Bofors 40 mm L/60
Le 40 mm Bofors L/60 est un canon antiaérien conçu par l’armurier suédois Bofors au début des années 1930. Sa version initiale était baptisée 40L60, car le tube a une longueur théorique égale à 60 fois le calibre. Il fut fabriqué en Suède par la société Bofors elle-même, mais également sous licence dans de nombreux autres pays. Une grande partie des nations impliquées dans la Seconde Guerre mondiale l'ont utilisé sous des versions différentes, et même après. De nombreuses versions sont toujours en service dans les années 2020.
Ne doit pas être confondu avec Bofors 40 mm L/70.
Bofors 40 mm L/60 | |
Servants canadiens d’un canon Bofors 40 mm durant la Seconde Guerre mondiale | |
Présentation | |
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Pays | Suède |
Type | Canon mitrailleur |
Munitions | Obus de 40 mm |
Fabricant | Bofors |
Période d'utilisation | 1930 |
Durée de service | 1932 - |
Poids et dimensions | |
Masse (non chargé) | 1 981 kg |
Longueur du canon | 56 calibres |
Caractéristiques techniques | |
Portée maximale | 7 160 m |
Cadence de tir | 120 obus/min |
Vitesse initiale | 881 m/s |
Historique
Le Bofors 40 mm fut utilisé sur presque tous les navires britanniques et américains de 1943 à 1945. Équipé du nouveau système de visée Mark 51, il devint une arme redoutée, à laquelle ont été attribués la moitié des appareils japonais abattus entre le et le [1].
La version 40 AA 39/55 (le Bofors 40 mm fut adopté par la France en 1939) était encore en service dans les régiments d'artillerie « sol-air » de l'Armée française dans les années 1970 (en particulier au 7e Groupe d’Artillerie Antiaérienne de Marine à Colmar (régiment basé alors au Quartier Walter), devenu le 57e régiment d'artillerie le [2].
Un canon construit aux États-Unis coûte environ 10 000 dollars américains en 1950[3].
Dans la Marine française, ce canon équipait les patrouilleurs de la classe P400, dont le dernier sera désarmé en 2022.
Il équipe plusieurs types d'engins au début du XXIe siècle dont une version du Combat Vehicle 90.
Caractéristiques
Le Bofors 40 mm est d'origine suédoise.
Portée utile
- en anti-aérien : 3 800 m par autodestruction de l'obus ;
- en anti-personnel : 3 000 m ;
- en anti-char : 1 000 m ;
- portée maximale supérieure à 7 000 m.
Poids de l'obus anti-aérien
0,890 kg pour 68 g d'explosif. Le coup complet (douille, obus et charge propulsive) pèse 2,12 kg.
Généralement, quatre coups sont réunis sur une lame-chargeur, pour être introduits facilement à la main dans la trémie située sur la face supérieure de la pièce. La trémie peut recevoir deux lames, soit huit coups, qui seront tirés en quatre secondes ; sur la plateforme tournante de la pièce, une étagère peut contenir sept lames supplémentaires (28 coups, soit quatorze secondes de tir), que le servant pourvoyeur pourra amener successivement dans la trémie pendant le tir. Un servant au sol peut introduire de l'extérieur de nouvelles lames dans l'étagère de la plate-forme si nécessaire.
Vitesse initiale
850 m/s à la sortie du tube.
Cadence de tir
120 coups par minute[4].
Au moins pour le modèle encore en service dans l'armée de terre française dans les années 1970, chaque pièce avait deux tubes : un en place sur la pièce, l'autre en réserve dans une caisse. Le tube est assemblé sur la pièce par un filetage interrompu, permettant son démontage par rotation d'un sixième de tour : ceci permettait, après démontage, de laisser refroidir le tube utilisé tout en conservant la pièce en service avec le second tube remonté en place. L'opération de changement de tube nécessitait au moins trois servants et pouvait être faite en environ 30 secondes par une équipe bien entraînée ; en école à feu, le changement de tube se faisait tous les 80 coups.
Outre l'obus anti-aérien, il existait un autre obus explosif pour usage antichar et un obus d'exercice non explosif (surnommé « boulet »).
Notes et références
- (en) « United States of America 40 mm/56 (1.57") Mark 1, Mark 2 and M1 », NavWeaps.com, (consulté le )
- https://www.af.mil/News/Article-Display/Article/109868/gunship-guru-saves-14-million/
- Les armements de défense anti-aérienne par canons et armes automatiques, publié par le Comité français pour l’histoire de l’armement terrestre.
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
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