Bouloire

Bouloire est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 2 102 habitants[Note 1].

Bouloire

L'église Saint-Georges et la place du Château.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Mamers
Intercommunalité Communauté de communes Le Gesnois Bilurien
Maire
Mandat
Anne-Marie Deloubes
2020-2026
Code postal 72440
Code commune 72042
Démographie
Gentilé Bilurien
Population
municipale
2 102 hab. (2019 )
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 25″ nord, 0° 32′ 57″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 176 m
Superficie 26,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Calais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bouloire
Géolocalisation sur la carte : France
Bouloire
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Bouloire
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Bouloire

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.

    Géographie

    Relief

    La commune est située à l'entrée du plateau calaisien dans la région du Perche. La topographie du bourg est accidentée : à l'ouest, au niveau de la Butte, l'altitude est de 154 mètres. En continuant vers le bourg et donc l'est, l'altitude tombe à 115 mètres au niveau d'une dépression dont le point le plus bas est situé au lavoir. Ensuite, en continuant vers l'est on arrive sur le plateau calaisien avec une altitude dépassant les 160 mètres.

    Géologie

    La commune est située sur les marges du Bassin parisien. On est donc est présence de roches sédimentaires de type sables et grès qui proviennent du proche Massif armoricain. Cette zone a été marquée par des périodes de transgressions et de régressions laissant place tantôt à une mer chaude et humide, puis à une surface, puis à un golfe, etc. Ces terres sont donc difficilement exploitables, car l'infiltration y est importante, et ne laissent donc pas de possibilité à l'installation d'un réseau hydrographique dense.

    Hydrographie

    Le cours d'eau principal de Bouloire est le Maunon[2] qui se jette dans la Dué. On trouve également une multitude de petits étangs.

    Accès

    Bouloire est un village-rue construit tout autour de la RD 357 (ex-RN 157) qui la traverse d'est en ouest. Cette route relie Orléans au Mans.

    La commune est située à 29 km à l'est-sud-est du Mans et à 112 km à l'ouest d'Orléans. Elle est également à 20 km à l'est du rond-point d'Auvours où l'on peut accéder à l'autoroute A28 reliant Rouen à Tours ou encore à l'autoroute A11 reliant Nantes à Paris.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 721 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sainte Cerotte », sur la commune de Sainte-Cérotte, mise en service en 1972[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 727 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Mans », sur la commune du Mans, mise en service en 1944 et à 26 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13], à 12 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Bouloire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,3 %), prairies (28,7 %), forêts (15,7 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le gentilé est Bilurien.

    Histoire

    Ce n'est qu'au XIe siècle que les premiers documents écrits attestent l'existence de Bouloire. Ainsi les Anglais s'y installent de 1425 à 1435, pendant la guerre de Cent Ans. C'est sans doute à cette période que le château fut reconstruit en un élégant manoir qui existe actuellement. Les châtellenies de Bouloire et de Maisoncelles sont élevées en baronnies en 1593 par lettres patentes du roi Henri IV.

    « Le vendredi 31 août 1680, à dix heures du matin » comme nous le précisent les Chroniques paroissiales[23], « l’église de Bouloire et presque toute la ville ont été dévorées par un affreux incendie ». Seuls le château, les murs de l'église, la maison du vicaire et la chapelle du cimetière sont restés debout.

    Sous l'Ancien Régime, le village de Bouloire détenait le grenier à sel établi en 1694, c'est-là que les particuliers se procuraient cette denrée si importante à l'époque, tant pour la conservation des aliments que pour l'impôt dont il faisait l'objet : la gabelle. Au XIXe siècle, l'établissement de la RN 157 modifie la physionomie du village en détruisant une partie des bâtiments de la basse-cour du château et les halles. L'aspect actuel est celui d'un village-rue.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Almire Breteau[24] Rad. Médecin, député de la Sarthe (1924 → 1927), sénateur de la Sarthe (1927 → 1930), conseiller général du canton de Bouloire (1895 → 1930)
    Les données manquantes sont à compléter.
    Pierre Dumont Rad. Médecin généraliste et chirurgien, conseiller général du canton de Bouloire (1930 → 1937), conseiller départemental (1943 → 1945, nommé par le régime de Vichy)
    Les données manquantes sont à compléter.
    [25]
    (démission)
    Raymond Douyère PS Médecin généraliste, député de la 2e circonscription de la Sarthe (1981 → 1986), député de la Sarthe (1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel), député de la 2e circonscription de la Sarthe (1988 → 1993 puis 1997 → 1999), onseiller général du canton de Bouloire (1994 → 2000)
    [25],[26] Claude Drouin DVG Enseignant, conseiller général du canton de Bouloire (2000 → 2008)
    [27] mai 2020 Jean-Marie Bouché[28] DVD Cadre de l'industrie retraité
    mai 2020[29] En cours Anne-Marie Deloubes SE Retraitée assistante dentaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2019, la commune comptait 2 102 habitants[Note 8], en diminution de 0,19 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4361 4901 6881 7462 0812 0922 0942 0652 128
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1352 2152 2902 1842 1932 1572 1112 1582 177
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2372 1582 0861 9751 8661 8041 7231 6901 663
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 6601 5321 4331 5941 8291 8831 9892 0522 068
    2019 - - - - - - - -
    2 102--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Bouloire a une économie tournée vers l'agriculture. On trouve beaucoup d'entreprises individuelles agricoles dont l'activité est la production céréalière et l'élevage (la majeure partie de cette production céréalière étant destinée à l'alimentation animale). La production laitière est également présente sur la commune.

    On trouve néanmoins quelques services et on compte aussi la présence de trois banques.

    Comme beaucoup de communes sarthoises, Bouloire est très dépendante du Mans et beaucoup de Biluriens ont un emploi dans l'agglomération mancelle.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Georges.
    • Château des XVe et XVIe siècles, inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 6 janvier 1926[34].
    • Église Saint-Georges et Saint-Matthieu, du XIIe au XVIIe siècle. Elle contient un confessionnal pour lépreux.
    • Chapelle Saint-Sébastien, avant 1680 et vers 1850.
    • Théâtre Épidaure, lieu de diffusion et de création de spectacles vivants.

    Héraldique

    Blason
    D'or à trois lions léopardés de sable, l'un au-dessus de l'autre, armés et lampassés de gueules, celui du milieu contrepassant.
    Détails
    Adopté le 24 avril 1961.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 486
    2. « La fiche du Maunon sur le site du Sandre » (consulté le ).
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Sainte Cerotte - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Bouloire et Sainte-Cérotte », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Sainte Cerotte - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Bouloire et Le Mans », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Le Mans - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Le Mans - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Le Mans - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Chroniques paroissiales : Bouloire
    24. Fiche personnalité - Almire Auguste Félix BRETEAU, perche-gouet.net, Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët.
    25. « Les derniers vœux du maire Claude Drouin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. « CARNET Claude Drouin », sur lemoniteur.fr, Le Moniteur (consulté le ).
    27. « Jean-Marie Bouché prend les rênes de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    28. Réélection 2014 : « Les nouveaux maires et adjoints déjà élus en Sarthe », Le Maine libre, (consulté le ).
    29. « Municipales. Bouloire : Anne-Marie Deloubes élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    34. « Château (ancien) », notice no PA00109691, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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