Bernard Artigau

Bernard Artigau ( à Licq-Athérey - à Buenos Aires, Argentine) est un as de l'aviation français de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte douze victoires aériennes homologuées[1]. Pendant l'Entre-deux-guerres il est pilote sur des lignes commerciales en Amérique du Sud, et reviendra servir son pays pendant la Seconde Guerre mondiale[2].

Bernard Artigau
Naissance
Licq-Athérey
Décès  73 ans)
Buenos Aires (Argentine)
Allégeance France
Arme Aviation
Grade Sous-lieutenant
Années de service 1914 – 1945
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Légion d'honneur (Chevalier),
Médaille militaire,
Croix de guerre avec cinq palmes,
Croix de guerre belge
Autres fonctions Pionnier de l'aviation commerciale pendant l'entre-deux-guerres.

Biographie

Première Guerre mondiale

Bien que né en France, Bernard Artigau a grandi en Argentine où ont émigré ses parents un an après sa naissance. L’espagnol devient de fait sa langue maternelle et c’est sous le prénom d’usage de Bernardo que le jeune homme grandit et se passionne pour l’aviation naissante, devenant apprenti mécanicien.

Lorsque la guerre éclate en Europe, Artigau est en Argentine et ne répond pas à l'appel de mobilisation, étant déclaré insoumis. C’est volontairement que le jeune homme rentre en France au mois d’, probablement par esprit d’aventure et désir de devenir pilote. Parlant avec difficulté le français, il est incorporé au 144e régiment d'infanterie comme simple soldat le et l'armée abandonne les poursuites disciplinaires à son encontre. Sur sa demande et grâce à ses compétences en mécanique, il intègre rapidement l'aviation et est envoyé à l'entrainement sur des Caudron à Tours et Avord. Il est promu au grade de caporal le . Le , il reçoit le brevet de pilote militaire no 5894. Il est affecté à l'Escadrille N15 (en) (le 'N' signifiant que ses pilotes volaient sur des Nieuport), le . En août, il est à nouveau promu, il obtient le grade de sergent[2]. À 15h40, le , Artigau remporte sa première victoire. Le 1er novembre, il abat un avion de reconnaissance allemand. Le , il partage une victoire avec Gabriel Guérin sur un biplace allemand[3],[2].

Le , Artigau fait à nouveau équipe avec Guérin pour abattre un avion ennemi au-dessus de Nogent-l'Abbesse. Il est promu au grade d'adjudant en mars. Artigau remporte deux nouvelles victoires les 11 et . Il partage deux victoires en mai — la première le 15 avec André Barcat (en) et la seconde le 27 avec Armond J. Berthelot. En juin, il est à nouveau victorieux le 1er et le 7 et se voit remettre la Médaille militaire le 25. Il remporte sa onzième victoire le , en abattant un Rumpler[3]. En , il est promu sous-lieutenant. Enfin, le 28 du même mois, il remporte sa dernière victoire sur un Fokker D.VII[2].

Entre-deux-guerres et Seconde Guerre mondiale

Artigau retourne en Argentine avec 444 heures de vols sur son carnet de bord. Il finit la guerre décoré de la Médaille militaire, et des Croix de guerre française et belge. Le , il reçoit la Légion d'honneur. Il devient un pionnier de l'aviation commerciale pendant l'entre-deux-guerres en fondant une petite compagnie aérienne locale, puis travaillant pour l'Aéropostale à la fin des années 1920 et pour la société Air France durant les années 1930.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il n'est pas mobilisé dans l'armée française et va passer le restant de sa vie en Argentine à Buenos Aires. Il y meurt le [2].

Notes et références

  • (en) Norman L. R. Franks et Frank W. Bailey, Over the front : a complete record of the fighter aces and units of the United States and French Air Services, 1914-1918, Londres, Grub Street, , 228 p. (ISBN 978-0-948817-54-0 et 0-948-81754-2, lire en ligne)

Voir aussi

Article connexe

Liens extérieurs

  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de l’Armée française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.