Birdman (film)
Birdman ou (La Surprenante vertu de l'ignorance) ou Birdman ou (Les Vertus insoupçonnées de l'ignorance) au Québec, Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance) en version originale, est un film américain coécrit, coproduit et réalisé par Alejandro González Iñárritu, sorti en 2014.
Titre québécois | Birdman ou (Les Vertus insoupçonnées de l'ignorance) |
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Titre original | Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance) |
Réalisation | Alejandro González Iñárritu |
Scénario |
Alejandro González Iñárritu Nicolás Giacobone Alexander Dinelaris Jr. Armando Bó, Jr |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
TSG Entertainment New Regency Productions Worldview Entertainment R. et M. Productions Le Grisbi Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Comédie noire |
Durée | 119 minutes |
Sortie | 2014 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film traite de l'adaptation théâtrale de la nouvelle Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love) écrite par Raymond Carver en 1981. Le film a fait l'ouverture du festival international du film de Venise en 2014, où il fut aussi présenté en compétition officielle[1].
Le film atteint la consécration en 2015 en étant récompensé à quatre reprises lors de la 87e cérémonie des Oscars, en obtenant notamment l'Oscar du meilleur film ainsi que l'Oscar du meilleur réalisateur pour Alejandro González Iñárritu. Il obtient en 2016 le César du meilleur film étranger. Finalement, Birdman reçoit un nombre important de récompenses de l'industrie cinématographique.
Résumé
Riggan Thomson est un acteur à la gloire passée, plus connu pour avoir interprété le super-héros Birdman dans une trilogie de films. Le rôle l'habite encore, Thomson se prenant parfois à croire qu'il peut voler ou déplacer des objets par la pensée, tout en entendant les sarcasmes du personnage de Birdman. Riggan a cependant un projet pour relancer sa carrière : une nouvelle adaptation sur Broadway de la nouvelle Parlez-moi d'amour de Raymond Carver.
Pour monter l'adaptation, Riggan est entouré de son ami et avocat Jake, sa petite amie Laura, de l’actrice débutante Lesley et de sa fille Sam, qui sort d'une cure de désintoxication, comme assistante. Pendant les répétitions, l'autre acteur principal Ralph est blessé par la chute d'un projecteur. Riggan est persuadé d'avoir causé inconsciemment l’accident afin de recaster le rôle. Jake parvient à engager Mike Shiner, un acteur brillant mais hyper-exigeant qui est aussi le petit ami de Lesley. Les premières répétitions montrent les caprices de Mike : il sort de son personnage en constatant que le gin qu'il doit boire a été remplacé par de l'eau, et tente de violer Lesley pendant une scène d'amour. Riggan commence à douter du projet, malgré les critiques ravies de la présence de Mike, et Jake l'encourage à continuer. Un soir, Riggan surprend Sam en train de fumer du cannabis, mais elle lui rétorque la vanité de son projet qui ne sert que l'ego de l’acteur.
Lors de la répétition générale, Riggan aperçoit Sam et Mike ensemble. Il craint de voir l'acteur devenir un rival aussi bien sur scène qu'à la ville et sort fumer une cigarette, mais il se retrouve bloqué dehors en slips blancs serres et doit traverser Times Square à moitié nu pour revenir sur scène. L'incident est filmé par les passants, les vidéos deviennent virales et l'attente grandit à nouveau. Au terme de la répétition, Riggan retrouve dans un bar Tabitha Dickinson, une journaliste féroce qu'il cherchait à convaincre mais elle lui révèle qu'elle hait les stars hollywoodiennes, n'a aucune intention de voir la pièce mais va tout de même écrire une critique violente contre la pièce. Riggan se saoule, dort dans la rue et à son réveil le lendemain matin, se met à croire qu'il est dans un nouveau film Birdman et voler vers le théâtre.
