Botong Francisco

Botong Francisco ou Carlos V. Francisco (Angono, 1912Angono, 1969) est un artiste peintre et muraliste philippin.

Botong Francisco
Biographie
Naissance
Décès
(à 56 ans)
Angono
Sépulture
Libingan ng mga Bayani (en)
Nationalité
Activité
Autres informations
Genre artistique
Distinction

Biographie

Carlos Modesto Villaluz Francisco naît le à Angono, dans la province de Rizal dans la possession américaine des Philippines sous l'autorité du Gouvernement insulaire des Îles Philippines[1],[2].

En plus de sa carrière de peintre et muraliste, Botong participe également à la conception des costumes dans le cinéma philippin et est le chef décorateur de l'adaptation cinématographique de 1961, Noli Me Tángere (en) du roman Noli Me Tángere de José Rizal[3].

Il est à l'origine de la découverte des désormais célèbres pétroglyphes d'Angono en 1965, ayant signalé l'existence de l'abri sous roche[4],[5],[6].

Botong Francisco meurt à Angono le [1],[2].

En 1973, il est fait Artiste national des Philippines à titre posthume, la plus haute distinction pour un artiste de ce pays.

Œuvre

Une partie de la peinture murale The Progress of Medicine in the Philippines (en), au musée national des Philippines.

Francisco est un éminent praticien de la peinture murale pendant de nombreuses décennies et est surtout connu pour ses œuvres historiques. Il est l'un des premiers modernistes philippins avec Galo Ocampo (en) et Victorio Edades (en), qui ont rompu avec le romantisme des scènes philippines de Fernando Amorsolo. Selon le restaurateur Helmuth Josef Zotter, l'art de Francisco « est un excellent exemple de peinture linéaire où les lignes et les contours apparaissent comme des découpes »[7].

Ses grandes œuvres comprennent des représentations du Pacte de sang[alpha 1], de la première messe aux Philippines (en), du martyre de José Rizal, Bayanihan[alpha 2], de Magpupukot[alpha 3], de Fiesta, de Bayanihan sa Bukid[alpha 4], de Sandugo (en)[alpha 5], du portrait de Purita Kalaw Ledesma[alpha 6], de l'invasion de Limahong et des fiançailles musulmanes[7].

Certaines de ses peintures murales ont subi de gros dégâts au fil des ans. Le Pageant of Commerce est sorti de plusieurs années de restauration en 2000[7]. Sa peinture murale The Progress of Medicine in the Philippines (en) (Les progrès de la médecine aux Philippines) a été restaurée pour la troisième fois en 2007 et se trouve actuellement au musée national des Beaux-arts de Manille (en). Une réplique de haute qualité de la peinture murale se trouve également à son ancien emplacement dans le hall de l'hôpital général des Philippines (en)[9],[10].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Botong Francisco » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. Le pacte de sang est un ancien rituel aux Philippines destiné à sceller une amitié ou un traité, ou à valider un accord. Les parties contractantes se coupaient les poignets et versaient leur sang dans une coupe remplie d'un liquide, tel que du vin, et buvaient le mélange.
  2. « Bayanihan » est un terme philippin issu du mot bayan, qui désigne une nation, un pays, une ville ou une communauté. Le terme entier bayanihan fait référence à un esprit d'unité ou d'effort communautaire pour atteindre un objectif particulier[8].
  3. Voir l'œuvre Magpupukot (Pulling in the net) sur le site de Christie's.
  4. Voir l'œuvre Bayanihan sa Bukid sur le site sining-ng-magiting-blog.tumblr.com.
  5. Le Sandugo est un pacte de sang conclu sur l'île de Bohol aux Philippines, entre l'explorateur espagnol Miguel López de Legazpi et Datu Sikatuna (en), le chef de Bohol, le , pour sceller leur amitié dans le cadre de la tradition tribale. Ce traité est considéré comme le premier traité d'amitié entre les Espagnols et les Philippins. Sandugo est un mot Visayan qui signifie « un seul sang »[1].
  6. Voir le portrait de l'écrivaine Purita Kalaw Ledesma sur la page 2 de l'article « Purita Kalaw-Ledesma: hail the mother of Philippine modern art », sur le Philippine Daily Inquirer du .

Références

  1. Francisco 1989, p. 1.
  2. (en) « Botong Francisco », sur hisour.com (consulté le ).
  3. (en) « Cultural Aim Behind New Arriva-Bayanihan Film Organization », Kislap Movies, juin 1961, p. 124–25.
  4. (en) « The Angono-Binangonan Petroglyphs », sur Artes de las Islas Filipinas (consulté le ).
  5. (en) Lito Zulueta, « Jose Blanco, Angono folk muralist, dies; 76 », Philippine Daily Inquirer, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Angono Petroglyphs », sur National Museum of the Philippines (consulté le ).
  7. (en) Alex Y. Vergara, « How to Save a Botong Francisco », sur Philippine Daily Inquirer, (consulté le ) (deuxième partie).
  8. (en) Rolando M. Gripaldo, Filipino Cultural Traits: Claro R. Ceniza Lectures, CRVP, (ISBN 978-1-56518-225-7), p. 173.
  9. (en) Allison Lopez, « Art docs work on ‘dying’ Botong murals in PGH »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur inquirer.net, (consulté le ).
  10. (en) Nikki Francisco, « 10 Must-See Masterpieces at the National Museum of the Philippines », sur Spot.ph, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Source primaire

  • (en) Carlos Modesto Francisco, Botong: Alay at Alaala, Coordinating Center for the Visual Arts of the Cultural Center of the Philippines, (ASIN B0006EWXAK).

Liens externes

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