Bermond Cornut
Bermond Cornut, mort le [1], est un ecclésiastique provençal qui est successivement chanoine (en 1185), prévôt (en 1202) du chapitre cathédral de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence, évêque de Fréjus, puis archevêque d'Aix-en-Provence.
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Bermond Cornut | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Inconnue Lieu inconnu |
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Ordination sacerdotale | Date inconnue | |||||||
Décès | Lieu inconnu. Probablement Aix-en-Provence |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | Date Inconnue | |||||||
Archevêque d'Aix-en-Provence | ||||||||
Après le – | ||||||||
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Évêque de Fréjus | ||||||||
fin 1206 – Après le | ||||||||
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Prévôt du chapitre cathédral de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence | ||||||||
avant 1202 – fin 1206 | ||||||||
Chanoine du chapitre cathédral de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence | ||||||||
avant 1185 – avant 1202 | ||||||||
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Biographie
Évêque de Fréjus
Bermond Cornut devient évêque de Fréjus après la mort de l'évêque Raymond de Capella qui survient le [2] et prend possession de ce siège avant la fin de l'année.
Archevêque d'Aix-en-Provence
Bermond Cornut accède au siège archiépiscopal d'Aix-en-Provence au moment même où les légats du pape Innocent III outrepassent les instructions de celui-ci dans leur affrontement avec Raymond VI de Toulouse et ses alliés, et provoquent un retournement du pontife dont l'opinion est habilement travaillée par la diplomatie de Pierre II d'Aragon, du roi de France, Philippe-Auguste, et du comte de Toulouse. Le , le pape ordonne à son légat Arnaud Amaury, archevêque de Narbonne, d'assembler un concile qui sera chargé d'examiner les plaintes du comte de Toulouse, marquis de Provence et comte de Melgueil[3]. Le pape prescrit à Simon de Montfort de restituer aux vassaux du roi d'Aragon les biens dont ils ont été dépouillés et de rendre hommage à ce souverain pour la vicomté de Carcassonne[3].
Les légats, Arnaud Amaury, Hugues Raimond, évêque de Riez, et le chanoine de Gênes Thédise[4], et Simon de Montfort ne veulent pas perdre les bénéfices de la croisade et cherchent appui auprès des prélats languedociens qu'ils réunissent à Lavaur dès le [5], et provençaux qui participent au concile régional d'Orange le , tandis que Gervais de Chichester entreprend de prêcher à nouveau contre les Cathares. Les résolutions qui émanent de ces assemblées utilisent un vocabulaire terrible.
« Si la perfide ville de Toulouse n'est pas retranchée de l'hydre de l'hérésie dont elle est le membre le plus putride, il est à craindre que le venin du monstre n'infecte de nouveau les lieux circonvoisins déjà purifiés , et que ce que vous avez réédifié par de grands travaux et des dépenses énormes, ne retombe dans un chaos plus profond que celui dont vous venez a peine de le retirer. Nous vous prions donc en toute humilité , en fléchissant les genoux et en versant des larmes abondantes , qu'imitateur du zèle de Phinéas, vous preniez en main le glaive de la justice, et que cette cité perverse, dont les crimes égalent ceux de Sodome et de Gomorrhe, soit radicalement exterminée avec toutes les ordures et les souillures qui se sont accumulées sous le ventre gonflé de venin de la vipère[6] »
Bermond Cornut fait partie, des évêques qui chargent Hugues Raimond, Thédise, et
Bibliographie
- Joseph Hyacinthe Albanès (auteur principal) et Ulysse Chevalier (continuateur, annotateur, éditeur scientifique), Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France. Aix : Bermond Cornut, t. 1, Montbéliard, P. Hoffmann, 1899-1920 (lire en ligne), p 63 à 64.
- Augustin Calmet, Histoire Universelle, Sacrée Et Profane : Depuis Le Commencement Du Monde Jusqu'A Nos Jours, vol. 11, Strasbourg, Jean-Daniel Dulsecker, , 722 p. (lire en ligne).
- Ulysse Chevalier, Les nominations épiscopales du XIIIe au XVe siècle, Lyon, Emmanuel Vitte, , 15 p. (lire en ligne).
- Hippolyte Espitalier, Les Evêques de Fréjus du XIIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Draguignan, Imprimerie C. et A. Latil, , 535 p. (lire en ligne).
- Stephen O'Shea (auteur) et Sophie Descours (éditeur scientifique) (trad. de l'anglais par Christophe Billon, The Perfect Eresy, publié en 2001, en anglais, par Walker Publishing Company, Inc), Les Cathares: Vie et mort de parfaits hérétiques, Bruxelles, Ixelles Éditions, , 400 p. (ISBN 978-2-87515-501-6 et 978-2-87515-230-5, lire en ligne).
- Carl Schmidt, Histoire et doctrine de la secte des Cathares ou Albigeois, Paris/Genève, J. Cherbuliez, , 426 p. (lire en ligne).
Références et notes
Références
- Ulysse Chevalier 1898, p. 4.
- Hippolyte Espitalier 1898, p. 37. [lire en ligne]
- Carl Schmidt 1849, p. 254.
- Stephen O'Shea 2014 [lire en ligne]
- Augustin Calmet 1767, p. 53. [lire en ligne]
- Carl Schmidt 1849, p. 256.
Notes
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