Comté de Bigorre

Le comté de Bigorre était un ancien comté carolingien apparu au IXe siècle (cf.royaume de France) rattaché au royaume de Navarre en 829 [1]et situé dans le duché de Gascogne. Il devient possession anglaise avec le traite de Bretigny en 1360. Il sera rattaché au domaine royal francais en 1607 lors de l'accession du roi de Navarre au trône de France. Ses habitants sont les Bigourdans.

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Comté de Bigorre
(oc) Bigòrra

IXe siècle  1425


d'or aux deux lions léopardés de gueules, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.
Carte des fiefs de Gascogne vers 1150.
Informations générales
Statut Comté
Capitale Tarbes
Langue(s) Gascon
Religion Catholicisme
Histoire et événements
avant 907 Création du comté.
1194 le roi Pierre II d'Aragon oblige Bernard IV de Comminges à abandonner la Bigorre à sa fille Pétronille et la marie à Gaston VI de Béarn.
1216 Pétronille épouse Guy de Montfort, fils du chef de la croisade des Albigeois.
1247-1292 Crise de succession de Bigorre.
1302 Philippe IV le Bel l'annexe.
1425 La Bigorre est cédée à Jean Ier de Foix-Béarn.

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Étendue géographique

Il était entouré par l'Armagnac et l'Astarac au nord, le Béarn à l'ouest et la chaîne des Pyrénées au sud et le Comminges à l'est. De nos jours, son étendue correspond à la majeure partie du département des Hautes-Pyrénées.

Sa capitale était Tarbes et ses principales villes Lourdes, Campan, Vic-en-Bigorre, Cauterets, Bagnères-de-Bigorre, Barèges et Saint-Sever-de-Rustan.

Histoire

Avant la conquête romaine, il était occupé par le peuple aquitain des Bigerriones qui ont donné leur nom au comté. À la fin de la période mérovingienne, la Bigorre se trouve dans le duché de Vasconie.

Selon la charte d'Allaon, Loup Centulle, duc de Vasconie, donne au début du IXe siècle le comté de Bigorre à son fils Donat Loup. Mais la charte d'Allon est reconnue comme un faux du XVIIe siècle, et si l'existence de Donat Loup n'est pas mise en cause[2], elle est cependant repoussée à la fin du IXe siècle. Des études récentes[3] considèrent plutôt Donat Loup comme un arrière-petit-fils de Loup Centulle.

Le comté de Bigorre qui revient à Raymond Dat († v. 947), passe successivement dans la maison de Foix (ca. 1032/4), puis dans celle de Béarn (1080), de Marsan (1129), de Comminges (1180) et de Montfort (1216). Il devient l'enjeu de disputes entre plusieurs seigneurs voisins. Ainsi, en 1194, le roi d'Aragon doit forcer le comte de Comminges à y renoncer pour le confier au vicomte de Béarn. Plus tard, Simon IV de Montfort fait annuler le mariage de Nuno Sanchez avec la comtesse Pétronille pour la donner en mariage à son fils Guy.

Du temps d'Eschivat de Chabanais, le comte Simon V de Montfort avait revendiqué la Bigorre. Après la mort de Simon, son héritier vend ses droits au roi Henri Ier de Navarre, tandis que le vicomte Gaston VII de Béarn revendique la Bigorre au nom de sa fille Constance de Moncade. Il s'ensuit plusieurs procès, qui aboutissent finalement à l'annexion du comté en 1302 par le roi de France.

Au traité de Brétigny (1360), la couronne de France doit céder le comté aux Anglais. Il est reconquis en 1370. Il fait retour en 1425 à Jean Ier de Foix-Grailly comte de Foix et vicomte de Béarn. Celui-ci portera à partir de cette date le titre de comte de Bigorre.

La maison de Foix-Grailly s'éteint en 1483, et le comté passe à cette date à la maison d'Albret, puis en 1562 à celle de Bourbon. En 1589, Henri III de Bourbon, roi de Navarre, duc de Bourbon et de Vendôme, comte de Foix, de Périgord, d'Armagnac, de Bigorre et vicomte de Béarn devient roi de France sous le nom d'Henri IV et unit définitivement le comté de Bigorre à la Couronne en 1607.

Annexes

Notes et références

  1. Abbe Colomez, Histoire de la province et Comte de Bigorre, Tarbes, J-P Larrieu,
  2. Renée Mussot-Goulard, les princes de Gascogne, Lectoure,
  3. Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Occasional Publications / 5 », , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3), p. 14, 16

Articles connexes


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