Boulevard du Maréchal-Juin

Le boulevard du Maréchal-Juin (en occitan : baloard del Marescal Juin) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il longe la Garonne, à l'ouest le quartier Saint-Michel, dans le secteur 5 - Sud-Est.

Pour les articles homonymes, voir Juin (homonymie) et Maréchal Juin.

Boulevard du Maréchal-Juin
(oc) Baloard del Marescal Juin
Situation
Coordonnées 43° 35′ 22″ nord, 1° 26′ 26″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 5 - Sud-Est
Quartier(s) Saint-Michel
Début Pont du Garigliano et no 11 boulevard des Récollets
Fin Pont Saint-Michel et no 2 allées Paul-Feuga
Morphologie
Route D6 (1813 - 1935)
D4 (1935 - 2017)
M4 (depuis 2017)
Type Boulevard
Longueur 960 m
Largeur entre 16 et 20 m
Transports
Métro  : Palais de Justice (à proximité)
Tramway   :
Bus L9
Histoire
Création 1967-1978
Nom actuel 10 juillet 1967
Lieux d'intérêt Conseil régional d'Occitanie
Notice
Archives 315554380818
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Description

Le boulevard du Maréchal-Juin correspond à une partie de la route départementale 4 qui va du lieu-dit de Peyrouliès, à Fronton, jusqu'à Toulouse et, de là, à Saint-Sulpice-sur-Lèze où elle est prolongée dans le département de l'Ariège par la route départementale 919 jusqu'à Saint-Jean-de-Verges, pour rejoindre la route nationale 20. En 2017, la partie de la route départementale 4 qui se trouve sur le territoire de Toulouse Métropole lui a été concédée comme route métropolitaine 4.

Voies rencontrées

Le boulevard du Maréchal-Juin rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

Transports

Le boulevard du Maréchal-Juin est parcouru et desservi par la ligne du Linéo L9. Au nord, la station de tramway Palais-de-Justice se trouve sur les allées Paul-Feuga, non loin de la station de métro du même nom, sur la ligne  , et des arrêts des lignes L4 et 31. Au sud, le boulevard des Récollets est traversé par les lignes de bus L4L5 et 34152.

Odonymie

Le nom du boulevard rend hommage à Alphonse Juin (1888-1967), maréchal de France. Son nom fut choisi par décision du conseil municipal le 10 juillet 1967, quelques mois seulement après sa mort. Il s'était rendu célèbre pour son action lors de Seconde Guerre mondiale et particulièrement lorsqu'il fut placé à la tête des troupes françaises en Italie[1]. Il s'illustra à la bataille du Garigliano, qui a donné son nom au pont qui relie le Ramier au boulevard du Maréchal-Juin[2]. Par ailleurs, le boulevard du Maréchal-Juin est prolongé au sud par l'avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, en hommage à Jean de Lattre de Tassigny, autre militaire élevé à la dignité de maréchal de France en 1952[3]. Le boulevard du Maréchal-Leclerc, pour Philippe Leclerc de Hauteclocque, se trouve dans le quartier Compans[4]. Il n'existe cependant pas de voie à Toulouse du nom du maréchal Pierre Koenig[5].

Histoire

Le boulevard du Maréchal-Juin est aménagé progressivement à partir de 1967, dans le prolongement de l'avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. Il est officiellement inauguré le 22 juin 1975, en présence de Marie-Cécile Bonnefoy, épouse du maréchal défunt. Le boulevard est finalement ouvert à la circulation au printemps 1978[1].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Hôtel de région

no 22 : le siège principal de l'hôtel de région d'Occitanie.
no 24 : le bâtiment de la rue des Bûchers.

L'hôtel de région a été le siège du conseil régional de Midi-Pyrénées, puis d'Occitanie, après 2016. Il est construit entre 1983 et 1985 sur les plans de l'architecte toulousain Jean-Pierre Estrampes. C'est également lui qui est chargé des travaux d'agrandissement pour la salle d'assemblée en 1990. Un nouveau bâtiment, à l'angle de la rue des Bûchers, est construit en 2008 par l'agence parisienne BDVA, qui associe Jérôme de Boisseson, Jean-Michel Dumas et Philippe de Vilmorin. Enfin, une dernière campagne de travaux est menée en 2011 par les architectes toulousains Jacques Munvez, Pierre-Luc Morel et Tony Rouillard[6],[7].

  • no  22 : le bâtiment principal est caractéristique des recherches de l'architecture postmoderne, qui réutilise de façon critique les formes et les matières traditionnelles. Il témoigne aussi de l'influence de l'architecte américain Louis Kahn, architecte « du silence et de la lumière », sur Jean-Pierre Estrampes. L'édifice se présente comme une forteresse, qui s'élève face au boulevard et à la Garonne. La composition obéit aux règles classiques de la symétrie. Les corps de bâtiment s'organisent autour d'une cour intérieure centrale, couverte d'une verrière. L'ossature est en béton armé, mais les murs sont couverts d'un plaquis de brique rouge, qui contraste avec la couleur des éléments de la structure en béton. Le portique d'entrée, inscrit dans un mur de clôture et cantonné par deux pavillons latéraux, mène à un escalier monumental. Il permet d'accéder au bâtiment principal, posé sur un socle et qui s'élève sur sept niveaux – rez-de-chaussée et six étages.
    Au nord, la salle d'assemblée est accessible par un large escalier. Au sud s'élèvent trois bâtiments rectangulaires légèrement coudés, placés en porte-à-faux. Ils reposent sur un socle en béton. Les façades de verre sont structurées par un quadrillage en béton brut en forte saillie. Les toits-terrasses sont végétalisés.
  • no  24 : le bâtiment s'élève à l'angle de la rue des Bûchers. Il se compose de corps de bâtiment de différentes hauteurs, allant de deux à quatre étages. Ils sont couverts soit d'un toit à longs pans de tuile, soit d'un toit terrasse. Les façades alternent les murs-rideaux en verre et en brique.

Le Génie du Temps

Cette sculpture monumentale est commandée dans le cadre du 1 % artistique. Elle est l'œuvre du sculpteur italien Michelangelo Pistoletto, qui s'inscrit dans le mouvement de l'Arte povera. Elle est inaugurée le par Alex Raymond, président du conseil régional, et Jack Lang, ministre de la Culture. En 2002, la sculpture est démontée et restaurée, avant d'être replacée, un peu plus au nord, en 2009. La sculpture fait 6 mètres de haut et pèse 20 tonnes. Elle est formée de deux blocs de marbre noir des Pyrénées, travaillé au ciseau ou à la gradine, donnant à l'œuvre un aspect brut où se devinent de larges cicatrices et des accidents. Elle est installée en porte à faux et soutenue par une puissante importante structure métallique, placée à l'intérieur[8].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Salies 1989, vol. 2, p. 44.
    2. Salies 1989, vol. 1, p. 516.
    3. Salies 1989, vol. 2, p. 92.
    4. Salies 1989, vol. 2, p. 98.
    5. Salies 1989, vol. 2, p. 54.
    6. Papillault 2016, p. 233.
    7. Notice no IA31110034, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
    8. Notice no IM31000801, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
    • Rémi Papillault (dir.), Laura Girard et Jean-Loup Marfaing, Guide d'architecture du XXe siècle en Midi toulousain, coll. « Architectures », Presses universitaires du Midi, Toulouse, 2016 (ISBN 978-2-8107-0469-9).
    • Roland Chabbert, « L’hôtel de région de Midi-Pyrénées », In Situ, no 34, 2018 (lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

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