Bouvines (cuirassé)

Le Bouvines est un cuirassé garde-côtes construit pour la Marine française à la fin du XIXe siècle, navire de tête de la classe Bouvines. Lancé en 1892, il est mis en service en 1894 et rayé des listes en 1918.

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Bouvines

Le Bouvines photographié par Marius Bar.
Type Cuirassé garde-côtes
Classe Bouvines
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Forges et chantiers de la Méditerranée[1]
Quille posée
Lancement
Armé
Statut 1918 : rayé des listes
Équipage
Équipage 363 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 89,38 m
Maître-bau 17,78 m
Tirant d'eau 7,08 m
Déplacement 6 610 tonnes
Propulsion 2 hélices
2 machines à triple expansion
16 chaudières d'Allest-Lagrafel
Puissance 8 800 ch
Vitesse 16,05 nœuds (29,7 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 250 à 464 mm
Pont : 92 mm
Tourelles : 320 à 370 mm
Blockhaus : 80 mm
Poids total : 2 270 t
Armement 2 canons de 305 mm mle 1887
8 canons de 100 mm mle 1892
8 canons de 47 mm
3 canons de 37 mm
2 TLT de 450 mm
Rayon d'action 3 900 milles marins (7 200 km) à 8 nœuds (14,816 km/h)

Conception

Avec la classe Valmy, la classe Bouvines marque un retour des cuirassés dits « garde-côtes ». Ils ont l'aspect de petits cuirassés, et leur taille se rapproche de celle des cuirassés de 2e rang. Le Bouvines et l'Amiral Tréhouart ont un armement principal constitué de deux canons de 305 mm modèle 1887 : une tourelle à l'avant, une autre à l'arrière. Ils disposent de plus de huit canons de 100 mm modèle 1892 à tir rapide[2]. Longs de 89,38 mètres et larges de 17,78 mètres, ils peuvent atteindre une vitesse de 17 nœuds (31,5 kilomètres par heure) grâce à leurs deux machines horizontales à triple expansion, alimentées par 16 chaudières d'Allest-Lagrafel. Leur tirant d'eau de 7,30 m est quant à lui considéré comme excessif pour l'usage auquel ces navires sont destinés[1].

Histoire

La construction du cuirassé Bouvines commence aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer le . Il est lancé le puis entre en service le . Après plusieurs essais, l'armement définitif est prononcé le . Destiné à défendre les côtes françaises, il quitte Toulon en afin de devenir le navire amiral de la 2e escadre du Nord à Brest. Durant le reste de l'année, il patrouille en Manche et dans le golfe de Gascogne avant d'accueillir à son bord le président Félix Faure l'année suivante[1]. En 1898, il retourne à Toulon, remplacé dans son rôle par l'Amiral Duperré. En réserve pendant quelques mois, il est réarmé le et devient navire amiral de l'escadre de Méditerranée. Il passe l'année suivante à participer à des exercices, et prend part à de grandes manœuvres dans le golfe de Gascogne et la Manche à partir du , avant de rejoindre Cherbourg, rattaché à l'escadre du Nord. Réarmé le , il retourne en Méditerranée avant de devenir navire amiral de la 2e division de l'escadre du Nord en août. En , il passe par Lisbonne puis participe à de grandes manœuvres en Algérie et en Tunisie. Il passe le reste de l'année à effectuer des exercices en Manche et dans le golfe de Gascogne avant de passer les trois années suivantes en entretien à Cherbourg. 1906 le voit participer à de nouvelles manœuvres en Algérie et en Provence avant d'être placé en réserve de nouveau l'année suivante[3].

Réarmé le , le Bouvines est placé à la tête des flottilles de la Manche. En 1912, il est mis en réserve à Cherbourg avant d'être utilisé comme bâtiment d'arraisonnement du front de mer du à 1917. Le , le cuirassé est rayé des listes puis vendu[3].

Notes et références

  1. Gille 1999, p. 83.
  2. Gille 1999, p. 82.
  3. Gille 1999, p. 84.

Bibliographie

  • Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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