La première approche et la vidéo virale de Riggan en sous-vêtements amuse Sam, qui commence à voir un homme derrière l'acteur. Avant la dernière scène, Riggan retrouve Sylvia, son ex-femme et mère de Sam, et lui avoue avoir tenté de se suicider quand elle a découvert qu'il la trompait plusieurs années auparavant. Quand il retourne sur scène, Riggan échange l'arme factice qu'il doit utiliser pour jouer son suicide avec un vrai pistolet, monte sur scène, dit ses dernières répliques avant de se tirer dans la tête. Les spectateurs médusés se lèvent et applaudissent, sauf Tabitha qui quitte la salle.
Le lendemain, la nouvelle de la tentative de suicide de Riggan fait la une de la presse. En tirant, l'acteur a perdu son nez, refait pendant la nuit. Jake lui rend visite et lui montre la critique dithyrambique de Tabitha, saluant la performance super-réaliste de l'acteur. Sam vient à son tour avant de quitter la pièce. Riggan se lève, enlève son bandage qui révèle un visage tuméfié proche de celui de Birdman et grimpe sur le rebord de la fenêtre. Quand Sam revient, elle trouve la pièce vide, regarde par la fenêtre avant de lever les yeux au ciel et sourire.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original : Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)
- Titre français : Birdman ou (La Surprenante vertu de l'ignorance)
- Titre québécois : Birdman ou (Les Vertus insoupçonnées de l'ignorance)
- Réalisation : Alejandro González Iñárritu
- Scénario : Alejandro González Iñárritu, Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris Jr. et Armando Bo III, d'après la nouvelle Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love, 1981) de Raymond Carver[2]
- Musique : Antonio Sánchez
- Direction artistique : Stephen H. Carter
- Décors : Kevin Thompson et George DeTitta Jr.
- Costumes : Albert Wolsky
- Photographie : Emmanuel Lubezki
- Son : Frank A. Montaño, Jon Taylor
- Montage : Stephen Mirrione et Douglas Crise
- Production : Alejandro González Iñárritu, John Lesher, Arnon Milchan et James W. Skotchdopole
- Production associée : Armando Bó, Jr, Alexander Dinelaris Jr., Nicolás Giacobone, Drew Houpt et Christina Won
- Production déléguée : Molly Conners, Sarah E. Johnson et Christopher Woodrow
- Sociétés de production[3] :
- États-Unis : TSG Entertainment, New Regency Productions et Worldview Entertainment
- France : R. et M. Productions et Le Grisbi Productions
- Sociétés de distribution[3] :
- Budget : 18 millions de $[4]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format[5] : couleur (Technicolor) - 35 mm - 1,85:1 (Panavision) - son Dolby Digital | Datasat
- Genre : comédie noire
- Durée : 119 minutes
- Dates de sortie[6] :
- États-Unis :
- Belgique :
- France :
- Classification[7] :
- États-Unis : Interdit aux moins de 17 ans (R – Restricted)[Note 1].
- France : Tous publics (visa d'exploitation no 140693 délivré le )[8].
Distribution
- Michael Keaton (VF : Bernard Lanneau) : Riggan Thomson / Birdman
- Zach Galifianakis (VF : Daniel Lafourcade) : Jake, le producteur et l'ami de Riggan Thomson
- Edward Norton (VF : Damien Boisseau) : Mike Shiner
- Andrea Riseborough (VF : Marie-Eugénie Maréchal) : Laura Aulburn, la petite amie de Riggan Thomson
- Amy Ryan (VF : Isabelle Gardien) : Sylvia, l'ex-femme de Riggan Thomson
- Emma Stone (VF : Élisabeth Ventura) : Sam Thomson, la fille de Riggan Thomson
- Naomi Watts (VF : Anneliese Fromont) : Lesley Truman, la petite amie de Mike Shiner
- Lindsay Duncan (VF : Françoise Vallon) : Tabitha Dickinson, la journaliste
- Merritt Wever (VF : Rosalie Symon) : Annie, la manager
- Jeremy Shamos (VF : Gérard Darier) : Ralph
- Michael Siberry (en) : Larry
- Bill Camp : L'homme fou
- Damian Young : Gabriel
- Hudson Flynn : Billy
- William Youmans (en) : Tommy, le barman
- Natalie Gold : Clara
- Clark Middleton : Sydney
- Frank L. Ridley (en) : M. Roth
- Stefanie Bari : Sophie
- Jackie Hoffman : Mary (la femme au balcon)
- Katherine O'Sullivan : L'assistante costumière
Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[9] et selon le carton de doublage.
