Boulevard des Poilus

Le boulevard des Poilus est une voie nantaise située à la limite des quartiers Malakoff - Saint-Donatien et Doulon - Bottière, constituant une partie des « boulevards de ceinture » nantais.

Boulevard des Poilus
Situation
Coordonnées 47° 13′ 55″ nord, 1° 31′ 53″ ouest
Pays France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Malakoff - Saint-Donatien
Doulon - Bottière
Début Route de Sainte-Luce
Fin Rond-point de Paris
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 960 m
Histoire
Anciens noms Boulevard Saint-Donatien
Boulevard de la Colinière
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique

Description

Long de 960 m, le boulevard part du prolongement des boulevard des Belges au nord, pour déboucher sur le boulevard de Doulon au sud.

Dénomination

Son nom actuel lui a été attribué par délibération du conseil municipal du 30 décembre 1918, en hommage aux soldats français de la Première Guerre mondiale qui venait juste de prendre fin, soldats que l'on surnomma les « Poilus »[1]. Auparavant l'artère était une portion du « boulevard Saint-Donatien » jusqu'au 25 mai 1898, date à laquelle ce dernier fut baptisé « boulevard de la Colinière »[2].

Histoire

Le boulevard fut construit dans les années 1870, afin de relier la commune de Doulon à celle de Chantenay. Sur les plans antérieurs à 1900, l'ensemble de ces artères était désigné sous le nom de « boulevard de ceinture ».

Le nom de « Colinière », attribué dans un premier temps au boulevard, vient du fait que la juridiction des seigneurs de la Colinière s'étendait, avant la Révolution, sur plus de la moitié des terrains qui englobent actuellement l'artère[3].

Architecture

Le bâtiment le plus caractéristique du boulevard est probablement l'« école François-Dallet » (anciennement « école des Poilus ») sise aux nos 148-150,[coord 1],[4] et construite entre 1911 et 1913[5] sur des plans de l'architecte Étienne Coutan, qui a exprimé dans cette réalisation son goût pour le régionalisme et la verdure. L'école, peut-être inspirée des cottages anglais, est constituée de bâtiments aux façades en pierres locales et des espaces verts assurant la liaison entre les différentes parties. L'établissement porte le nom de François Dallet, un instituteur devenu définitivement aveugle lors de la Première Guerre mondiale et qui, ayant repris son activité après sa convalescence, est devenu directeur de l'école jusqu'à sa retraite en 1935[6]. À l'origine, l'établissement comprend deux classes de filles, deux classes de garçons et une « classe enfantine » mixte. Pour faire face à l'augmentation de la population dans le quartier, des agrandissements sont réalisés dans les années 1920 et 1930[5].

Notes et références

  1. « Poilus (boulevard des) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  2. « Belges (boulevard des) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  3. La Colinière..., p. 40.
  4. « Les écoles du quartiers Pilotière-Pin Sec », sur pilotiere-pinsec.fr (consulté le ).
  5. François Macé, Les écoles primaires de Nantes : petite histoire événementielle et illustrée des créations scolaires depuis 1800, Nantes, association pour la conservation de la mémoire de l'école à Nantes et en Loire-Atlantique (ACMENLA), , 210 p. (ISBN 978-2-7466-8251-1), p. 92.
  6. Olart 2009, p. 163.

Coordonnées des lieux mentionnés

  1. École élémentaire publique François-Dallet : 47° 14′ 03″ N, 1° 32′ 01″ O

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Noël Guillet, La Colinière : Une famille : les « Charette » et leur château - Une maison de quartier - Un lycée, Chantonnay, Association Doulon-histoire, , 172 p. (ISBN 2-908289-28-8)
  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 163.

Articles connexes

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