Boucherie canine
Une boucherie canine est une boucherie spécialisée dans la vente et la transformation de viande de chien.
Pour les articles homonymes, voir Boucherie (homonymie).
Histoire
La consommation de viande de chien, au fil des siècles, a concerné bon nombre de régions humaines. Pour assurer une filière à cette pratique, il a pu arriver qu'ouvrent des boucheries spécialisées dans le commerce de la viande de chien.
- En Europe
- En France, lors de la guerre de 1870, apparaissent à cause de la pénurie de produits alimentaires, des boucheries de chats, de chiens et de rats[1]. Des boucheries canines ont existé également aux Pays-Bas, comme l'atteste une publicité pour une « hondeslagerij » en 1928[2].
- En Corée du Sud
- La plus grande d'entre elles, située à Seongnam au sud-est de Séoul, doit fermer en [3].
- En Chine
- A Yulin dans le Guangxi, les boucheries canines abattent environ 300 chiens chaque jour ; les réactions ont été très contrastées lors de l'organisation d'un festival de la viande de chien dans cette ville à partir de 2010, entre amateurs de viande de chien et défenseurs des animaux[4]. Toutefois, la loi évolue et les boucheries canines chinoises sont destinées à la fermeture, sous la pression des classes moyennes qui préfèrent le chien comme animal de compagnie plutôt que comme animal de boucherie[5].
Toutefois, du fait de la réprobation quasi-générale de la cynophagie, les boucheries canines établies comme les boucheries « traditionnelles » ou les chevalines sont moins fréquentes.
- À Tahiti
- Ce sont des « préparateurs » qui colportent la viande de chien, la consommation demeurant interdite depuis 1959 dans l'archipel[6]. De même en France, aucune loi n'interdit la consommation de chien (et de chat) si l'animal est tué en respectant les règles d'abattage et d'hygiène prévues par le code rural[7].
- En Suisse
- Le commerce de la viande de chien est interdit, mais pas sa consommation[8].
En 2004, il y a eu un projet de nouvelle boucherie canine à Hambourg en Allemagne[9], mais la réaction des associations de défense de la cause animale et des riverains a coupé court au projet. Quant à la boucherie canine sur internet, elle a existé en Autriche. Mais il s'agissait d'un projet artistique[10].
Notes et références
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Étienne Dumont, « Neuchâtel / Le Muséum dit aux chiens "Donne la patte" », Bilan (en ligne), (lire en ligne, consulté le )
- (de) Christian Eckl, « Schäferhund-Schnauzen und Haxen vom Dackel: Die Hundemetzgerei aus Österreich », Wochenblatt (en ligne), Wochenblatt Verlagsgruppe (de), (lire en ligne, consulté le )
- X. Malher et B. Denis, « Le chien, animal de boucherie », Ethnozootechnie, Société d'ethnozootechnie, no 43, , p. 81-84
- Christophe Serra Mallol, « Manger du chien à Tahiti : une affirmation identitaire ? », Anthropozoologica, MNHN, vol. 45, no 1, , p. 157-172
- (en) Jonathan Watts, « Chinese legal experts call for ban on eating cats and dogs », The Guardian (en ligne), (lire en ligne, consulté le )
- (nl) « Hondenslagerij », De Waterlander, , p. 4 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Laure Gautherin, « En Corée du Sud, le plus grand marché de viande de chien ferme enfin », sur www.aufeminin.com, Aufeminin, (consulté le )
- Lexpress.fr, « Le festival de la viande de chien en Chine choque les amis des animaux », sur www.lexpress.fr, Groupe L'Express, (consulté le )
- Brian Palmer, « Est-il légal de manger son chat ? », sur www.slate.fr, Slate, (consulté le )
- (de) Andreas Reitmajer, « Hundemetzger schockiert die Tierschützer », sur kampfschmuser.de, (consulté le )
- Portail des canidés
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