Production
Développement
Alejandro González Iñárritu révèle, en , sa prochaine réalisation intitulée Birdman, dont il sera aussi le scénariste avec Nicolas Giacobone, Alexander Dinelaris et Armando Bo. Il en est également producteur aux côtés de John Lesher et Arnon Milchan. Le tournage est prévu en [10]. Le film s'inspire de la nouvelle intitulée Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love) de Raymond Carver, publiée en 1981[2].
La fin du film, scénarisée, fut modifiée lors du tournage. Le dénouement originel était sur un registre plus satirique et de boucle sans fin, incluant les critiques James Lipton et Charlie Rose ainsi que Johnny Depp dans le rôle de Jack Sparrow[11].
Choix des acteurs
La production choisit Michael Keaton pour interpréter le rôle principal de Riggan Thomson, alias Birdman, ainsi que Emma Stone, Naomi Watts, Zach Galifianakis et Edward Norton[12].
L'histoire du film tend un miroir à la carrière de Michael Keaton qui a notamment connu la célébrité grâce à son interprétation du rôle-titre de Batman et Batman : Le Défi de Tim Burton, puis est lentement passé au second plan[13].
Tournage
Le tournage débute finalement le à New York[14].
Le théâtre qui a servi comme décors est le St. James Theatre, situé au 246 W., 44th St. (entre les 7e et 8e avenues) à New York. Néanmoins, pour des questions de dimensions, un plateau fut créé en studio pour certaines scènes de théâtre[15].
Le film, grâce à des trucages, se présente visuellement comme un seul plan-séquence qui dure sur la presque totalité du film[16]. Cela en fait donc le plus long faux plan-séquence de l'histoire du cinéma[17].
Musique et trame sonore
La trame sonore est majoritairement constituée de performances de batterie jazz, jouée par le batteur Antonio Sanchez[18], et de plusieurs pièces classiques, notamment par Ravel, Mahler et Tchaïkovski.
Accueil
Projections aux festivals
Avant la sortie au cinéma, le film fut sélectionné dans plusieurs festivals de cinéma[6] :
- États-Unis : (Festival du film de Telluride) ; (Festival du film de New York)
- États-Unis : (Festival international du film des Hamptons) ; (Festival du film de Philadelphie)
- États-Unis : (Festival international du film de Chicago) ; (FilmColumbia Festival)
- États-Unis : (MoMA - The Contenders)
- Italie : (Mostra de Venise)
- Suisse : (Festival du film de Zurich)
- Royaume-Uni : (Festival du film de Londres)
- Royaume-Uni : (Brighton Film Festival) et (Festival international du film de Leeds)
- Mexique : (Festival international du film de Morelia)
- Allemagne : (Festival international du film de Hof)
- Belgique : (Festival du film de Gand)
- Autriche : (Festival international du film de Vienne)
- Suède : (Festival international du film de Stockholm)
- Macédoine du Nord : (Cinedays Film Festival)
- Pologne : (Camerimage)
- Taïwan : (Golden Horse Film Festival and Awards)
- Estonie : (Festival du film Nuits noires de Tallinn)
- Slovénie : (Ljubljana International Film Festival)
- Argentine : (Festival international du film de Mar del Plata)
- Émirats arabes unis : (Festival international du film de Dubaï)
- Serbie : (Festival international du film de Belgrade)
- Lituanie : (Festival international du film de Vilnius)
- Chine : (Festival international du film de Pékin)
- Ukraine : (Festival international du film d'Odessa)
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 88/100[19] |
Rotten Tomatoes | 91%[20] |
Allociné |
Périodique | Note |
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Le Parisien | |
20 Minutes | |
L'Écran fantastique | |
Les Inrockuptibles | |
L'Express | |
Libération |
Pour le critique cinématographique Thomas Sotinel, dans le journal Le Monde, « Birdman est une comédie, une fantaisie débridée, l’occasion rêvée pour Iñarritu de briller dans la société des cinéastes. Et il en profite sans vergogne, partageant généreusement son plaisir avec les spectateurs »[21]. Dans le journal Le Figaro, un autre critique cinématographique, Éric Neuhoff se fait lyrique : « Sur un rythme endiablé, Alejandro González Iñárritu dévoile les dessous de la célébrité, repeint le ciel aux couleurs de l'avenir, fournit des ailes au cinéma »[16].
