ du groupe[39]. Il plaide alors pour plus de « proximité » locale et une « écologie de terrain », et indique que « [sa] position au sein du groupe et vis-à-vis de La République en marche sera avant tout constructive »[39].
Pendant l'épidémie de Covid-19, Benoit Simian dénonce le fonctionnement des ARS et la gestion hyper centralisée de la crise sanitaire[40].
Affaires judiciaires
Harcèlement de son ex-compagne
En instance de divorce et accusé par son ex-compagne de « harcèlement psychologique », Benoît Simian s'est vu, le 3 août 2020, interdire par la justice de se rendre au domicile conjugal[41],. Le député aurait par la suite violé l'ordonnance de protection de son épouse[41],[22]. Benoît Simian a quant à lui également déposé plainte contre son épouse, l'accusant de « violences volontaires »[41].
À la suite de la demande d'une mise en garde à vue par le parquet de Bordeaux, le bureau de l'Assemblée nationale refuse la levée de l'immunité parlementaire de Benoit Simian, nécessaire pour appliquer la mesure judiciaire[42],[43]. Malgré l’interdiction de se présenter au domicile conjugal, il continue à tenter d'y pénétrer et il ment sur son identité ainsi que sa profession quand les gendarmes l'en empêchent[41],[44]. La justice confirme et prolonge en mars 2021 l’interdiction faite à Benoît Simian de voir son épouse et décide de renforcer la protection de celle-ci en raison de la « persistance du comportement violent » du député[22]. À l'issue de l'enquête, il est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour un procès prévu en mars 2022[45],[46].
Mediapart indique en que « plusieurs signalements sur le comportement problématique de l’élu ont été adressés ces dernières années aux autorités, sans que cela n’amène de réactions ». Ainsi, une de ses collaboratrices parlementaires aurait été contrainte de dormir dans la même chambre que lui, à même le sol, et le député aurait tenté de pénétrer dans la salle de bains alors qu’elle prenait sa douche. Selon le site d'investigation, Benoît Simian utiliserait par ailleurs ses fonctions politiques pour « régler des comptes personnels » en tentant d'installer sa permanence dans le domicile conjugal, qu’il n’avait plus le droit d’occuper, et faire reloger son épouse ailleurs, ce qu’elle n’avait pas demandé[46].
En mai 2022, selon Mediapart, le député a porté plainte contre la préfète de Gironde, au motif qu'elle n'aurait pas accepté de mettre en oeuvre le concours de la force publique pour déloger l'ex-femme de M. Simian. La préfecture indique qu'il n'y avait aucune base juridique pour une telle expulsion: « Il n’y a pas de jugement d’expulsion, de décision de justice sur laquelle on pourrait s’appuyer pour autoriser le concours de la force publique pour expulser son ex-femme »[47].
Le , Benoît Simian est condamné à huit mois de prison avec sursis[48]. Il doit également verser 5 000 euros à son ex-compagne, et a interdiction de s’approcher d’elle ou du domicile conjugal pendant un an[48]. Toutefois, il échappe à une peine d’inéligibilité[48].
Harcèlement sexuel d’une collaboratrice parlementaire
Benoît Simian est visé par une enquête judiciaire faisant suite au signalement du déontologue de l’Assemblée nationale[49]. Une ancienne collaboratrice parlementaire a saisi en le déontologue concernant le comportement du député à son égard[49]. Celui-ci l’aurait notamment contrainte à dormir ensemble lors d’un déplacement en [49].
Notes et références
- Anne-Sophie Lechevallier, « Députés, cheminots… et marcheurs », Paris Match, semaine du 12 au 18 avril 2018, p. 24
- Yann Guégan et Diane de Fortanier, « La galaxie LRM à l’Assemblée nationale », sur contexte.com, (consulté le ).
- « Gironde : le maire PS de Ludon-Médoc rejoint Emmanuel Macron », sur francebleu.fr, (consulté le )
- Yves Maugue, « Législatives en Gironde : qui est Benoît Simian, le nouveau député REM du Médoc » (consulté le ).
- Mickaël Bosredon, « Gironde: A Ludon-Médoc, le maire accuse le député LREM Benoit Simian d'avoir orchestré une démission massive d'élus », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Municipales à Ludon-Médoc: Le maire sortant facilement réélu dès le premier tour », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- https://www.20minutes.fr/politique/2478083-20190321-gironde-faut-faire-disparaitre-immeuble-signal-paysage-annee-clame-depute-lrem-benoit-simian
- Julien Lestage, « Départementales : Benoit Simian, député du Médoc, candidat sur le canton Sud-Médoc », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Mickaël Bosredon, « Gironde: 80 km/h, RER métropolitain, «flygskam»... Le député Simian (LREM) défend la «responsabilisation des territoires» et «l'écologie incitative» », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- Mickaël Bosredon, « La République en marche: Le député Benoît Simian veut un retour du cumul des mandats, mais «sans le cumul des indemnités» », sur 20minutes.fr, (consulté le )
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- [vidéo] Le député LREM du Médoc Benoit Simian explique son adhésion au mouvement radical sur YouTube
- Modifications à la composition des groupes.
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- Par Jannick AlimiLe 24 septembre 2019 à 10h16 et Modifié Le 24 Septembre 2019 À 10h26, « Aides à domicile rabotées pour les seniors : «Nous sommes très nombreux chez LREM à y être opposés» », sur leparisien.fr, (consulté le )
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- Antton Rouget, « Les nouveaux faits d’armes du député Simian, toujours protégé par l’Assemblée nationale », sur Mediapart, (consulté le )
- Antton Rouget, « Le député Simian s’en prend désormais à la préfecture de la Gironde », sur Mediapart (consulté le )
- Antton Rouget, « L’ex-député LREM Benoît Simian condamné pour le harcèlement de son ex-femme », sur Mediapart (consulté le )
- Antton Rouget, « Le député Benoît Simian visé par une nouvelle enquête », sur Mediapart (consulté le )
Liens externes
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