Box-Office
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis | 42 340 598 $[22] | 26 | |
France | 662 003 entrées[23] | 7 | |
Mondial | 103 215 094 $[22] | 26
|
Notes et références
Notes
- Classification États-Unis : Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte - « Classé R pour le langage tout au long, certains contenus sexuels et brève violence. »
Références
- (en) Nancy Tartaglione, « Venice Film Festival Lineup Announced: Manglehorn, Good Kill In Competition; Bogdanovich, Franco, Levinson, Von Trier Also In Official Selection », Deadline, (consulté le ).
- (en) Sheila Roberts, « Andrea Riseborough Talks Shadow Dancer, the Film's Reception in Northern Ireland, Her Personal Memories of the Era, Iñárritu’s Birdman, and More », sur Collider, (consulté le ).
- (en) « Birdman - Société de Production / Sociétés de distribution » sur l’Internet Movie Database (consulté le 19 février 2021).
- (en) « Budget du film Birdman », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
- (en) « Birdman - Spécifications techniques » sur l’Internet Movie Database (consulté le 19 février 2021).
- (en) « Birdman - Dates de sortie » sur l’Internet Movie Database (consulté le 18 février 2021).
- (en) « Birdman - Guide Parental » sur l’Internet Movie Database (consulté le 18 février 2021).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre Birdman », sur CNC (consulté le ).
- « Fiche du doublage français », sur RS Doublage (consulté le ).
- (en) Borys Kit, « Alejandro Gonzalez Inarritu Going Funny With Birdman », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
- (en) « The Original Ending of BIRDMAN Featured a Trippy Johnny Depp Cameo », sur Collider,
- (en) Angie Han, « Alejandro González Iñárritu's Comedy Birdman Adds Edward Norton, Michael Keaton, Emma Stone, and More », sur SlashFilm, (consulté le ).
- « Michael Keaton : comment Birdman a ressuscité Batman », réservé aux abonnés, sur L'Obs,
- (en) Guy Lodge, « Iñárritu's Birdman starts shooting with Michael Keaton, Naomi Watts, Emma Stone, Zach Galifianakis and more », sur HitFix, (consulté le ).
- Birdman: All-Access, Making-of
- Éric Neuhoff, « " Birdman " : traite des planches », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Birdman : les dessous de la séquence avec Michael Keaton en slip », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Joe Bosso, « Drummer-composer Antonio Sanchez talks Birdman » [archive du ], MusicRadar,
- « Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance) » [vidéo], sur metacritic.com (consulté le ).
- (en) « Birdman (2014) » [vidéo], sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
- Thomas Sotinel, « " Birdman " : Alejandro Gonzalez Iñarritu lutte contre la gravité », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) « Birdman », sur Box Office Mojo (consulté le )
- (en) « Birdman », sur JP's Box-office (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Carver (trad. Gabrielle Rolin), Parlez-moi d'amour (What We Talk About When We Talk About Love, 1981), éd. Points, Paris, , 192 p., (ISBN 978-2-7578-3215-8)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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